L’adoption massive de l’IA pèse sur la trésorerie des startups

Pour utiliser l’IA de manière productive, il faut disposer du matériel adéquat…

0 𝕏

© Unsplash / Microsoft 365 𝕏

L’intelligence artificielle (IA) générative est maintenant bien installée dans le monde professionnel, et particulièrement chez les acteurs du secteur technologique. Mais son adoption implique de nouvelles dépenses non négligeables, qui pèsent parfois sur les flux de trésorerie des entreprises.

Les entreprises dépensent plus dans le matériel informatique

Ce sont, en tout cas, les résultats d’un sondage réalisé par Fleet, startup qui se spécialise dans la location et la gestion de matériel informatique pour les sociétés. Il établit que seulement deux tiers des entreprises automatisent moins de 25 % de leurs tâches, malgré le pouvoir transformatif de la technologie. Cela laisse « une marge de progression significative pour son intégration quotidienne », estime la société.

Et justement. Afin de pouvoir adopter l’IA, il faut disposer d’équipements capables de prendre en charge ces modèles extrêmement gourmands en énergie. Ainsi, 66 % des entreprises interrogées ressentent le besoin de renouveler leur parc tous les deux trois ans, contre quatre à cinq ans auparavant. Et 56 % envisagent de le remettre à neuf spécifiquement pour l’IA.

Toujours dans la même lignée, 54 % des sociétés prévoient une hausse modérée ou significative de l’évolution des coûts liés à l’IA. Cela corrobore une enquête réalisée par le cabinet d’études Mozza auprès de startups tricolores il y a quelques semaines. Celle-ci identifiait les coûts d’exploitation comme un frein à l’adoption de l’IA à grande échelle.

200% Deposit Bonus up to €3,000 180% First Deposit Bonus up to $20,000

© Shutterstock

Une technologie qui nécessite une puissance de traitement considérable

L’IA nécessite une puissance de traitement considérable. Sans un matériel informatique performant, les entreprises risquent de se heurter à des limitations techniques entravant l’efficacité de leurs modèles et la fluidité de leurs opérations. D’autant plus que cette technologie commence à être utilisée dans une multitude de domaines. Non seulement par les développeurs, mais aussi par les designers par exemple, qui exploitent des logiciels reposant de plus en plus sur l’IA générative.

« Tous les départements auront besoin de brancher leurs bases de données et ressources internes à des LLM pour produire des résultats », précise Alexandre Berriche, fondateur et président de Fleet, dans un entretien accordé aux Échos.

Les prix qui augmentent…

En parallèle, les fournisseurs d’outils et d’applications, aujourd’hui essentiels dans l’activité de nombreuses startups, augmentent leurs prix. Il peut aussi bien s’agir d’une simple plateforme de gestion que d’offres bureautiques complètes, à l’instar de Microsoft Office ou de Google Workspace. Car ces entreprises dépensent également de manière colossale dans l’IA, et l’intégration de la technologie dans leur offre les pousse à revoir leurs tarifs.

Les récentes déclarations de Donald Trump sur de possibles droits de douane à l’encontre de l’Union européenne (UE) ne présagent rien qui vaille pour la French Tech. En cas de riposte, il y a des risques de voir le montant des produits technologiques américains grimper en flèche. À voir, tout de même, si l’arrivée de DeepSeek sur le marché renverse l’ordre établi. Le modèle chinois est déjà salué par l’écosystème des startups français, et laisse entrevoir une IA bien plus accessible économiquement.

• Selon un sondage, les startups revoient leur dépenses pour s’adapter à l’essor de l’IA générative, notamment pour se fournir en matériel adéquat.
• Car l’arrivée de la technologie nécessite du matériel informatique de pointe, capable de supporter l’IA en local.
• Les fournisseurs de services bureautiques ou d’applications augmentent également leurs tarifs, alors qu’ils intègrent toujours plus de capacités d’IA.

[ ]