Carole Delga ce jeudi 23 janvier, depuis Toulouse. – Région Occitanie / Sofiane BENSIZERARA
Pouvoir d’achat des familles, santé, emploi, décarbonation, action citoyenne : les priorités de la présidente de Région Carole Delga pour un exercice soumis aux contraintes budgétaires
Une traditionnelle cérémonie des vœux à la presse doublée d’un rappel et d’un détail des priorités et projets de la collectivité régionale pour 2025, malgré les contraintes budgétaires et un contexte politique national pas franchement stable.
Tel est l’exercice auquel Carole Delga s’est pliée ce jeudi, depuis Toulouse. Sans oublier d’évoquer le panorama international, lui aussi chamboulé avec le retour fracassant de Donald Trump dans le concert diplomatique. À propos duquel la présidente de Région a affirmé porter “une attention particulière en ce qui concerne la filière viticole et celle de l’agro-alimentaire”.
Quel effort demandé aux Régions ?
Une référence à des droits de douane qui pourraient être revus à la hausse, sujet dont elle espère “une réponse politique de l’Union européenne. Au niveau de la politique commerciale comme pour l’Europe de la défense”, espérait-elle.
Avant de revenir en Occitanie et de se projeter sur 2025, “une année qui sera marquée par un contexte budgétaire extrêmement délicat, avec un effort demandé aux Régions” pour participer à l‘effort mené en faveur de la lutte contre la dérive des déficits publics.
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Qui pourrait être moins important qu’initialement prévu par le premier projet de loi de finances élaboré par le gouvernement Barnier, mais suffisamment conséquent pour que des pistes d’économie, déjà dévoilées lors du débat d’orientation budgétaire, restent envisagées : fusion des agences régionales, baisse des subventions aux associations d’au moins 5 %, ou révision de l’action de la Région en faveur des infrastructures ferroviaires et routières (renoncer à l’expérimentation sur la gestion des routes nationales, ou reporter l’acquisition de matériel roulant).
Quelles pistes pour des recettes supplémentaires ?
Et la présidente de Région d’annoncer aussi que des réflexions sur d’éventuelles recettes supplémentaires étaient envisagées, comme elle a pu en parler, sous sa casquette de présidente des Régions de France, avec le Premier ministre mercredi, ou avec Éric Lombard, le ministre de l’Économie, la veille. Que les véhicules électriques ne soient plus exonérés de carte grise (sur laquelle les conseils régionaux fixent et prélèvent une taxe) en est une. La création d’un versement mobilité pour les Régions en est une autre, qui semblait acquise, mais cette nouvelle taxe provoque l’ire du patronat.
Là encore, verdict attendu au moment de l’adoption du budget 2025.
Cinq priorités pour 2025
C’est dans ce paysage global que Carole Delga a rappelé ce jeudi avoir fixé “un cap clair pour 2025”. Avec priorité donnée “au pouvoir d’achat des familles, à la santé, à l’emploi, à la décarbonation […], et à l’action populaire et citoyenne”.
Et d’assurer “maintenir nos aides, avec la rentrée scolaire la moins chère, la gratuité d’usage des trains et des cars pour les 12-26 ans, ou les trains à 1 € pour tous les salariés”.
Des confirmations
Tout en restant “très vigilante à la situation des entreprises, des agriculteurs et des viticulteurs pour les accompagner au mieux et protéger l’emploi sur notre territoire”.
Confirmés également par Carole Delga “la mise à l’eau des premières éoliennes en mer à Port-la Nouvelle (prévue cet été, NDLR), la réouverture de la ligne ferroviaire Montréjeau-Luchon, la construction du technocampus hydrogène Occitanie, le recrutement du 100e médecin par la Région, ou encore l’ouverture d’un nouveau lycée à Auterive.”
Candidate à Toulouse en 2026 ? “Je réfléchis”
Restait à ouvrir un chapitre politique. Et à celle qui plaide toujours pour un parti socialiste “de gouvernement”, qui s’inscrit dans “une gauche réformiste, universalité, européenne, engagée pour la justice socialiste”, et qui revendique ne pas être “adepte de la décroissance”, a été posée “la” question sur son éventuelle candidature à la mairie de Toulouse en 2026.
Et de répondre, tout sourire : “La priorité, c’est la France et l’Occitanie, je m’y consacre. Des sollicitations me sont adressées, de la part de citoyens ou de chefs d’entreprise qui m’encouragent à me présenter à Toulouse. Donc, je réfléchis.”
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