Il faudra attendre quelques jours pour savoir si Hans Nkinsi retrouvera les terrains de rugby. Midi Libre – SYLVIE CAMBON
Le joueur de rugby de l’ASBH, Hans Nkinsi, a été condamné ce lundi 16 décembre à un an de prison ferme, devant le tribunal de Béziers, pour avoir violenté son ex-compagne. Il devra aussi faire un stage sur les violences faites aux femmes. Hans Nkinsi doit attendre quelques jours la décision du juge d’application des peines pour connaître son avenir sur les pelouses de rugby.
Hans Nkinsi, le seconde ligne de l’ASBH, a été condamné ce lundi 16 décembre à 18 mois de prison avec sursis, dont 12 mois assortis d’un sursis probatoire de deux ans. Une précédente peine de 10 mois de prison avec sursis a été révoquée à hauteur de six mois et sera aménagée par le juge d’application des peines. Au total, Hans Nkinsi est donc condamné à un an de détention ferme, sans mandat de dépôt. Il était poursuivi pour des faits de violences conjugales en récidive.
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“Je vais prendre rendez-vous avec les dirigeants du club pour voir comment nous pouvons travailler afin que Hans Nkinsi ne perde pas son métier. Peut-être avec un bracelet électronique, a insisté, à l’issue de l’audience, Me Philippe Desruelles, l’avocat du joueur de rugby. Il faudra aussi voir, bien entendu, avec le juge d’application des peines.” Durant l’audience, Me Desruelles avait évoqué “un fiasco judiciaire lors duquel on a poursuivi un homme pour des faits criminels qui ont été totalement oubliés en l’espace de quelques heures. Oui, je plaide la relaxe car c’est un dossier qui fait “pschitt”. Il y a trop de proches de la victime venus témoigner sur des faits qui remontent à des années et qui sont en dehors du temps de la prévention. Elle a beaucoup menti et lui n’a pas su se justifier. Je ne comprends pas que ce dossier en soit resté là avec tout ce qu’elle avait avancé. Pourquoi s’est-on arrêté ?”
La représentante du ministère public a requis 14 mois de détention, dont 12 mois avec sursis probatoire de 2 ans, ainsi que la révocation à hauteur de 4 mois de la précédente peine pour violence conjugale, infligée au joueur au mois d’avril 2023 par le tribunal d’Aix-en-Provence.
“C’est bien un citoyen comme les autres que nous jugeons aujourd’hui. Oui, il y a eu des faits de violences sexuelles qui ont été dénoncés. Je ne vois pas comment ne pas en parler puisque toutes les parties les évoquent. Mais c’est classé sans suite. Il est donc innocent. En revanche, pour ce qui est des violences conjugales, il y a des éléments. Ils sont matérialisés. Et je vais vous démontrer que c’est un homme violent.” Elle va reprendre point par point les éléments du dossier pour soutenir l’accusation. “Sans en rajouter, on voit que c’est toujours lui qui est rabaissant, même s’il dit le contraire.”
Pour Me Iglesias, l’avocate de la victime de dix ans la cadette du rugbyman : “Je suis très étonnée qu’il soit sous contrôle judiciaire et non en détention provisoire. Je ne connais pas le milieu du rugby, encore moins ici. Je ne sais donc pas s’il est protégé, mais cela me questionne.” Et se tournant et invectivant le prévenu : “Vous l’avez détruite. Quand on est en récidive comme vous, on ne minimise pas les choses. On assume. Tout cela est très compliqué pour elle. Je me demande s’il est venu avec un petit sac parce que, pour moi, un petit mandat de dépôt lui ferait du bien.”
Des tensions
De quoi faire bondir Me Desruelles, ce qui a obligé la présidente à intervenir pour calmer le jeu. “Vous vous offrez en spectacle et ce n’est pas digne. Maintenant vous vous calmez et reprenez sereinement les débats.” À l’issue de l’audience, Hans Nkinsi a été pris à partie par la famille de sa victime. Insultes et menaces ont fusé alors que le joueur était en train de s’entretenir avec son avocat. “Je me charge de la presse pour faire savoir qui tu es vraiment et te détruire”, a-t-on entendu.
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