“En moyenne, nous survivons avec 900 € par mois” : à Mende, une vingtaine d’AESH devant les services de l’Éducation nationale

La FSU, Sud et la CGT ont appelé les AESH à manifester. Midi Libre – Célian Guignard

À l’appel de la CGT Éduc-Action, de la FSU et de Sud éducation, les Accompagnants d’élèves en situation de handicap (AESH) sont en grève, ce jeudi 16 janvier 2025. Ils demandent notamment "une augmentation significative" de leur salaire.

Une vingtaine d’Accompagnants d’élèves en situation de handicap (AESH) s’est rassemblée devant les locaux de la Direction de services départementaux de l’Éducation nationale (DSDEN), à Mende, ce jeudi 16 janvier. Ils répondaient à l’appel national lancé par la CGT Éduc-Action, la FSU et Sud éducation.

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“La majorité des AESH sont des femmes en situation de grande précarité. En moyenne, nous survivons avec 900 € par mois”, dénonce Yaël Evrard, représentante syndicale FSU. Les trois syndicats à l’origine de cette journée de grève exigent, entre autres, “une augmentation significative des salaires.”

“Il nous manque le statut”

“Nous demandons aussi la création d’un corps de fonctionnaires de catégorie B, avec un temps plein de vingt-quatre heures, au même titre que les professeurs des écoles, poursuit l’AESH du Pôle inclusif d’accompagnement localisé (Pial) de Florac-Trois-Rivières. Nous avons aussi du travail en amont, qu’il faut prendre en compte.”

Sa consœur Aurélie De Conchy, AESH dans le secondaire, à Marvejols, abonde : “La reconnaissance des parents et de nos collègues professeurs. Il nous manque le statut.”

“Une AESH pour huit ou dix élèves”

Le remboursement des frais kilométriques, alors que les AESH sont régulièrement amenés à se déplacer d’un établissement à l’autre. “Depuis le début de l’année, ils n’ont pas été payés, s’insurge Yaël Evrard. Nous devons souvent choisir entre mettre du carburant ou remplir le frigo.”

Cette manifestation avait aussi une forte valeur symbolique, puisque l’école inclusive fêtera ses vingt ans le 11 février prochain. “Nous avons un manque de moyens humains, poursuit la représentante syndicale. Tous les besoins ne sont pas couverts. En Lozère, nous avons des situations avec une AESH pour huit ou dix élèves.”

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