Face à un contexte budgétaire tendu, le gouvernement s’apprête à réduire drastiquement les aides à l’achat de véhicules électriques pour 2025.
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© Citroën 𝕏
Les propriétaires de véhicules thermiques désireux de passer à l’électrique devront revoir leurs calculs. Le gouvernement vient de finaliser ses arbitrages concernant le bonus écologique 2025, et les nouvelles ne sont pas réjouissantes.
Le montant des aides va considérablement baisser, allant même jusqu’à disparaître pour certaines catégories de véhicules. Cette réforme marque un tournant majeur dans la politique d’incitation à l’électrification du parc automobile français.
Un coup dur pour les professionnels
La mesure la plus radicale concerne les véhicules utilitaires. À partir du 1er janvier 2025, ces derniers ne pourront plus bénéficier du moindre bonus écologique. Cette décision risque d’avoir des répercussions importantes sur le verdissement des flottes professionnelles.
Les artisans, commerçants et entreprises devront désormais supporter l’intégralité du surcoût lié à l’acquisition d’un utilitaire électrique. Dans un contexte économique déjà tendu, cette suppression pourrait ralentir significativement la transition écologique du secteur professionnel.
Une aide désormais indexée sur les revenus
Pour les particuliers, le système devient plus complexe et moins généreux. Le gouvernement a choisi d’introduire plusieurs paliers basés sur les revenus des ménages. Les foyers les plus modestes, dont le revenu fiscal de référence par part est inférieur ou égal à 15 400 euros, verront leur aide maximale passer de 7 000 à 4 000 euros. Une baisse substantielle qui représente près de 43 % de réduction.
200% Deposit Bonus up to €3,000 180% First Deposit Bonus up to $20,000Les ménages appartenant aux sixième, septième et huitième déciles de revenus devront se contenter d’un bonus de 3 000 euros. Quant aux 20 % des Français les plus aisés, ils ne pourront prétendre qu’à 2 000 euros d’aide, soit la moitié du montant accordé aux foyers modestes. Cette nouvelle grille témoigne d’une volonté de cibler davantage les aides vers les ménages qui en ont le plus besoin.
Un impact paradoxal sur le marché
Cette annonce pourrait avoir des effets inattendus sur le marché automobile. À court terme, les ventes de véhicules électriques pourraient connaître une forte accélération. Les acheteurs potentiels auront tout intérêt à finaliser leur commande avant le 31 décembre 2024 pour bénéficier des montants actuels du bonus. Cette ruée de dernière minute devrait se traduire par un pic d’immatriculations au premier trimestre 2025.
Cependant, la suite s’annonce plus compliquée. La réduction significative des aides risque de freiner l’élan du marché électrique français, déjà compliqué en ce moment. Les constructeurs automobiles, qui doivent respecter des objectifs stricts de réduction des émissions de CO2, pourraient être contraints de revoir leur stratégie commerciale. L’incertitude plane également sur l’avenir du leasing social, dont les modalités pour 2025 sont toujours en cours d’arbitrage.
Cette réforme du bonus écologique intervient dans un contexte budgétaire particulièrement contraignant. Le gouvernement semble avoir fait le choix de sacrifier partiellement la transition écologique sur l’autel de la rigueur budgétaire.
Une décision qui pourrait s’avérer contre-productive à long terme, alors même que l’urgence climatique nécessite une accélération de l’électrification du parc automobile. Entre la baisse du bonus écologique et la mise en place d’un éventuel malus sur les véhicules d’occasion, il ne fait pas bon de vouloir acheter une voiture en France.
- Le bonus écologique 2025 va connaître une baisse drastique pour tous les acheteurs
- Les véhicules utilitaires ne seront plus éligibles au dispositif
- L’aide maximale pour les ménages modestes passe de 7 000 à 4 000 euros, tandis que les plus aisés auront une aide de 2 000 euros
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