MHSC – Angers : “La mission était très difficile, aujourd’hui c’est mission impossible” selon Jean-Louis Gasset

Jean-Louis Gasset ne lâchera pas mais reconnaît que la situation est compliquée. MAXPPP – JEAN MICHEL MART

Le coach montpelliérain a paru résigné en conférence de presse après la défaite et la prestation de ses joueurs contre Angers (1-3), dimanche 12 janvier.

Est-ce que vous avez pris un gros coup sur la tête ce soir ?

Oui, un gros coup. J’avais espoir, même si je savais que c’était difficile. Le match de Lyon avait été quand même bon, même si on n’a pas ramené de points dans le contenu. Aujourd’hui, il y a eu une première mi-temps où on a peur. Et là, c’est grave.

Dans un match important comme ça, c’est très grave de refuser le jeu, de ne pas être en confiance au lieu de tout donner. Il y a un peu le début de la deuxième mi-temps où on a senti une petite rébellion. Et après, comme toutes les équipes ont mal classé, le carton rouge, l’autre carton rouge, le but gag à la dernière minute, c’est le calice jusqu’à la lie.

Comment vous arrivez à expliquer cette fébrilité de la première mi-temps ?

Des joueurs pas en confiance. C’est dur à expliquer, le manque de confiance. Quand on est arrivé, on a fait le match contre Toulouse, c’était un petit peu pareil. Les gens nous pressaient, nous faisaient peur et on voyait que les gens paniquaient. Et là, quand vous n’avez pas la confiance au football, c’est très dur. C’est très dur de bien jouer, c’est très dur de marquer, tout devient difficile.

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Quel a été votre discours dans le vestiaire ?

D’assumer. D’assumer en homme. Il faut parler, il faut dire qu’on est déçu, il faut regarder la réalité en face. La mission était très difficile, aujourd’hui, c’est mission impossible. Il reste un demi-championnat. Il y a beaucoup de points en jeu, mais on a perdu au Havre, on a perdu à Saint-Étienne et on perd chez nous contre Angers. Donc, il va falloir un petit miracle.

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Sur quoi vous pouvez vous appuyer pour essayer de remobiliser les joueurs ?

Sur la fierté. La fierté, parce que ce n’est pas Montpellier, ce n’est pas cet état d’esprit, ce n’est pas La Paillade, de jouer comme ça, timidement, avec les pieds recroquevillés. On joue le match de la survie… On l’a fait un petit peu en deuxième mi-temps, on a eu un petit sursaut, mais c’est insuffisant.

On a vu les supporters déçus, en colère, c’est quoi le message que vous avez envie de leur faire passer ?

Ils souffrent, sont déçus, c’est normal. Ils souffrent, comme nous. Il n’y a pas grand-chose à dire, je leur avais dit avant le match, c’est un match important, c’est un match crucial, ils ont fait leur job. En première mi-temps, ils ont encouragé, mais ils ont vu une équipe timide, ils ont vu une équipe pas en confiance, ils ne comprenaient pas. Ils ont raison.

Vous vous sentez parfois abandonné par certains joueurs de cadre, je pense au capitaine aujourd’hui, Jordan Ferri qui prend un carton rouge, ça rappelle celui de Téji Savanier contre Toulouse ?

Ça rajoute encore du mal au mal. C’est le mal-être des gens, c’est normal. Quand une saison attaque comme ça, j’ai dit aux joueurs, vous avez fait 8 matchs avec un entraîneur, vous avez pris 4 points, on change d’entraîneur, on a fait 9 matchs, on a pris 5 points, on est où on doit être. On a essayé de remettre certaines choses mais on n’y est pas arrivé. Donc j’ai dit, il manque un demi-championnat, on est des professionnels, on va jouer les matchs du mieux possible.

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Pour vous, il n’est pas question de lâcher la barre, vous êtes toujours à fond ?

Si j’avais réfléchi quand on m’a demandé, peut-être que je ne serais pas venu, parce que je voyais que le mal était quand même assez profond. Mais à bien y réfléchir, si aujourd’hui j’avais été devant ma télé, je me serais dit que je me suis dégonflé. Et vis-à-vis des gens qui sont partis, à qui je dois beaucoup, je préfère souffrir en étant avec eux, que souffrir en étant à l’extérieur.