Laurie préfère se rendre dans les recycleries plutôt que de profiter des soldes. Midi Libre – Y. B.
Les soldes d’hiver, qui se déroulent du 8 janvier au 4 février, ne font pas forcément l’unanimité.
Alors que la période des soldes d’hiver s’ouvre ce mercredi 8 janvier, cette chasse aux prix cassés ne fait pas l’unanimité parmi les chalands nîmois. Cette clientèle ne court pas à tout prix vers les enseignes qui affichent des baisses. Elle préfère chiner aux puces ou se rendre dans les recycleries ou ressourceries comme Réa-nîmes, Le Tremplin ou Greenouille.
Dans la boutique de cette dernière, située 10 rue Émile-Jamais, des objets du quotidien, de décorations, mais aussi des livres et surtout des vêtements, fruits de dépôts des particuliers, séduisent une large clientèle. “La fréquentation est en hausse, avec davantage de jeunes, mais le contexte politique a affecté le montant du panier moyen”, indique Julie Claverie, responsable de la recyclerie. Elle constate une stabilité des dons.
C’est l’occasion qui fait le larron
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Sans emploi, Nathalie confie qu’elle est une habituée de Greenouille, de cet autre modèle de consommation, loin de la frénésie des prix cassés : “Depuis de nombreuses années, j’aime bien fouiller, trouver un vêtement passé de mode mais que l’on peut porter et ainsi se différencier des autres. C’est comme si j’avais trouvé un trésor. Quand je tombe sur un coup de cœur, je suis contente”, indique-t-elle. “C’est bien les recycleries quand on a un petit budget”, se réjouit Nathalie qui fait profiter toute sa famille jusqu’à ses petits-enfants, elle qui ne trouve pas le même plaisir d’achat dans les enseignes offensives sur les prix au rabais.
Un sentiment partagé par Laurie, venue chez Greenouille avec son fils pour acheter des livres. “C’est l’occasion qui fait le larron !”, s’exclame-t-elle tout sourire.
En ce jour de lancement des soldes, cette habitante du quartier Gambetta a préféré faire un crochet par la boutique de la rue Émile-Jamais : “Dans les ressourceries, on fait des bonnes affaires. La seconde main est intéressante dans le contexte économique. Pourquoi jeter ou détruire un objet ? Je suis adepte des boîtes à livres que l’on trouve de plus en plus dans les quartiers de Nîmes ainsi que de l’application de dons Geev. Il n’y a aucun échange d’argent.”
Un autre mode de consommation
Cette consommatrice raisonnée se méfie du principe des soldes, des offres promotionnelles tout au long de l’année : “On nous pousse à acheter ce dont on n’a pas besoin, ce qui pose problème quand on a un budget serré”. “De plus en plus, on vient chez nous pour chercher du prix et de l’atypique”, indique la responsable de Grenouille même si elle peut compter sur les fidèles qui ont à l’esprit un autre mode de consommation : “Je suis contre les soldes”, lance Julie Claverie qui s’autorise des braderies au changement de saison (la prochaine en mars) : “Nous sommes ensevelis par ces prix cassés. C’est malsain et quelque part ça n’a plus de sens”. Dans cette boutique nîmoise, ils sont nombreux à l’avoir trouvé.
Les 31 janvier et 1er février, la Ville de Nîmes annonce sa grande braderie d’hiver. La période des soldes, débutée hier, s’achève le 4 février (ouverture autorisée des commerces dimanche 12 janvier). Je m’abonne pour lire la suite