Tous les jours, Midi Libre fait le point sur la situation en Ukraine. Ce jeudi 26 décembre 2024, découvrez les dernières actualités autour de ce conflit.
La Russie dit avoir déjoué des projets ukrainiens d’assassinats de gradés russes
Le service fédéral de sécurité (FSB) de Russie a déclaré jeudi avoir déjoué plusieurs projets d’assassinats d’officiers de haut rang et de membres de leurs familles à Moscou, élaborés par les services secrets ukrainiens. Le général Igor Kirillov, commandant des forces russes de défense nucléaire, biologique et chimique, a été tué le 17 décembre à Moscou par l’explosion d’une trottinette piégée à la sortie de son immeuble.
Une source au sein du SBU, les services de sécurité ukrainiens, a revendiqué cette attaque au nom de son agence. La Russie a dénoncé un attentat commis par l’Ukraine et a promis des représailles. “Le service fédéral de sécurité de la Fédération de Russie a déjoué une série de tentatives d’assassinats de personnel militaire de haut rang du ministère de la Défense”, a déclaré le FSB. “Quatre citoyens russes impliqués dans la préparation de ces attaques ont été arrêtés”, a-t-il ajouté.
Le FSB a précisé que ces suspects avaient été recrutés par les services ukrainiens. L’un de ces hommes avait récupéré à Moscou une bombe camouflée en batterie électrique qui devait être fixée à la voiture d’un responsable du ministère russe de la Défense, selon le FSB. Un autre homme avait été chargé de la surveillance de différents responsables de la défense russe. L’un de ces projets d’assassinat consistait à faire livrer une bombe ressemblant à un porte-documents, a dit le FSB.
Poutine dit que la Slovaquie a proposé d’accueillir des pourparlers sur l’Ukraine
Le président russe Vladimir Poutine a affirmé jeudi que la Slovaquie avait proposé d’être une “plateforme” pour d’éventuelles négociations de paix sur l’Ukraine, près de trois ans après le début de l’assaut russe.
Le Premier ministre slovaque Robert Fico “a dit que s’il y a des négociations, ils (les Slovaques, ndlr) seraient heureux de fournir la plateforme de leur pays”, a déclaré Vladimir Poutine au cours d’une conférence de presse, disant juger cette solution “acceptable”. “Nous ne sommes pas contre”, a-t-il souligné, louant la “position neutre” de la Slovaquie.
200% Deposit Bonus up to €3,000 180% First Deposit Bonus up to $20,000Robert Fico, l’un des rares dirigeants européens restés proches du Kremlin, a rencontré le président russe à Moscou le 22 décembre. Cette visite d’un dirigeant européen dans la capitale russe, une démarche très rare, était allée à l’encontre de la politique d’isolement de Vladimir Poutine appliquée par les Occidentaux, qui s’efforcent de faire front uni dans leur soutien à Kiev.
L’hypothèse de négociations de paix pour mettre fin au conflit en Ukraine, déclenché par l’offensive russe de février 2022, est de plus en plus évoquée à moins d’un mois du retour à la Maison Blanche de Donald Trump. Le républicain, déjà président de 2017 à 2021, a maintes fois promis de rétablir la paix en Ukraine “en 24 heures” et a appelé à un “cessez-le-feu immédiat” ainsi qu’à des pourparlers.
Mais le flou qui entoure son plan suscite l’inquiétude de l’Ukraine. En difficulté sur le front et très dépendante de l’aide occidentale, elle craint d’être contrainte à un accord qui lui serait défavorable. Robert Fico, qui dirige à nouveau depuis l’automne 2023 le gouvernement de la Slovaquie, un pays membre de l’UE et de l’Otan, a décidé de stopper toute aide militaire à l’Ukraine et plaide pour des pourparlers de paix.
Il reproche aussi à Kiev de mettre en péril l’approvisionnement de son pays en gaz russe, dont il est très dépendant. L’Ukraine a fait savoir l’été dernier qu’elle ne renouvellerait pas le contrat la liant jusqu’à la fin de l’année à la Russie pour faire transiter le gaz russe vers l’Europe via son réseau étendu de gazoducs. Aucune solution crédible n’a pour l’heure été trouvée.
Les Ukrainiens “punissent déjà l’Europe en mettant fin au contrat de fourniture de notre gaz”, a estimé Vladimir Poutine jeudi. Il est impossible de conclure un nouveau contrat “en 3-4 jours”, a-t-il insisté.
Le président russe a assuré que son pays restait prêt à fournir du gaz à l’UE, suggérant notamment qu’il soit transporté par le gazoduc Yamal-Europe, dont un important tronçon passe par la Pologne. Vladimir Poutine a affirmé que la Russie atteindrait “tous (ses) objectifs en Ukraine”. “C’est la tâche numéro un”, a-t-il lancé. Le président russe a à cet égard prévenu que son pays était prêt à utiliser de nouveau son missile de dernière génération Orechnik.
“Si cela s’avère nécessaire et si nous constatons que l’utilisation d’armes de moyenne portée plus puissantes est requise, bien sûr, nous les utiliserons, bien sûr. Mais nous ne sommes pas pressés”, a-t-il dit.
L’armée russe a employé ce missile pour la première fois le 21 novembre contre une ville ukrainienne, Poutine ayant présenté cette attaque comme une réponse aux récentes frappes ukrainiennes sur le sol russe à l’aide de missiles américains et britanniques, tout en menaçant de frapper directement les pays qui arment Kiev. Il a plusieurs fois menacé de faire bombarder “des centres de décision” à Kiev.
Ukraine: Biden fustige l’attaque russe “scandaleuse” le jour de Noël
Le président américain Joe Biden a qualifié mercredi de “scandaleuse” l’attaque russe massive contre le réseau électrique ukrainien le jour de Noël, après que Moscou a lancé plus de 170 missiles et drones, tuant une personne.
“Le but de cette attaque scandaleuse était de couper l’accès du peuple ukrainien au chauffage et à l’électricité pendant l’hiver et de mettre en péril la sécurité de son réseau”, a déclaré Biden dans un communiqué.