Entretien d’embauche : qui sont ces « candidats fantômes » qui se révoltent face aux recruteurs ?

Un phénomène qui prend de l’ampleur sur le marché du travail.

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© Unsplash / Mina Rad 𝕏

Ne pas se présenter à un entretien d’embauche ou à son poste le premier jour : cette pratique est de plus en plus répandue chez les jeunes (mais aussi chez leurs aînés) si l’on en croit une étude récemment publiée. Et ce comportement que l’on pourrait trouver malvenu n’est toutefois pas le fruit du hasard. Faisons le point.

Impolitesse ou sentiment d’injustice ?

D’après un sondage réalisé auprès de 1000 employés britanniques par la plateforme Genius, 34 % des membres de la génération Z (personnes nées entre la fin des années 90 et le début des années 2010) disent avoir décidé de ne plus répondre à leur employeur ou ne plus avoir donné de nouvelles.

Certains se disent notamment excédés par des phases de recrutement interminables ou par des DRH qui mettent trop de temps à leur répondre, voire les ignorent délibérément. Dans certains cas, un salarié qui a franchi toutes les étapes décide carrément de ne pas venir le jour de sa prise de fonction.

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Ainsi, les jeunes seraient tentés d’accepter une offre dans un premier temps dans un contexte de concurrence exacerbée sur le marché du travail. Puis, prenant le temps de la réflexion, ils finissent par y renoncer et disparaissent dans la nature.

Notons d’ailleurs que cette tendance touche aussi les responsables de recrutements. Dans une enquête de Resume Genius relayée par Fortune, 80 % d’entre eux ont admis avoir cessé de répondre aux candidats pendant le processus de candidature.

Le boom des démissions par vengeance

Décidément, la tension monte au sein de certaines entreprises. Nous vous parlions récemment du phénomène de “revenge quitting” qui renvoie à une démission où l’employé choisit d’exprimer bruyamment son mécontentement.

Edel Holliday-Quinn, psychologue d’entreprise, expliquait que ces dernières sont boostées par l’augmentation de la charge de travail infligée aux collaborateurs et par les revirements successifs liés au télétravail au retour au bureau. Il ajoutait : « Le marché du travail commence à se détendre, et pour ceux qui bouillonnent de frustration, cette année pourrait bien être l’année où ils démissionneront enfin, pas seulement en silence, mais à haute voix ». Pour aller plus loin, n’hésitez pas à aller relire notre article à ce sujet ici.

Ce qu’il faut retenir :

• De nombreux candidats ont pris l’habitude de ne pas se présenter aux entretiens ou, lors de leur premier jour au travail
• Certains changent d’avis en cours de route ou décident de se rebeller contre le manque d’attention du recruteur ou un processus jugé trop long
• Les responsables des ressources humaines confient aussi ignorer volontairement certains candidats

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