“Je les ai un peu gavés avec le maintien” : la réaction de Joan Caudullo et des acteurs d’ASM Clermont – MHR

Le manager du MHR, Joan Caudullo, s’est présenté en conférence de presse après la victoire de Montpellier à Clermont (18-22) ce samedi 28 décembre.

Vous avez répété que ce match contre Clermont était un test. Qu’en pensez-vous au coup de sifflet final ?

On est content parce que fin de première mi-temps, je trouvais que ça avait été dur. On aurait pu prendre plus de points. J’ai la sensation que, quand on est dans leur camp, on est quand même encore un petit peu stérile.

En deuxième mi-temps, on a été totalement dans la stratégie et ça a apporté ses fruits. Ils ont fait un véritable combat contre une équipe qui, à ce niveau-là, est quand même très très forte. Franchement, les joueurs, c’est exceptionnel, ce qu’ils ont fait aujourd’hui.

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On a la sensation que c’est vous qui avez dicté le rythme…

C’est ça, oui. On savait que, si on gagnait ce bras de fer-là, on ne serait pas loin au score. Il fallait qu’on soit froid tout le match, ce qu’on a fait. On a pris une pénalité retournée en fin de première mi-temps. Ensuite, on a maîtrisé, c’est ce qui nous a permis de faire le moins de fautes possibles. Aujourd’hui, on en fait moins que d’habitude (9 au total). Et ça, c’est un point hyper positif aujourd’hui.

Peut-on dire que vous avez pris un ascendant psychologique sur cette équipe clermontoise ?

C’est ce qu’on veut mettre en place, même si la mêlée a été un petit peu difficile. On savait que l’équipe de Clermont manquait de stabilité sur ce secteur-là et on a eu dû mal à dominer. Mais notre défense a été héroïque. On a eu peur d’erreurs de ligne.

Il y a vraiment des points très positifs. Après, il faut le regarder à froid. Mais gagner ici, je pense que c’est une très belle performance.

Qu’avez-vous pensé du match de Stuart Hogg, capable d’être pénalisé inutilement, comme de passer des pénalités de 50 mètres ?

Stuart, c’est un peu le docteur Jekyll et Mr. Hyde. On le sait, c’est un joueur exceptionnel. Il nous apporte énormément sur le terrain et en dehors. Après, il y a lui, il y a les autres aussi. Les mecs qui sont rentrés ont vraiment apporté quelque chose à chacun.

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Lucas Tabarot, qui a 20 ans aujourd’hui, fait une belle rentrée. Il y a vraiment des points très positifs. Après, maintenant, il faut qu’on batte Bayonne pour valider ce score à l’extérieur.

Ça pourrait nous permettre de se rapprocher de cette sixième place qui, aujourd’hui, commence dans nos têtes à être un objectif.

“Ça fait un an, un an et demi qu’ils galèrent”

Quel bilan tirez-vous à mi-saison ?

C’est toujours difficile de dire parce qu’on a un match à l’extérieur de plus. Le point, on le fera plutôt à la fin janvier quand on se sera déplacé à Toulouse, pour savoir où est-ce qu’on se situe et qu’est-ce qu’on joue.

J’ai énormément parlé de maintien depuis le début de la saison aux joueurs. Je les ai un peu gavés avec ça, mais j’ai continué à le faire pour les faire chier. Aujourd’hui, et ce depuis quelques semaines, depuis le match de la Rochelle (16-0), l’état d’esprit a changé. Ils m’ont répondu qu’ils ne voulaient pas jouer le maintien cette saison. Je suis très content de jouer autre chose que le maintien.

De l’extérieur, l’ambiance a l’air bonne dans le vestiaire…

On la sent oui. Mais il faut faire attention à la bonne ambiance. Il faut qu’elle se transforme sur le terrain.

On a eu deux jours pour se préparer, comme les autres équipes. Les joueurs ont tout de suite adhéré au projet qu’on voulait mettre en place à Clermont. On a immédiatement donné la compo, certains joueurs étaient prévenus juste après la victoire contre le Racing pour qu’ils se préparent. C’est un pari qui est réussi.

Je suis très content pour les joueurs. Ça fait un an, un an et demi qu’ils galèrent. C’était compliqué. Quand tu as été à deux minutes d’être en Pro D2… Aujourd’hui, ils se récompensent. Je suis content de partager ça avec eux. Avec un état d’esprit, on peut faire de belles choses. Si on veut valider tout ça, il faut battre Bayonne.

Les autres réactions

Florian Verhaeghe, 2e ligne du MHR

"On savait que ça allait être très dur. C’est une très bonne équipe. Je pense qu’ils sont dans une bonne dynamique. Nous aussi. On a joué notre carte à fond. Notre défense, dans l’ADN du club, c’est quelque chose qui est présent depuis longtemps. On a eu des défaillances."

Thomas Ceyte, 2e ligne de l’ASM

"On savait exactement à quoi s’attendre et ils ont fait exactement ce qui était prévu. On n’a jamais réussi à les distancer au score. Une équipe comme ça, avec beaucoup d’expérience, conjugué à notre maladresse un peu en touche et dans le jeu, ça fait ce résultat. Ils ont mis les mains sur tous les ballons. Impossible de mettre de la vitesse.
Des fois, un peu la limite. Mais pas vu, pas pris. Bravo à eux."

Christophe Urios, manager de l’ASM

"On peut dire que je l’ai senti arriver, et depuis un petit moment… Il nous a manqué un peu de tout pour gagner, notamment de l’engagement. La seule situation où on s’est engagé, c’est la dernière. Je nous ai trouvés nerveux, différents des autres matches. La conquête a été dominée en deuxième période, on a été battu au sol, notre jeu au pied n’a pas été bon. Il manquait tellement de choses pour gagner. Ils ont gagné avec leurs forces, c’est une équipe pénible.

Je m’attendais à un match comme ça mais je pensais qu’on allait le gagner. C’est un coup sur la tête, il faut repartir au combat lundi matin. L’essai refusé en début de deuxième période nous fait mal aussi. C’est une grande déception, pour ma préparation mais aussi de ce qu’on a fait sur ce match. Tout était réuni pour faire un bon match mais on n’a pas réussi à se sortir de ce que nous a proposés Montpellier. On a été trop fragile."