Le demi-centre du Montpellier Handball a été fauché en plein vol le 6 novembre dernier. Un an après une première rupture du tendon d’Achille (le gauche), il s’est pété le droit.
Kyllian Villeminot pose à nouveau le pied par terre. Après six semaines de jambes en l’air, le demi-centre du Montpellier Handball a reçu le feu vert de la faculté. C’était le 19 décembre. Aujourd’hui, il chemine sans sa botte de protection. “Je reprends la marche progressivement.” Pour la course, la musculation et le handball, le meilleur joueur du MHB de ce début de saison devra encore patienter.
Un an quasi jour pour jour après une première rupture du tendon d’Achille gauche, Villeminot, 26 ans, s’est pété le tendon d’Achille droit, le 6 novembre, lors de sa première sélection avec l’équipe de France. “Chaque fois que je suis sur le point d’intégrer la sélection, il m’arrive une catastrophe…”, rumine l’intéressé.
“La veille, j’avais fait su super entraînement”
Le Montpelliérain cherche toujours à comprendre. Avant d’être fauché en pleine ascension, il marchait sur l’eau. “Il n’y a eu aucun signe avant-coureur, aucune douleur, aucune appréhension. La veille, j’avais fait un super entraînement. Quarante secondes plus tard…” C’était déjà fini. “J’en ai beaucoup discuté avec les médecins de l’équipe de France et Alain (Carmand), notre kiné, visiblement, il n’y a pas de règles. Ai-je compensé avec l’autre pied ? Peut-être, sûrement, je ne sais pas. Il n’y a pas vraiment d’explication.” À part peut-être la malchance…
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Alain Carmand le confirme : “Deux ruptures, c’est du jamais vu ou presque. De mémoire, il n’y a que Kévynn Nyokas à qui c’était déjà arrivé. En ce qui concerne Kyllian, c’est quasiment le seul endroit (son tendon d’Achille droit) où il n’avait aucun problème. C’est affolant.”
“Physiquement, je travaille bien, je suis sérieux dans tout ce que je fais”, détaille encore le garçon. “Ça doit faire partie d’une carrière”, précise-t-il, un brin désabusé. “J’attendais ce moment (la première Marseillaise) depuis tellement longtemps. Les quinze jours qui ont suivi, c’était un mélange de déception, de tristesse et de rage.”
La suite, il la connaît par cœur. Après le plâtre et les piqûres, viendront bientôt les premières séances de kinésithérapeute. Le retour à la compétition, ce sera pour la rentrée prochaine. “Même s’il vaut mieux se péter trois fois les croisés plutôt que le tendon, il n’y a pas de raison que ça ne se passe pas bien. On va renforcer tout ça”, promet Almain Carmand.
“Je ne baisserai pas les bras”
“En 2023, je m’étais fait opérer le 19 décembre ; en 2024, c’était le 8 novembre. Du coup, j’ai un mois d’avance”, plaisante Kyllian Villeminot, la résilience en bandoulière. “Je ne baisserai pas les bras. Je suis persuadé de revenir plus fort.”
En attendant, il a bien l’intention de suivre à la TV tous les matches de l’équipe de France qui commence son Championnat du monde, le 14 janvier face au Qatar. “Les gars, tout le staff des Bleus, ils ont tous été là pour moi. C’était un grand soutien. Je vais les suivre jusqu’au bout.”
“Une bonne première partie de saison”
Bien que sur la touche, Kyllian Villeminot n’a pas vraiment digéré le dernier match du MHB avant la trêve. "Le nul face à Toulouse nous a fait mal, c’est très frustrant", explique-t-il. Pour le reste, le Montpellier Handball est dans les clous. "Que ce soit en championnat ou en Coupe d’Europe, rien n’est joué. On a réalisé une bonne première moitié de saison."
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