Guerre en Ukraine : attaque de drones russe, une aide suédoise record, des prisonniers libérés pour combattre… le point sur la situation

Tous les jours, Midi Libre fait le point sur la situation en Ukraine. Ce jeudi 30 janvier 2025, découvrez les dernières actualités autour de ce conflit

Attaque de drones

Une attaque de drones lancée par la Russie a fait au moins neuf morts, dont trois couples de personnes âgées, dans une zone résidentielle à Soumy, une localité de l’est de l’Ukraine proche de la frontière russe, ont indiqué les autorités ukrainiennes. L’armée russe n’a cessé de pilonner les villes ukrainiennes, les frappant presque quotidiennement avec des dizaines de drones et de missiles depuis le début de l’invasion en février 2022. Des images diffusées par les services d’urgence ont montré un immeuble éventré et des secouristes équipés de lampes frontales fouillant les gravats pour retrouver des survivants. La police ukrainienne a par la suite indiqué que les opérations de recherche s’étaient achevées, et qu’au total neuf corps avaient été retrouvés dans les décombres. Treize personnes ont été blessées. Un précédent bilan faisait état de huit morts, dont trois couples de personnes âgées de 61 à 74 ans, ainsi qu’un homme de 74 ans et une femme de 37 ans, mère d’une fillette qui a été blessée.

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“C’est une tragédie épouvantable. Un crime russe épouvantable”, a réagi le président ukrainien Volodymyr Zelensky sur les réseaux sociaux. “Il est essentiel que le monde n’arrête pas de mettre la pression sur la Russie pour cette terreur.” Le président russe Vladimir “Poutine dit être prêt à des négociations mais voici ce qu’il fait en réalité. Seule la force fonctionne contre les menteurs”, a déclaré pour sa part le chef de la diplomatie ukrainienne, Andriï Sybiga. Soumy, une ville où plus de 255 000 personnes résidaient avant l’invasion russe de 2022, est proche de la frontière avec la Russie et a souvent été visée par des attaques aériennes. L’armée de l’air ukrainienne a indiqué que Moscou avait lancé sur l’Ukraine, dans la nuit de mercredi à jeudi, des attaques avec 81 drones, dont des Shahed iraniens. La défense antiaérienne dit avoir abattu 37 de ces drones au-dessus de diverses régions, dont celle de Soumy et les abords de la capitale Kiev. Dans la région méridionale d’Odessa, des drones russes ont aussi visé le port d’Izmaïl, l’un des plus importants pour les exportations ukrainiennes.

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Dans la région orientale de Donetsk, épicentre des combats, des bombardements russes distincts ont fait jeudi un mort et quatorze blessés, dont deux enfants, ont indiqué les autorités locales. Enfin, des bombardements ukrainiens ont causé la mort d’un homme âgé et blessé une femme dans une zone sous contrôle russe de la région de Kherson (sud), selon un porte-parole des autorités russes cité par l’agence TASS.

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Plus grosse aide militaire

Le gouvernement suédois s’est engagé jeudi à fournir 1,18 milliard d’euros supplémentaire d’aide militaire à l’Ukraine, affirmant que l’Europe devait se préparer à assumer une part plus importante de ce soutien. Il s’agit de la plus grosse enveloppe consacrée par la Suède à l’Ukraine depuis le début de l’invasion russe en février 2022, a expliqué en conférence de presse le ministre de la Défense Pal Jonson. “C’est un signal fort à l’Ukraine et au peuple ukrainien que la Suède est prête à soutenir l’Ukraine sur le long terme”, a-t-il dit. “Il s’agit aussi d’un signal à destination de nos autres alliés : nous devons nous préparer à ce que l’Europe assume une plus grande responsabilité dans le soutien à l’Ukraine”, a souligné le ministre. En manque d’hommes et d’armement, les forces de Kiev sont sur la défensive et reculent dans l’Est et le Nord-Est depuis plus d’un an, malgré les pertes infligées à la Russie et l’occupation de plusieurs centaines de km2 dans la région frontalière russe de Koursk.

Ce recul et l’arrivée au pouvoir de Donald Trump aux États-Unis ont relancé les spéculations sur des négociations de paix et sur la pérennité de l’aide militaire américaine, essentielle pour Kiev. D’un montant total de 13,5 milliards de couronnes suédoises (1,18 milliard d’euros), la plus grande partie de ce programme d’aide, soit 5,9 milliards de couronnes, sera consacrée à l’acquisition de matériel auprès de l’industrie suédoise et étrangère et envoyée par la suite en Ukraine. Un milliard de couronnes a été affecté à la production ukrainienne de “missiles et de drones longue portée“, a précisé le gouvernement.

Cette aide comprend aussi des dons d’une valeur de 3,3 milliards de couronnes de la part des forces armées suédoises, dont 16 navires d’attaque de classe CB90, doublant ainsi le nombre de ces embarcations données à l’Ukraine. Le soutien militaire de la Suède à l’Ukraine s’élève en tout à 61,9 milliards de couronnes depuis 2022, selon le gouvernement. Stockholm a déjà fait don du système d’artillerie Archer, de 50 véhicules de combat CV90 ainsi que d’une “dizaine” de chars Leopard 2 et de plusieurs systèmes de missiles antiaériens.

Des anciens prisonniers recrutés

Depuis le mois de mai dernier, certains détenus ukrainiens ont pu quitter leur cellule pour retrouver leur “liberté”. Ce ne sont pas moins de 6 800 détenus qui ont été libérés des prisons ukrainiennes pour rejoindre les forces armées sur le front, de plus en plus épuisées. Évidemment, contrairement à la Russie qui elle a fait le choix de libérer sans prendre en compte les délits et crimes commit par leurs détenus, et ce, depuis longtemps et qui pour certains ont été employés par la milice Wagner, l’Ukraine a décidé elle de ne pas libérer les criminels coupables des crimes les plus graves : ceux qui ont commis le meurtre de deux personnes ou plus, les crimes sexuels et la trahison, selon SkyNews.

“Ma motivation principale était de défendre l’Ukraine, ma famille et mes proches… Le sentiment que l’on éprouve quand on sort de prison et qu’on se rend compte qu’on est à nouveau libre est indescriptible. La liberté, c’est la liberté, après tout”, confie Valery âgé de 28 ans.

Comme l’indiquent nos confrères étrangers, les volontaires qui sont admissibles doivent passer, en amont, des tests médicaux et de voir leur demande approuvée par un tribunal pour être libéré. Par la suite, ils s’engagent, à travers la signature d’un contrat, à combattre sans vacances pendant une année entière. À ce moment-là, ils peuvent alors bénéficier d’une libération conditionnelle pour servir leur pays.