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Tous les jours, Midi Libre fait le point sur la situation en Ukraine. Ce vendredi 31 janvier 2025, découvrez les dernières actualités autour de ce conflit

Bloquer les sanctions de l’UE

Le Premier ministre hongrois Viktor Orban a menacé de bloquer la prochaine reconduction des sanctions de l’Union européenne (UE) contre la Russie, vendredi, si Bruxelles ne contribue pas à la reprise du transport du gaz russe via l’Ukraine, interrompu le 1er janvier. Viktor Orban a déclaré à la radio publique que la décision de l’Ukraine d’interrompre le transit du gaz russe vers l’Europe centrale et la hausse des prix qui en résulte étaient “inacceptables”. Les exportations de gaz russe par les gazoducs traversant l’Ukraine ont été interrompues à l’expiration de l’accord de transit. Kyiv a refusé de négocier un nouvel accord de transit alors que sa guerre contre l’invasion russe approche de la fin d’une troisième année.

“Le fait que l’Ukraine ne veuille pas laisser passer le gaz russe sur son territoire pour qu’il puisse atteindre l’Europe centrale et qu’elle augmente ainsi le prix du gaz est inacceptable”, a déclaré le Premier ministre hongrois. C’est la raison pour laquelle la Hongrie a demandé cette semaine des garanties de l’UE sur sa sécurité énergétique, a-t-il ajouté. Viktor Orban a également déclaré que, si les flux de gaz ne redémarraient pas, la Hongrie opposerait son veto au prochain renouvellement des sanctions. “Entre autres choses, la Commission a promis de régler la question du redémarrage du transit du gaz russe par les Ukrainiens”, a-t-il déclaré.

“Si la Commission ne respecte pas ce que nous avons convenu, les sanctions seront annulées”, a-t-il ajouté. L’Union européenne a reconduit lundi ses sanctions contre la Russie pour six mois supplémentaires après que la Hongrie a cessé de bloquer leur renouvellement en échange de garanties sur la sécurité énergétique. La Commission n’était pas immédiatement disponible pour commenter les remarques de Viktor Orban. Les sanctions doivent être approuvées à l’unanimité par les États membres de l’UE tous les six mois pour être renouvelées. La Hongrie s’approvisionne en gaz russe via le gazoduc Turkstream au sud, et non via l’Ukraine, mais Viktor Orban maintient que la voie ukrainienne est importante pour la Hongrie.

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Meurtre de 22 civils

La Russie a accusé vendredi l’Ukraine d’avoir tué 22 civils dans un village russe conquis par les forces ukrainiennes, une nouvelle accusation de ce type contre Kiev qui a démenti avoir commis ces exactions présumées. L’Ukraine a pris le contrôle de dizaines de localités frontalières dans la région de Koursk, dans l’ouest de la Russie, depuis qu’elle y a lancé une offensive surprise en août, et affirme qu’environ 2 000 civils vivent encore dans les zones qu’elle occupe. L’armée russe a commencé à repousser cette offensive et a repris plusieurs localités.

Le Comité d’enquête russe, qui a annoncé le 19 janvier l’ouverture d’une enquête pour meurtre d’“au moins sept civils” dans le village de Rousskoïe Poretchnoïe, à environ 20 kilomètres de la frontière ukrainienne, a indiqué vendredi enquêter désormais sur le meurtre de “22 habitants” de ce village commis, selon Moscou, entre septembre et novembre dernier. Parmi les victimes, dont les corps ont été retrouvés dans les sous-sols de plusieurs maisons, figurent huit femmes qui auraient été violées avant d’être tuées, affirme le Comité d’enquête.

Les enquêteurs accusent cinq soldats ukrainiens d’être responsables de ces meurtres, affirmant que l’un d’entre eux, identifié comme Evguéni Fabrissenko, a été capturé lors des combats dans la région de Koursk. Le Comité a diffusé une vidéo de l’interrogatoire d’un homme présenté comme Evguéni Fabrissenko, qui avoue les faits reprochés. L’AFP n’a pas été en mesure de vérifier ces affirmations.

Un porte-parole ukrainien dans la région de Koursk, Oleksiï Dmytrachkivsky, a lui démenti auprès de l’AFP : “Les autorités russes essayent de cacher le meurtre de leurs concitoyens […] qu’ils bombardent avec l’artillerie, qu’ils tuent avec l’aviation, en détruisant leurs maisons et en accusant les forces ukrainiennes.” “Il faut en parler, le montrer, malgré toute la surdité de la communauté internationale et sa mauvaise volonté face à ces atrocités”, a de son côté déclaré à la presse le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov. Pour sa part, la porte-parole de la diplomatie russe, Maria Zakharova, a estimé que les actes des soldats ukrainiens illustraient leur “impuissance militaire et politique à un moment de défaites sur le front”.

“D’abord, les gens ont été torturés, victimes d’abus puis achevés par des tirs ou des explosions”, a-t-elle dit, lors de son briefing hebdomadaire. La Russie et l’Ukraine s’accusent mutuellement du meurtre de civils depuis le début du conflit il y a près de trois ans. Les forces russes sont accusées d’avoir assassiné des centaines de civils dans la ville ukrainienne de Boutcha, près de Kiev. Les journalistes de l’AFP font partie des médias internationaux qui ont vu et photographié les corps de civils ukrainiens tués, dont certains avaient les mains liées, dans cette ville. Moscou a rejeté les accusations d’atrocités commises à Boutcha et accusé Kiev d’avoir mis en scène ces images. Cette affirmation a été démentie par plusieurs organisations indépendantes de vérification des faits et par des médias, dont l’AFP.

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Soldats Nord-coréens “retirés”

L’Ukraine estime que les troupes nord-coréennes, déployées dans la région russe de Koursk “ont été retirées” du fait des lourdes pertes que l’armée ukrainienne leur a infligées, a indiqué vendredi à l’AFP un porte-parole des forces spéciales ukrainiennes.

“Ces trois dernières semaines, nous n’avons pas vu ou détecté d’activité ou d’affrontement armé avec les Nord-Coréens”, a indiqué le colonel Oleksandre Kindratenko. “Par conséquent […] nous pensons qu’ils ont été retirés en raison des lourdes pertes qu’ils ont subies grâce à nous (les forces spéciales, ndlr) et aux forces de défense de l’Ukraine”, a-t-il ajouté,

Teilor Stone

By Teilor Stone

Teilor Stone has been a reporter on the news desk since 2013. Before that she wrote about young adolescence and family dynamics for Styles and was the legal affairs correspondent for the Metro desk. Before joining Thesaxon , Teilor Stone worked as a staff writer at the Village Voice and a freelancer for Newsday, The Wall Street Journal, GQ and Mirabella. To get in touch, contact me through my teilor@nizhtimes.com 1-800-268-7116