Les joueurs peuvent célébrer après cette victoire. Midi Libre – GIACOMO ITALIANO
Le coach de Montpellier est revenu en conférence de presse sur le bon match réalisé globalement mais surtout par ces cadres qui ont répondu présent dans l’état d’esprit.
À quel point elle a fait du bien cette victoire ?
A tous les points de vue. Elle a été de haute lutte face à un adversaire plus fort techniquement que nous, mais qui empile les matchs et qui a des obligations en Champion’s League. Donc, si on avait plus envie qu’eux, on pouvait faire un exploit. On l’a fait.
On vous a senti timide en premier mi-temps. Qu’est-ce qui a fait qu’en second mi-temps, il y a quelque chose d’autre qui s’est déclenché ?
Non, en premiere mi-temps, on n’était pas timide. On avait un plan de jeu, parce qu’ils ont une maîtrise technique beaucoup plus forte que nous. Et on avait décidé de contrer en mettant Tamari en pointe, avec Khazri et Savanier qui étaient les lanceurs. Et à la fin de la première mi-temps, on a pris un but sur coup de pied arrêté, mais les deux occasions, c’est nous qui les avons. Tamari enroule, elle ne passe pas très loin. Et Khazri se présente un peu en biais devant le gardien et frappe sur le gardien. Donc, le plan était respecté. On n’avait pas le ballon, mais dès qu’on contrait… On était dans cette première relance un petit peu fébrile. Monaco est fort physiquement, c’est l’équipe au milieu qui gagne le plus de duels.
En deuxième mi-temps, on a lâché les chevaux. Techniquement, on a été grandement meilleurs pour alimenter notre flèche devant.
Pour gagner des matchs, il faut souvent un attaquant qui marque des buts et un gardien qui fait beaucoup d’arrêts. Qu’est-ce que vous pouvez dire de la prestation de Benjamin Lecomte et Moussa Al Tamari ?
Ce sont les leaders. Quand les leaders sont à ce niveau-là, quand je vois Wahbi (Khazri) défendre, quand je vois Teji se replacer et Benjamin nous rassurer, c’est le rôle des leaders. Les leaders doivent être des exemples. C’est dans tous les groupes, c’est comme ça. Quand ils sont à ce niveau-là d’implication, là, on a une équipe.
C’est ce que j’ai dit à la fin du match. On a monté une petite marche. Mais si on est dans cet état d’esprit et qu’on y amène notre qualité technique, parce que techniquement, on vaut mieux que ça, on peut espérer quelque chose.
200% Deposit Bonus up to €3,000 180% First Deposit Bonus up to $20,000Tamari, c’est le joueur qui est capable de vous mettre les buts jusqu’en fin de saison pour sauver le club ? Parce que c’est ce qui a manqué l’efficacité jusqu’à présent.
Bien sûr, bien sûr. Il a la panoplie pour pouvoir jouer côté ou pointe. Quand on joue contre une équipe qui a la maîtrise technique au milieu et qui nous laisse 40 mètres dans son dos, c’est le prototype du joueur qui fait peur. Mais ça fait trois mois que je suis là et je vois un très bon Tamari.
Est-ce que par rapport à Angers, c’est uniquement de la confiance que vous avez montrée ce soir et qui a fait la différence ?
Non, il n’y a pas que ça. Il n’y a pas que la confiance. Il y a quand même cette révolte. Parce qu’après le match d’Angers, on a pris, comme on dit. J’ai lu encore ce matin un article où on est à l’agonie, on a les pires défauts du monde. On nous a enterrés peut-être un peu vite.
C’est vrai que de perdre contre Angers chez nous, après avoir fait un match à Lyon, où on avait vraiment frisé un point, voire trois. Le scénario de Lyon est très difficile à avaler. Le match d’Angers, on n’a pas su le jouer intellectuellement. On aurait dû être maître de nous, on a eu la pression. Mais c’est ce qu’il faut arriver à donner à ce groupe, c’est de la confiance. Mais pour ça, il faut qu’ils veuillent travailler beaucoup plus, qu’ils veuillent se mettre dans l’état d’esprit où ils étaient ce soir. Et là, on peut avoir un espoir.
Est-ce que vous avez eu plus de certitudes avec votre équipe ce soir ?
Je vous ai dit un coup c’est oui ou c’est non. Aujourd’hui, c’était oui. Contre Angers, c’était non. À Lyon, c’était oui. Au Puy, c’était non. Je fais du yo-yo. Je vis avec un yo-yo. Quand ils sont comme ça, j’en perds ma voix de leur expliquer que le football, c’est difficile. Mais là, ils sont bien, ils sont bien dans leur peau. Mais ils sont fatigués, ils sont morts. Il faut sortir du terrain comme ça. Et après, fin mai, on verra où on est.
Comment vous avez jugé le match du jeune Mouanga, et plus globalement sur ces jeunes ? Est-ce que la solution vient aussi d’eux ?
Vous savez, ça me l’avait fait à Lyon. Quand j’ai vu les changements à Lyon où l’entraîneur en face, il rentre Tolisso, il rentre Cherki… Et là, ce soir, pareil, on voit rentrer Embolo, on voit rentrer Golovin… On se dit qu’on ne fait pas le même sport. Nous, on rentre des jeunes du centre de formation qui ont des qualités, mais qui doivent rentrer dans des moments opportuns. Ce n’est pas le jeune qui va faire la différence, ce sont les cadres qui doivent montrer l’exemple. Ceux qui sont au-dessus doivent montrer l’exemple. Benjamin Lecomte aujourd’hui, Théji Savanier ont montré qu’ils allaient au bout d’eux-mêmes. Quand c’est comme ça, les jeunes autour peuvent jouer en confiance et on peut les interchanger. Il y en a quelques-uns qui n’ont pas une heure et demie dans le buffet pour jouer un match contre des joueurs internationaux. Mais à ce titre-là, on perd Maksimovic à Lyon, alors que c’est le seul joueur qu’on avait pu prendre depuis deux mois. Et le joueur qui pouvait remplacer Maksimovic, joue dix minutes et prend un carton rouge. C’est là que vous vous dites que c’est très difficile. Donc il faut faire confiance à un jeune.
Vous avez pris vos douze points à la Mousson. Est-ce que ça veut dire que le maintien se jouera ici ? Ou est-ce qu’il y a une méthode pour essayer d’aller prendre des points à Toulouse pour que le yoyo reste en haut à ce moment-là ?
Là, on ne va plus regarder l’endroit. Nous, c’est l’état d’esprit, c’est comment on va jouer, qu’est-ce qui va se passer au mercato. On est dans l’incertitude totale.
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