Le résistant biterrois Pierre Corbière s’est éteint ce dimanche à l’âge de 99 ans

Pierre Corbière, alors lycéen à Pézenas, s’est engagé dans la résistance en 1942, à l’âge de 17 ans.

Membre du réseau biterrois Betty, à l'âge de 17 ans, Pierre Corbière est décédé ce dimanche 15 décembre. Ses obsèques auront lieu ce mardi 17 décembre, à 15 h, à l'église de Gabian.

C’est une partie de la mémoire de la résistance biterroise qui a disparu avec le décès, à l’âge de 99 ans, de Pierre Corbière, survenu ce dimanche 15 décembre. Les fils et la famille de cet ancien résistant durant la Seconde Guerre mondiale, tiennent à saluer la mémoire d’un homme qui s’est mobilisé contre l’occupant allemand.

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Ils écrivent ainsi : “Lorsque les troupes allemandes franchissent la ligne de démarcation, Pierre Corbière, alorsau lycée de pézenas, fait le choix d’entrer dans un réseau local de résistance. Il devient, à l’âge de 17 ans, agent de liaison pour le réseau Betty”.

Un agent de liaison des Alliés

Celui-ci a notamment pour mission de fournir des renseignements sur les forces allemandes d’occupation aux autorités de la France libre.Pierre Corbière “se voit confier des missions telles que la réception d’armes ou de matériels parachutés (…). Il racontait ces sorties nocturnes, en voiture, jusqu’au terrain dégagé de Saint-Privat, aujourd’hui l’aéroport de Béziers-Cap d’Agde. À plusieurs reprises avec son binôme, il va remettre des colis de tracts dans les villages voisins de Béziers, où d’autres résistants vont les distribuer à la population.”

“Renseigné par un Biterrois parlant allemand et travaillant pour les troupes d’occupation, le réseau Betty peut anticiper des opérations de milice menées par la milice et sauver des personnes risquant d’être arrêtées (…)”. Au moment de la libération de Béziers, Pierre Corbière “est sur les Allées avec d’autres volontaires biterrois pour demander aux gens de rester chez eux et ne pas s’exposer à la fureur des nazis”.

De nombreuses archives

Il est le témoin impuissant de la mort de Louis Fonol, “lorsque celui-ci est atteint d’une balle tirée depuis la place Garibaldi. Ils le transportent chez un médecin de la rue de la Citadelle mais il ne sera pas sauvé”. Pierre Corbière a remis, il y a quelques années, l’ensemble de ses documents relatant cette période sombre aux archives départementales de Pierrevives, à Montpellier.

Âgé de 99 ans et diminué par un AVC, il est décédé ce dimanche 15 décembre. Ses obsèques auront lieu ce mardi 17 novembre, à 15 h, à l’église de Gabian. Midi Libre présente ses condoléances à ses enfants et à  l’ensemble de sa famille.