L’entreprise a un plan bien rodé pour venir titiller NVIDIA.
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© Steven McDowell / Shutterstock.com 𝕏
En Chine, la course à l’intelligence artificielle (IA) générative est bien amorcée, mais ralentie par les restrictions américaines empêchant les géants locaux d’accéder aux puces d’IA les plus puissantes. Dans ce contexte, Huawei a échafaudé un plan ambitieux pour approvisionner ses pairs en semi-conducteurs de pointe.
Des puces pour l’inférence
Car pour l’instant, c’est bel et bien NVIDIA qui est privilégiée par les entreprises de l’Empire du Milieu, même si elles n’ont accès qu’à la puce bridée H20. Elle s’avère, en effet, plus efficace que les solutions locales. Alors que les États-Unis ont encore renforcé leurs limitations sur les exportations de puces de pointe, Huawei passe à la vitesse supérieure.
Selon le Financial Times, la société a décidé de se concentrer sur les processeurs dédiées à l’inférence, c’est-à-dire le processus par lequel un modèle utilise les données d’entrée (les prompts) pour faire des prédictions ou tirer des conclusions. L’entraînement, autre aspect majeur de l’IA générative, devrait donc être mis de côté par Huawei, qui estime que l’inférence deviendra une plus grande source de demande à l’avenir.
200% Deposit Bonus up to €3,000 180% First Deposit Bonus up to $20,000Sa puce la plus récente, l’Ascend 910C, a justement été pensée dans cette optique. Et le géant chinois bénéficie d’un petit coup de pouce de son gouvernement pour la promouvoir auprès des entreprises du pays. Ainsi, une stratégie d’aide active est mise en place, car l’objectif est de les convaincre de quitter la très plébiscitée architecture Cuda de NVIDIA au profit d’Ascend.
Des équipes de Huawei travaillent directement avec les clients pour faciliter cette transition, avec un accent mis sur le potentiel des puces plutôt que sur leurs spécifications techniques pures.
Un enjeu crucial pour Huawei… et pour la Chine
D’importants défis subsistent, notamment techniques. Les performances des puces Ascend doivent encore être prouvées à grande échelle, et parvenir à rivaliser avec NVIDIA n’est pas mince affaire, d’autant plus que la dépendance des entreprises chinoises envers le fabricant américain est profondément ancrée.
Huawei ne ménage pas ses efforts, avec des investissements massifs dans le développement de son écosystème logiciel. De même, des partenariats sont établis avec des universités et des centres de recherche chinois pour améliorer les performances des puces.
C’est un enjeu crucial pour la Chine, qui cherche à amoindrir sa dépendance vis-à-vis des technologies de pointe américaines, particulièrement dans le secteur de l’intelligence artificielle. Huawei, pour sa part, s’est lancée dans une profonde diversification de ses activités pour survivre aux lourdes sanctions américaines pesant à son encontre depuis 2019. Les semi-conducteurs sont l’une des pierres angulaires de ce projet.
- Huawei ambitionne de rivaliser avec Huawei dans le secteur des puces d’IA en Chine.
- Son projet consiste à proposer des puces dédiées à l’inférence plutôt qu’à l’entraînement des modèles.
- Plus globalement, la Chine cherche à réduire sa dépendance vis-à-vis des technologies américaines de pointe.
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