La critique de Fabrice Andrivon : “Sarah Bernhardt la divine”, un film décevant malgré Sandrine Kiberlain en tête d’affiche

Sandrine Kiberlain en tête d’affiche, une légende du théâtre comme personnage principal. – Bac Films

Ce film est projeté cette semaine à Mende et Saint-Chély-d’Apcher.

Guillaume Nicloux (cinéaste inégal mais attachant) à la réalisation, Sandrine Kiberlain en tête d’affiche, une légende du théâtre comme personnage principal : il y a de quoi être excité à l’idée de découvrir “Sarah Bernhardt, la divine.”

Anecdotes sans intérêt

On déchante malheureusement bien vite : voilà le film le plus académique qui puisse se faire sur une actrice pourtant bien foldingue et à la vie pourtant bien aventureuse. Il passe notamment complètement à côté d’un sujet capital, celui du rapport du théâtre au cinéma, en choisissant, option curieuse, de ne jamais filmer la diva sur scène, lui préférant le récit (en grande partie fantasmé) des amours de la dame, ou un catalogue fatigant de grands noms de l’époque, voire des anecdotes sans intérêt.

Obnubilé par son actrice principale qui, certes, ne s’économise pas, Nicloux oublie de filmer les autres, aréopage de stars des planches qui ne sont que des faire-valoir de Kiberlain.

Bizarreries biographiques

Le réalisateur a sans doute voulu rendre compte de la singularité de Bernhardt plus que des faits concrets de sa vie et il a trouvé dans ce personnage fantasque de quoi assouvir sa soif de bizarreries biographiques. On peut aimer le film pour ça. Encore eut-il fallu qu’il transcende cette curiosité par une mise en scène qui sorte des sentiers balisés du biopic poussiéreux, encore eut-il fallu une autre fantaisie au niveau de l’écriture.

À voir pour le numéro d’actrice, pour un ou deux moments d’éclat, pour découvrir une légende du théâtre singulière, ou pour vous réchauffer deux heures en cet hiver.

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