Sur la table de Noël des Français, il y aura inévitablement du foie gras et du saumon fumé. SolStock / Getty Images
Quand le foie gras paraît incontournable pour certains, les autres envisagent surtout de ne pas manquer leur dégustation d'huîtres. A chacun ses préférences au moment de passer à table pour fêter Noël. A quelques jours du réveillon, décryptage du contenu du menu pour vérifier comment les Français allient tradition et gourmandise.
C’est la sempiternelle question qui revient dans n’importe quelle discussion à quelques jours du réveillon : “et vous, vous mangez quoi pendant les fêtes ?”.
L’interrogation est d’autant plus justifiée qu’elle s’inscrit dans un contexte économique tendu marqué par le relâchement de l’inflation et l’envie des consommateurs de se faire plaisir en cette période de fêtes. Nombres d’études publiées ces dernières semaines ont souligné leur propension à trouver un compromis entre générosité et budget bouclé, d’où le besoin d’anticiper les achats comme durant le Black Friday et de trouver les bonnes affaires, conformément à l’analyse de Shopfully/Offerista Group.
Un panier de 136, 42 euros
Coûte que coûte, les Français restent donc vigilants quant aux prix des produits de fête. Si l’on en croit le calcul du panéliste NielseniQ réalisé pour France Bleu, un panier de Noël composé de 12 aliments traditionnels coûte cette année 136,42 euros, soit un ticket de caisse en baisse de huit euros par rapport à l’année dernière.
200% Deposit Bonus up to €3,000 180% First Deposit Bonus up to $20,000Précisément, dedans il y a de la dinde, du foie gras, du saumon fumé, du chocolat, des marrons, du champagne, un panettone, des fruits secs, des blinis, des st Jacques surgelés et des pommes noisettes. La bonne nouvelle, c’est le recul des prix de la dinde et du foie gras, de l’ordre respectivement de 25% et 14%.
Le foie gras
Le deuxième mets a ainsi de très fortes chances d’apparaître sur la table du réveillon puisque 69% de Français savaient déjà à la fin du mois de novembre qu’ils en serviraient, d’après une étude CSA pour l’Interprofession du foie gras (Cifog)*. Le foie gras incarne ce précieux plaisir que l’on s’offre quand arrive le moment des fêtes, reconnaissent 83% de Français. Et ce, même s’ils ne se sont pas privés d’en acheter au cours de l’année : les ventes ont en effet progressé de 5% en volume au cours des dix premiers mois de l’année.
Près des trois quarts des Français (73%) considèrent ainsi le foie gras comme le mets de Noël par excellence, devant successivement le saumon fumé (68%) et la bûche de Noël (67%). Une place privilégiée confirmée par le cabinet de data Kantar qui estime qu’un foyer sur quatre achète du foie gras lors des fêtes de fin d’année. Il s’en mangerait 400g par an et par ménage selon l’analyste.
Les poissons fumés
Le relevé des achats à l’occasion des fêtes lors du millésime 2023 confirme cet autre incontournable que sont les poissons fumés. Alors que de plus en plus d’observateurs soulignent le succès de la truite fumée, ce rayon qui alimente bien souvent l’entrée du menu de Noël est fréquenté par plus de la moitié des familles (51,4%). Le saumon fumé serait ainsi considéré comme un indispensable par 69% de consommateurs, d’après une enquête CSA réalisée pour les Entreprises du Traiteur Frais**.
Même si leurs prix gonflent sévèrement au moment des fêtes, les autres produits de la mer ne sont pas absents pour autant. Selon Kantar, les crustacés sont achetés par 32% de foyers. Les Français auraient en fait d’abord une préférence pour les huîtres (62%) puis les crustacés (56%), si l’on se fie à l’étude CSA/ETF.
Alimentant moins souvent les recettes de chefs suggérées en période festive, les entrées charcutières sont pourtant bien choisies par un nombre non négligeable de consommateurs qui en sont friands, en l’occurrence 29%. On parle par exemple de pâté croûte, de saucisson brioché ou de boudin blanc.
Et les desserts ?
Quant aux desserts, il y a deux camps. D’abord ceux qui préfèrent enfiler le tablier pour l’occasion. 26,9% de foyers achètent ainsi des aides à la pâtisserie pour concevoir la bûche. Et puis, il y a les autres (21,5%) qui choisissent de servir un dessert glacé.
*L’enquête CSA pour le Cifog a été réalisée du 27 novembre au 04 décembre auprès de 1007 individus représentatifs de la population française de 18 et plus.
**Enquête CSA menée pour les Entreprises du Traiteur Frais (ETF), du 28 août au 4 septembre 2024 auprès d’un échantillon représentatif de 1011 Français âgés de 18 ans et plus.