L’Hôtel de Matignon où prendra place le prochain Premier ministre. EPA – YOAN VALAT
L’hôte de matignon sera finalement connu aujourd’hui en matinée, a indiqué l’Élysée jeudi soir, au retour d’un déplacement en Pologne d’Emmanuel Macron. Suspense…
Jamais dans l’histoire récente du transport aérien un vol Varsovie-Paris n’avait été scruté avec autant d’attention que celui qu’Emmanuel Macron devait emprunter ce jeudi en fin d’après-midi pour son retour d’un déplacement officiel en Pologne.
Surtout quand il a été annoncé en début d’après-midi que le président de la République avait “écourté” son programme initial, annulant une visite au Musée de l’insurrection de Varsovie, pour revenir dans la capitale française “en début de soirée”.
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On allait donc enfin connaître le nom de son Premier ministre, dot, mardi, il avait promis la nomination “dans les 48 heures”. Mais il faut décidément se méfier d’un Emmanuel Macron qui, a depuis le début de son second mandat, une tendance nette à durablement allonger les délais. Y compris ceux qu’il fixe lui-même.
Mercredi, à la sortie du conseil des ministres, Maud Bregeon, la porte-parole du gouvernement, avait d’ailleurs laissé entendre que, lors de cette ultime réunion avec l’équipe de Michel Barnier, jamais Emmanuel Macron n’avait mentionné une quelconque “temporalité” pour rendre publique sa décision (ainsi que le rappelait Le Monde dans son édition du 13 décembre).
Roland Lescure ajouté à la liste des prétendants.
Toujours les mêmes noms
Finalement, à 19 h 30 jeudi, l’Élysée confirmait que “le communiqué de nomination du Premier ministre sera publié demain matin”. Pour une soirée supplémentaire, donc, les concours de pronostics pouvaient reprendre.
Toujours autour des mêmes noms : François Bayrou et Bernard Cazeneuve régulièrement cités, Sébastien Lecornu pas disparu, Catherine Vautrin revenue dans la course.
Avec toujours des pierres d’achoppement identiques. Car, même si, en dehors de La France insoumise et du Rassemblement national, toutes les autres forces politiques se disent peu ou prou prêtes à travailler ensemble pour l’intérêt de la nation, le bloc central ne veut toujours pas d’un Premier ministre de gauche, quand le parti socialiste, les écologistes et les communistes ne souhaitent pas voir un macroniste ou un cacique des Républicains entrer à Matignon.
Verdict attendu dans la matinée
On en a eu une nouvelle illustration dans cette journée de jeudi quand le nom de Roland Lescure, vice-président Renaissance de l’Assemblée nationale, mais venu du PS, a commencé à circuler. La fronde s’est aussitôt organisée, et venue plutôt de l’aile droite du bloc central selon Le Figaro. Qui ne veut pas de Lecornu, comme l’aile gauche de la Macronie avait crucifié une hypothèse Catherine Vautrin à Matignon en juillet 2022, jugée, elle, trop à droite. Ce qui avait de fait favorisé l’arrivée d’Élisabeth Borne.
Dit autrement : nul n’était plus avancé jeudi à l’heure des journaux télévisés du soir, en attendant le verdict espéré ce vendredi matin. Enfin, si tout va bien.