Guerre en Ukraine : 1 100 pertes nord-coréenne, Pyongyang prêt à envoyer davantage d’armes et de troupes… le point sur la situation

Tous les jours, Midi Libre fait le point sur la situation en Ukraine. Ce lundi 23 décembre 2024, découvrez les dernières actualités autour de ce conflit.

Plus de 3 000 soldats nord-coréens tués ou blessés dans la région de Koursk

Le président ukrainien Volodimir Zelensky a déclaré lundi que plus de 3 000 soldats nord-coréens avaient été tués ou blessés dans la région russe de Koursk, ajoutant que Pyongyang pourrait fournir davantage de personnel et équipement militaires à l’armée russe. “Il y a des risques que la Corée du Nord fournisse des soldats et de l’équipement militaire supplémentaires à l’armée russe”, a déclaré Volodimir Zelensky sur X, s’appuyant sur un rapport du commandant en chef des forces armées ukrainiennes, Oleksandr Syrsky.

“Nous fournirons des réponses tangibles à cela“, a-t-il ajouté. Le bilan des victimes nord-coréennes avancé par le président ukrainien est plus élevé que celui fourni par l’état-major interarmées de Séoul (Joint Chiefs of Staff, JCS), qui parle de 1 100 soldats blessés ou tués. La Russie n’a jamais confirmé la présence de soldats nord-coréens auprès de son armée. La Corée du Nord a dans un premier temps réfuté ces allégations, les qualifiant de “fausses nouvelles”, avant qu’un dirigeant ne déclare qu’un tel déploiement serait légal.

D’après les autorités sud-coréennes, américaines et ukrainiennes, quelque 12 000 soldats nord-coréens sont désormais déployés en Russie. Selon le JCS, la Corée du Nord a déjà fourni à la Russie des lance-roquettes multiples de 240 mm et des obusiers automoteurs de 170 mm. Pyongyang est en outre en passe de produire davantage de drones suicides destinés à la Russie.

La Corée du Sud évalue à 1 100 les pertes nord-coréennes face aux Ukrainiens

Plus de 1 000 soldats nord-coréens ont été tués ou blessés en combattant aux côtés de la Russie contre l’Ukraine, a estimé lundi le comité des chefs d’état-major interarmées sud-coréen (JCS).

“Nous estimons que les troupes nord-coréennes, qui sont récemment parties au combat contre les forces ukrainiennes, ont subi environ 1 100 pertes”, a déclaré le JCS dans un communiqué.

L’état-major sud-coréen a également observé des préparatifs qui lui font croire que la Corée du Nord s’apprête à envoyer de nouvelles troupes en Russie, en renfort ou pour relever celles qui combattent déjà.

Les renseignements recueillis par la Corée du Sud indiquent que le Nord “est en train de produire et de livrer des drones pouvant s’autodétruire” à la Russie, à qui elle fournit également “des lanceurs de roquettes de 240mm et des canons autoporteurs de 170mm”, indique encore le JCS.

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L’armée sud-coréenne pense que la Corée du Nord cherche à moderniser ses capacités de guerre conventionnelle avec l’assistance de la Russie, en se basant sur son expérience au combat contre les forces ukrainiennes.

“Cela pourrait conduire à une augmentation de la menace militaire du Nord contre nous”, estime le JCS. Plusieurs milliers de soldats nord-coréens ont été envoyés en Russie ces dernières semaines pour appuyer l’armée russe, selon les Occidentaux. De son côté, le Kremlin a à chaque fois éludé les questions sur le sujet, ne voulant pas confirmer ces informations.

Le 17 décembre, le commandant en chef de l’armée ukrainienne, Oleksandre Syrsky, avait déclaré que l’armée russe menait “des opérations offensives intenses dans la région de Koursk, en utilisant activement des unités de l’armée nord-coréenne”, ajoutant que celle-ci avait déjà “subi de lourdes pertes”.

L’Ukraine a lancé début août une offensive surprise dans la région russe de Koursk. Elle contrôle toujours une petite partie de ce territoire.

La Corée du Nord n’a jamais confirmé ni démenti la présence de ses troupes aux côtés de la Russie. Les deux pays ont renforcé leurs liens militaires depuis l’invasion de l’Ukraine par Moscou en février 2022.

Un traité historique de défense mutuelle entre Pyongyang et Moscou, signé en juin, est entré en vigueur au début du mois. Il prévoit “une aide militaire immédiate” en cas d’agression armée par un pays tiers.

Pyongyang prêt à envoyer davantage d’armes et de troupes en Russie, dit l’armée sud-coréenne

L’armée sud-coréenne a dit lundi avoir détecté des signes indiquant que la Corée du Nord se prépare à envoyer davantage de troupes et d’armes, y compris des drones suicides, en soutien à la Russie dans le cadre du conflit avec l’Ukraine. Selon l’état-major interarmées de Séoul (Joint Chiefs of Staff, JCS), la Corée du Nord a déjà fourni à la Russie des lance-roquettes multiples de 240 mm et des obusiers automoteurs de 170 mm.

Pyongyang est en outre en passe de produire davantage de drones suicides destinés à la Russie depuis que le dirigeant nord-coréen, Kim Jong-un, a supervisé un test de ces drones le mois dernier, a ajouté le JCS. “Les drones suicides sont l’une des tâches sur lesquelles Kim Jong Un s’est concentré”, a déclaré un responsable de l’état-major interarmées.

Ces drones ont été largement utilisés dans la guerre en Ukraine, et Kim Jong-un a ordonné une production de masse de ces armes ainsi qu’une actualisation de la doctrine militaire du pays, au regard de l’intensification de la concurrence mondiale, ont rapporté les médias d’Etat.

D’après les autorités sud-coréennes, américaines et ukrainiennes, quelque 12 000 soldats nord-coréens sont désormais déployés en Russie. Le JCS a indiqué qu’au moins 1 100 d’entre eux avaient été tués ou blessés, un chiffre qui corrobore celui du rapport publié la semaine dernière par l’agence de renseignement sud-coréenne, qui faisait état d’une centaine de morts et d’un millier de blessés dans la région russe de Koursk.

Le renforcement des liens militaires entre la Corée du Nord et la Russie pourrait permettre à Pyongyang de moderniser ses forces conventionnelles et d’acquérir de l’expérience au combat, créant une nouvelle menace pour la Corée du Sud, estime le responsable du JCS. Le long de la frontière coréenne lourdement fortifiée, la Corée du Nord a installé des barrières et des barbelés au cours des dernières semaines et a déployé jusqu’à 10 000 soldats pour changer la donne dans le secteur, a détaillé le JCS. Le JCS a publié des photos montrant un groupe de soldats nord-coréens testant la clôture en fil de fer électrifié à l’aide d’une chèvre.

Il est également possible que Pyongyang procède à un essai de missile hypersonique de portée intermédiaire vers la fin de l’année, avant l’investiture du président américain élu Donald Trump, a ajouté le JCS. “Avec le soutien de la Russie, la Corée du Nord tentera probablement d’organiser diverses provocations stratégiques l’année prochaine, telles que le lancement de missiles balistiques intercontinentaux et un essai nucléaire, afin de renforcer sa capacité de négociation avec les Etats-Unis”, a déclaré le responsable du JCS.