En trois jours, le Balarucois avait passé trente appels et envoyé 125 messages à son ex… qu’il avait pourtant interdiction de contacter. Il a été condamné à 2 ans de prison dont 18 mois avec sursis.
Un homme âgé de 40 ans, domicilié à Balaruc-les-Bains, n’a pas accepté la demande de divorce formulée par sa femme, il y a un an. Celle-ci l’avait notamment justifiée par l’addiction à la cocaïne de son époux.
Suite à cela, “il l’a harcelée pendant près d’un an, il n’acceptait pas que sa chose lui ait échappée”, a résumé le procureur. Jaloux et possessif, Adrien fouillait parfois le téléphone de son ex et ses réseaux sociaux. Il se rendait même chez elle en son absence, à Frontignan, laissant seules chez lui ses deux filles âgées de 13 et 8 ans !
Des messages toute la nuit
Le 23 janvier, peu avant minuit, l’individu est venu taper à sa porte et hurler en bas de chez elle. La police municipale est intervenue et lui a demandé de quitter les lieux. Il a envoyé des messages toute la nuit à son ex, revenant même à son domicile au petit matin. C’est là qu’il a été interpellé.
Suite à ces faits, la victime s’est vue prescrire un arrêt de travail, le certificat médical faisant état d’un stress important. Placé sous contrôle judiciaire le 25 janvier, son harceleur s’est vu interdire de la contacter et de revenir à Frontignan.
Il n’a respecté aucune des deux obligations. Dans les jours suivants, la victime a reçu une trentaine d’appels et 125 messages, où l’homme se montrait insultant et menaçant. Elle déposait plainte le lendemain.
Adrien était interpellé le 30 janvier. Quelques jours plus tard, il était jugé pour harcèlement au tribunal correctionnel de Montpellier. Sa victime, absente, n’avait demandé qu’un euro symbolique au titre des dommages et intérêts. “Je n’ai pas pu m’en empêcher”, a-t-il avoué au sujet des messages et appels téléphoniques dont les juges avaient eu connaissance.
200% Deposit Bonus up to €3,000 180% First Deposit Bonus up to $20,000Mais pour le reste, il a minimisé son rôle, semblant parfois en plein déni. “Vous être rentré chez elle ? Une seule fois. Vous la surveilliez ? Non, pas spécialement. Vous avez fouillé son téléphone ? Autant qu’elle a fouillé le mien.”
La sœur du prévenu a pourtant déclaré avoir regardé avec lui une vidéo provenant d’une caméra installée chez son ex ! “Je ne sais pas”, a-t-il répondu.
Ses troubles ont pu être renforcés par la cocaïne
“J’ai compris qu’il n’y avait plus de suite entre elle et moi, je veux revoir mes enfants”, a-t-il déclaré. “Il veut se soigner avant de soigner sa relation avec ses filles, c’est un bon début”, a plaidé son avocate. “Une peine avec sursis serait une chance pour lui, mais il ne faut pas lui retirer l’autorité parentale”.
“L’expertise psychiatrique relève des troubles psycho-affectifs qui ont pu être renforcés par la consommation de cocaïne”, a relevé le procureur. Considérant le casier judiciaire vierge du prévenu, il a requis deux ans d’emprisonnement avec sursis, accompagnés d’un contrôle judiciaire strict.
Les juges ont été plus sévères. Ils ont condamné le prévenu à deux ans de prison dont 18 mois avec sursis. Celui-ci devra porter un bracelet anti-rapprochement pour la partie ferme (six mois, renouvelables si besoin). Il devra travailler ou se former, suivre des soins et un stage de sensibilisation aux violences intrafamiliales. Il a interdiction de contacter la victime, de paraître à son domicile ou sur son lieu de travail, d’aller à Frontignan, de porter ou détenir une arme pendant cinq ans. Il s’est enfin vu retirer l’exercice de l’autorité parentale.
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