La Chine hausse le ton contre les géants américains.
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© Michael Vi / Shutterstock.com 𝕏
Les tensions sino-américaines montent d’un cran ; les autorités chinoises viennent d’annoncer, ce mardi, le lancement d’une investigation d’envergure à l’encontre d’un des ténors de la tech, et pas n’importe lequel : Google. La rivalité technologique entre les deux grandes puissances mondiales ne cesse de s’intensifier : affaire TikTok, guerre commerciale et technologique (qui concerne aussi l’UE), course à la 5G ou aux semi-conducteurs, ruée vers l’IA, accusations de cyberespionnage, etc.
L’offensive contre Google constitue donc un nouveau palier, gigantesque lui aussi, dans ce bras de fer qui se durcit de plus en plus entre les deux pays.
L’Administration d’État pour la régulation du marché (SAMR) a ainsi placé le géant de Mountain View sous surveillance, l’accusant d’avoir « violé la loi anti-monopole de la République populaire de Chine ». Une loi qui interdit les pratiques anticoncurrentielles : monopoles, ententes ou abus de position dominante (une grande spécialité de Google), pour se protéger de la concurrence et préserver les consommateurs. Une initiative forte, qui survient au lendemain de l’entrée en vigueur des nouveaux droits de douane américains sur les produits chinois.
Ne nous y trompons pas : cette temporalité ne doit rien au hasard et cette enquête ne peut être interprété comme une simple affaire de concurrence. La Chine souhaite défendre bec et ongles ses intérêts économiques et politiques face aux États-Unis, quoiqu’il en coûte.
Dans sa riposte, la Chine a intercalé d’autres entreprises américaines dans son viseur et le ministère du Commerce cible également deux autres acteurs sérieux : PVH Corp, empire du textile propriétaire des marques emblématiques Tommy Hilfiger, Van Heusen ou Calvin Klein et Illumina, entreprise dominant le marché mondial du séquençage génétique.
200% Deposit Bonus up to €3,000 180% First Deposit Bonus up to $20,000Ces sociétés rejoignent la liste « d’entités peu fiables », un instrument réglementaire conçu pour « préserver la souveraineté nationale, la sécurité et les intérêts en matière de développement », selon les termes du ministère. Un outil protectionniste voué à la défense commerciale et à la protection des intérêts nationaux, créé en septembre 2019.
Il pourrait être aussi aisé de penser qu’il s’agit là d’une petite dispute commerciale, mais ce n’est pas le cas. Pour PVH Corp, l’enquête fait suite à un « boycott déraisonnable » du coton du Xinjiang, région où la communauté internationale dénonce des violations massives des droits humains envers les minorités musulmanes, notamment les Ouïghours.
Plusieurs entreprises internationales (H&M, Uniqlo, Adidas, Nike, etc.), soucieuses de leur image et éthique, ont entrepris de boycotter le coton produit dans le Xinjiang en raison des conditions de travail ignobles et des traitements infligés aux travailleurs Ouïghours. Pour Pékin, il s’agit là d’une ingérence éhontée dans ses affaires intérieures et une atteinte à sa souveraineté.
Comme expliqué plus haut, cette nouvelle riposte est un autre coup de semonce dans cette guerre commerciale dans laquelle le Gouvernement chinois prend de plus en plus les devants. Depuis l’adoption de sa loi sur la cybersécurité en 2017, la Chine n’a cessé de développer des outils juridiques de plus en plus évolués pour encadrer les activités des entreprises technologiques étrangères sur son territoire. Le tout en choyant ses champions nationaux que sont Tencent, Alibaba, Baidu ou BYD. Même si la mise sous surveillance de Google comporte des risques, il est clair que le pays est déterminé à continuer sur ce chemin.
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