Elle avait alerté la mairie de la vitesse excessive devant chez elle, dix mois plus tard son fils y est renversé par un chauffard

Peu de temps après l’accident, la mère a écrit un message sur un panneau en bord de chaussée. DR

En mars 2024, Célia avait contacté la mairie de Balaruc-les-bains pour l’alerter sur la vitesse excessive des voitures devant chez elle. Mercredi 15 janvier, Zack, son fils de 10 ans, y a été renversé par un chauffard qui a pris la fuite.

“Il a volé au-dessus de la voiture puis est retombé sur la tête. Hormis une petite commotion, il n’a pratiquement rien. C’est un miraculé.” Quelques jours après l’accident survenu, le 15 janvier à la mi-journée, juste devant chez elle à Balaruc-les-Bains, Célia, la maman, a encore du mal à parler de cet épisode qui aurait pu se terminer dramatiquement.

Un choc et un délit de fuite

Lentement, elle raconte. “Son grand-père, après l’avoir récupéré à l’école, s’est arrêté devant la maison pour le déposer. Une voiture s’est arrêtée derrière. Mais au moment où Zack, mon fils de 10 ans, a traversé la route pour rentrer, une 207 rouge a déboîté et doublé les deux voitures à fond et l’a percuté.” Avec un délit de fuite en prime. Une plainte a été déposée. Dans ce cadre, lundi 20 janvier, l’enfant a été examiné à l’hôpital Lapeyronie dans le but d’évaluer la gravité de ses éventuelles lésions liées à l’accident (ITT). L’avis des médecins sera transmis aux enquêteurs. Et la famille s’est constituée partie civile.

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Un avertissement dès mars dernier

Voilà pour la partie judiciaire. Mais l’émotion est forte pour cette maman de quatre enfants. En effet, en mars dernier, quelques mois après avoir emménagé, elle avait écrit un court mail à la mairie pour l’alerter sur la vitesse des voitures dans le secteur. “Lorsque nous voulons aller à l’école à pied, nous nous rendons compte à quel point les conducteurs s’élancent sur ce tronçon de route. Vraiment, c’est violent. Il n’y a ni ralentisseur, ni passage piéton, rien pour mettre en sécurité les riverains, pourtant une jolie piste cyclable vient d’être aménagée.” On parle là de la route de la Rèche entre l’intersection de la rue du thym et le petit rond-point en direction de Frontignan.

Un panneau en bord de chaussée

Une semaine plus tard, un membre de la police municipale lui avait répondu que “pour ce qui est de la vitesse des véhicules et de la présence d’un ralentisseur, vous pouvez en faire la demande auprès de Monsieur le maire.” Soit. Célia assure qu’elle a “essayé plusieurs fois de prendre rendez-vous avec le maire, mais je n’ai jamais eu de réponse”. De colère, juste après l’accident, elle a collé, sur un panneau en bord de route, le message suivant : “Zack, 10 ans, percuté ici, levez le pied”.

Si on voit que c’est utile, on le fera

Contacté par Midi Libre, Gérard Canovas, le premier magistrat, assure tout de go : “Cela ne me dit rien du tout. Vous m’apprenez d’ailleurs la nouvelle, avant de réagir, je vais demander à mes services de voir ce qu’il est possible de faire sur cette portion de route qui a été reconfigurée en boulevard urbain. Si on voit que c’est utile d’y mettre un dos-d’âne, on le fera”. Et de déplorer tout de même que “l’incivisme devient une habitude. Dans ce secteur, il y a une vitesse réglementée et, hélas, certains ne la respectent pas.” Gérard Canovas s’est également engagé à contacter la maman pour discuter de la situation avec elle.

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