Longtemps réfractaire aux aspirateurs robots, j’ai accepté d’en tester un pendant plusieurs semaines afin de savoir s’il n’y a vraiment que les imbéciles qui ne changeaient pas d’avis… Son nom complet : le Shark PowerDetect NeverTouch Pro RV2800ZEEU.
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Dubitatif, c’est bien le mot. Pendant longtemps, les aspirateurs robots étaient pour moi des objets imposants, pas très gracieux et un peu bêtes. Les imaginer déambuler en se cognant dans les murs, les portes ou tout ce qui aurait pu traîner sur le sol me faisait, au mieux, doucement rire, au pire de la peine pour eux…
Sauf qu’en 2024, l’occasion a fait le larron. En emménageant avec ma chère et tendre dans un plus grand appartement, la corvée de ménage du dimanche n’avait plus la même saveur. Terminé l’entretien de mon petit studio, désormais j’avais 70 m2 de sol, de recoins, de carrelage, de tapis et de cheveux (!) à nettoyer de façon hebdomadaire.
Par conséquent, lorsque Romain, mon rédacteur en chef, m’a proposé de tester un de ces engins, j’ai finalement accepté. Comme il me l’a souligné en souriant : « qui de mieux qu’un sceptique comme toi pour en parler sincèrement à nos lecteurs ? ».
Avant d’avoir des petits têtes à têtes avec le Shark PowerDetect Pro, j’ai voulu, en bon profane, en apprendre un peu plus sur ces engins.
Découvrir le Shark PowerDetect Pro
Parfois sortir un peu de sa zone de confort permet de s’endormir moins bête. Voilà ce que je me suis dit après avoir étudié le marché des aspirateurs robots. J’ai donc appris trois choses qui m’échappaient totalement.
La première est que c’est un secteur qui a déjà près de 20 ans… En effet, les premiers modèles ont été commercialisés en France au début des années 2000. Bien avant la sortie de l’iPhone premier du nom, il était déjà possible de trouver des tests d’antiques aspirateurs robot sur de vieux sites de passionnés de robotique. Dont celui du fameux Roomba d’iRobot, considéré comme le premier produit grand public.
© cuk.ch
La deuxième est que la courbe technologique de ces produits n’a pas été exponentielle. En tout cas pas au début. Par exemple, il a fallu attendre 2010 pour que le premier produit, le Neato Robotics XV-11, utilise un télémètre laser pour cartographier les pièces. Par la suite, vers 2014-2015, les premiers modèles ont enfin commencé à profiter d’une application dédiée pour les commander. Dans un premier temps, cela permettait essentiellement d’activer et de programmer l’aspiration à distance.
De même, les stations ont longtemps été réduites au strict minimum. Autrement dit, dévouée à la charge. Ce n’est que vers 2018-2019 qu’elles ont commencé à évoluer en proposant par exemple des fonctionnalités de vidage automatique des réservoirs d’eau sale ou de poussières.
Puis, en 2020 a eu lieu l’accélération technologique. Depuis, les modèles se bardent d’IA, il est possible de les contrôler à la voix, ils peuvent souvent nettoyer et laver en même temps ou encore se surélever pour franchir des obstacles.
© Neato Robotics
Enfin, dernière information utile : le Covid a, comme dans beaucoup de secteurs tech, redistribué de nombreuses cartes. En termes de concurrence tout d’abord. Auparavant quelques marques pionnières se partageaient ce marché de niche. On pense à iRobot, Samsung, Dyson ou encore Rowenta.
Depuis peu, des acteurs chinois comme Roborock, Dreame ou encore Ecovacs affluent sur le marché français. Grâce à de fortes ventes sur leur marché domestique, ces marques peuvent investir massivement en R&D et réduire leurs coûts de production. Ce qui leur permet de proposer des produits innovants à un rapport qualité-prix imbattable. Et au milieu de ce joli monde se trouve Shark. Une marque américaine qui s’est décidée à venir faire le ménage en France à partir de 2021.
Samsung a fait grand bruit cette année en présentant le Bespoke Jet Bot Combo. Le premier robot aspirateur avec une fonction de lavage des sols “à vapeur”. ©Samsung
Surtout, le Covid a permis de dynamiser les ventes. Depuis 2020, elles ont doublé, s’établissant pour 2023 en France aux alentours de 450 000 exemplaires. Et si cela paraît encore un peu dérisoire, en comparaison avec d’autres produits qui équipent nos maisons, l’ensemble des marques sont plutôt confiantes. Elles tablent sur un taux de pénétration des foyers français de 30% d’ici 2030. Alors qu’il n’est « que » de 10% au moment où nous écrivons ces lignes.
Découvrir le Shark PowerDetect Pro
Revenons à notre larron du jour. Comme souvent dans le secteur électroménager, il possède un nom incompréhensible. J’ai nommé l’aspirateur robot et laveur Shark PowerDetect NeverTouch Pro 2-en-1 autovidant, autoremplissant et autonettoyant RV2800ZEEU. Que nous nommerons pour la suite plus simplement Shark PowerDetect Pro.
Peu habitué à la taille de ces engins, j’ai trouvé la station de charge un peu imposante lors du déballage. Finalement, après quelques comparaisons, elle est dans les standards de ce que fait Roborock avec son S8 Max V Ultra ou Dreame avec son X40 Ultra. Pendant la première installation, qui s’est révélée assez simple, j’ai pu découvrir un des gros atouts du Shark PowerDetect Pro. Sa station a été conçue pour nous faciliter la vie.
© Presse-Citron
En effet, cette dernière combine trois fonctions automatiques : la vidange, le remplissage et le séchage. Autrement dit, après chaque ménage, le robot retourne à sa base afin d’y déposer les saletés aspirées et l’eau sale. Ensuite, la base nettoie la serpillère, la sèche et remplit l’aspirateur de nouveau pour qu’il soit prêt pour la prochaine fois.
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En tout, grâce au réservoir d’environ 2 litres, j’ai pu l’utiliser pratiquement un mois et demi, à raison de deux passages par semaine. Et pour éviter toutes senteurs incongrues, l’utilisateur doit intégrer dans la station une capsule anti-odeur. Si comme moi vous êtes parfois un peu mysophobe, cette station sera donc idéale.
Cela a toujours été ma plus grosse appréhension vis-à-vis des aspirateurs robots. À quoi bon s’en servir si c’est pour le retrouver coincé sous un meuble ? Je me suis aussi toujours dit que le temps passé à retirer tous les obstacles avant un lavage revenait à faire le lavage soi-même. Mais ça, c’était avant.
Avec son ingénieuse fonction de levage automatique, le Shark PowerDetect Pro est capable de se soulever de 20 mm. Ainsi, il peut chevaucher facilement les câbles et les petits obstacles. Ce n’est pas tout, cette capacité de funambule a aussi un avantage sur les tapis et les moquettes. Pendant le cycle de lavage, il les protège mieux, car il ne les mouille pas.
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D’ailleurs, lors de la première cartographique, il nous demande de lui indiquer les pièces où se situent les tapis afin de mieux adapter ses cycles. Bien évidemment, il faut parfois un peu l’aider en rangeant quelques chaises… Cependant, hormis cela, nous ne l’avons jamais vu se mélanger trop longtemps les pinceaux. En tout cas, pas quand nous étions là pour le surveiller.
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La cartographie, d’ailleurs, parlons-en ! Elle se réalise assez rapidement lors de la première utilisation grâce à un télémètre laser qui scanne votre intérieur à 360°. Et sur les 71 m2 de notre « 6 pièces », le Shark PowerDetect Pro a réalisé un plan d’environ 62 m2. Ce qui est tout à fait logique lorsque l’on enlève des espaces comme les toilettes, la baignoire, la penderie ou encore le sapin de Noël. À ce propos, il est bien évidemment possible d’effectuer autant de fois que possible cette cartographie si la disposition de vos meubles évolue.
C’est bien beau tout cela, mais le plus important avec un aspirateur robot, c’est sa capacité de nettoyage. Sur ce point, l’aspiration du Shark PowerDetect Pro m’a plutôt convaincu. D’une puissance de 650 Watts, elle a toujours bien effectué son travail. Plus de cheveux sur le sol de la salle de bain, plus de miettes près du canapé ou encore sous la table à manger.
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J’ai été particulièrement surpris par sa technologie « Edge Detect » qui déloge les minuscules débris situés dans les coins à l’aide de petits jets d’air. De même, il est capable de reconnaître le type de sol et ainsi d’ajuster sa puissance d’aspiration.
Autre fait intéressant : lorsqu’il détecte une zone particulièrement poussiéreuse, il augmente alors son nombre de passages. Une fonctionnalité que le constructeur américain nomme sobrement « Dirt Detect ». Comme quoi, les technologies embarquées, et vantées à grands coups de formules marketing par les constructeurs, ne sont pas toujours de l’esbroufe.
Découvrir le Shark PowerDetect Pro
Pour le nettoyage, le Shark PowerDetect Pro est équipé d’une serpillière vibrante. Ainsi, il laisse sur son passage une infime couche d’eau pour lustrer au mieux les sols. Sur du parquet, qui constitue la grande majorité de mon appartement, c’est très efficace. Par contre, sur le carrelage, il a eu plus de mal à venir à bout des tâches les plus coriaces, notamment dans la cuisine.
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Je vous l’accorde, je cuisine comme un petit souillon, mais tout de même… Sur les grosses traces au sol, qui nécessitent un bon coup d’éponge ou de serpillère en temps normal, il n’a pas fait de miracles.
Existera-t-il un jour des robots pour nettoyer la poussière sur les robots aspirateurs ? © Presse-citron
Une autre chose m’avait également quelque peu décontenancé lors de ses trois premiers nettoyages. Alors que je le suivais comme l’œil de Moscou, il avait parfois tendance à oublier des petites zones dans les pièces. Rien de grave, ni de très grand, mais il n’y revenait pas par la suite. Pour sa défense, j’ai pu remarquer qu’au bout d’un mois, il s’améliorait progressivement sur ce point. J’ai alors compris qu’il fallait être un peu patient pour qu’un aspirateur robot s’approprie pleinement ses zones d’exécution.
Pour piloter mon nouveau colocataire, j’ai utilisé l’application Shark Clean. Assez simple à prendre en main, cette dernière propose l’essentiel : le choix des pièces à nettoyer, la programmation des nettoyages via des scénarios et la possibilité de cibler une zone précise. À la fin de chaque cycle, un petit bilan de la surface nettoyée nous est adressé.
Il est possible de donner un petit nom à son produit, pour moi ce fut Swiffer…© Presse-citron
Malgré cela, il manque à mon sens quelques petites coquetteries à cette application. En allant fouiller sur les tests de mes collègues, je me suis aperçu que certains modèles proposaient une vue en 3D. Sur d’autres, j’aurais pu régler le débit d’eau du nettoyage ou encore la puissance d’aspiration via une jauge.
Dernière remontrance : je n’ai jamais pu à distance le relancer dans son cycle de nettoyage. Je m’explique. Un dimanche, je suis parti me promener et j’ai lancé le Shark PowerDetect Pro. Au bout d’une bonne heure de nettoyage, il a terminé son aspiration et pratiquement son cycle de lavage. Pour autant, il devait reprendre quelques forces avant de finir une dernière pièce. Il part alors dans sa station et l’application m’indique qu’il ne reprendra son travail qu’au bout de trois heures de charge.
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Or une petite heure près d’une prise aurait suffit. Et sur l’instant, il m’a été impossible de le relancer à distance, alors même qu’il avait à un moment de l’après-midi récupéré près de 60% de batterie. Résultat, j’ai dû l’activer manuellement en rentrant le soir via ses boutons afin qu’il termine son travail. Tout en devant l’éviter…
Découvrir le Shark PowerDetect Pro
C’était un point sur lequel je ne m’étais pas trop renseigné au préalable, mais j’aurais dû. Les aspirateurs robot Shark ne brillent pas par leur autonomie. Dans mon cas, il n’a jamais été capable d’effectuer un cycle complet d’aspiration et de nettoyage sur les 62 m2 cartographiés de mon intérieur.
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Généralement au bout d’une 1h30, il atteint 15% de batterie et retourne alors à sa base pour reprendre des forces. Et comme dit précédemment, il met environ 3 heures à se charger complètement. Ce qui n’est pas extrêmement long pour moi, mais le fait qu’il soit impossible de le relancer à distance avant ce terme est encore une fois assez problématique…
Découvrir le Shark PowerDetect Pro
L’aspirateur-robot le plus premium de Shark a-t-il réussi à me faire changer d’avis sur ces appareils ? En bonne réponse de normand, oui et non.
Commençons par le positif. J’ai été assez étonné de voir ce dont étaient capables en 2024 les robots aspirateurs les plus perfectionnés. Ce sont des produits intelligents et fiables qui nous aident clairement à nous décharger de certaines tâches ménagères. Le Shark PowerDetect Pro est agile, sa station automatique facilite la vie et son aspiration est diablement efficace. Il m’a suffi de regarder les touffes de cheveux et de poussières qu’il récupérait pour rapidement m’en convaincre.
Cependant, il faut bien comprendre qu’un robot aspirateur n’est pas encore capable de vous dédouaner complètement du nettoyage de vos sols. C’est un bon complément, mais pas un remplaçant. Et je ne semble pas être le seul de cet avis. Selon le GIFAM (groupement interprofessionnel des fabricants d’appareils et d’équipements ménagers), « actuellement, 90% des acheteurs utilisent encore un autre complètement d’aspiration à fil ou à traineau ».
Pour conclure, parlons bien évidemment du prix. Aujourd’hui, le tarif de ces robots oscille entre 300 et 1500 euros. Le Shark PowerDetect Pro est sur la ligne médiane avec un tarif de lancement de 799 euros. Un investissement non négligeable qui sera à mon sens rentable dans deux cas de figure. Pour un appartement de ville de moins de 80m2 ou pour le rez-de-chaussée d’une maison. D’autant plus si vous possédez un chien ou chat.
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