“Mon problème, c’était ma tête”, “J’ai pleuré à la fin” : les mots de Stuart Hogg après la victoire du MHR contre l’ASM Clermont

Stuart Hogg a été un des grands artisans de la victoire du MHR à Clermont (18-22) ce samedi 28 décembre. Il s’est confié pour la première fois depuis son arrivée à Montpellier en juillet dernier.

L’ombre, puis la lumière. À l’image de son parcours. Stuart Hogg, d’abord poussif (il se fait pénaliser pour avoir parlé à l’arbitre, est passif sur l’essai refusé de l’ASM), a finalement été l’homme du match côté montpelliérain contre Clermont. Deux pénalités de cinquante mètres en deuxième mi-temps ont finalement permis au MHR de définitivement prendre le score et de s’imposer (18-22).

“Stuart, c’est un peu Dr Jekyll et Mr. Hyde. On le sait, c’est un joueur exceptionnel. Il nous apporte énormément sur le terrain et en dehors”, déclarait Joan Caudullo, le manager, après le match.

Pour la première fois depuis son arrivée en France, il a répondu à nos questions.

C’était un véritable test que vous avez passé avec brio. Quel est votre ressenti ?

C’était très bien. On avait ciblé cette semaine, ce stade. On voulait réaliser une performance. On savait qu’on pouvait gagner si on respectait le plan. Les gars sont très heureux.

Personnellement, comment vous vous sentez dans cette équipe ?

Je l’aime. J’ai eu une nouvelle vie avec cette équipe. Les gars ont été incroyablement accueillants. Ils m’ont soutenu tout au long du match. Joan (Caudullo, manager) et Bernard (Laporte) m’ont donné une opportunité. Je suis incroyablement reconnaissant.

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Aimez-vous ce poste de numéro 10 ?

Oui ! Ça faisait longtemps que je n’avais pas joué à ce poste mais je fais tout ce que je peux faire pour aider l’équipe. Ça n’a pas été parfait, mais c’est beaucoup de plaisir.

Ce soir, vous avez montré deux visages différents. Vous vous faites pénaliser en parlant à l’arbitre, puis vous marquez des pénalités décisives dans des positions délicates…

Oui, j’ai toujours été un peu à la limite. Je dois m’adapter au style français. Je parle trop. Je suis un passionné, je m’emballe parfois. Je dois me calmer.

Est-ce une grande victoire pour l’équipe ce soir ?

Oh oui. Après la saison, c’est une nouvelle vie. Tout le monde se régale. Nous travaillons vraiment dur, et c’est pour avoir ce genre de victoires comme ce soir. Maintenant, focus sur Bayonne. On a hâte.

“J’ai toujours voulu jouer en France”

Vous, Billy Vunipola, Cobus Reinach… Qu’apportez-vous au groupe ?

On fait notre boulot, déjà. Il y a beaucoup d’expérience, c’est vrai, on essaie de guider comme on peut. On donne notre avis à des moments clés, dire comment on peut s’améliorer. Mais il y a beaucoup d’autres gars qui apportent ça comme Lenni (Nouchi) et Arthur (Vincent). J’apprends toujours des choses, même si ça fait longtemps que je suis sur les terrains.

J’ai toujours voulu jouer en France. J’ai toujours voulu venir ici. C’est l’une des raisons pour lesquelles je fais le plus d’efforts. Je m’amuse vraiment.

Comment avez-vous réagi quand Montpellier vous a contacté pour vous sortir de la retraite ?

J’ai beaucoup appris de l’année dernière. Je disais que mon corps était le problème. En réalité, c’était ma tête. J’ai énormément travaillé, avec beaucoup de personnes, pour devenir meilleur. J’ai fait beaucoup d’erreurs. J’ai appris de ces dernières. C’est une opportunité pour moi de montrer qui je suis.

Je suis très reconnaissant. J’ai appris beaucoup physiquement, mentalement, et émotionnellement. J’étais en pleurs après le match parce que ça signifiait beaucoup. Je veux faire partie d’une équipe qui gagne. Je le dis encore, je suis reconnaissant.

Qu’est-ce que ça fait d’être entraîné par un jeune staff ?

C’est top. Ils m’ont donné l’opportunité de jouer. Benoît (Paillaugue) et Doum (Geoffrey Doumayrou) m’ont fait part de leur stratégie, on a discuté, ils m’ont proposé de jouer à l’ouverture, d’avoir des responsabilités. J’apprends toujours, même s’ils sont jeunes, ils font du bon boulot.