Vendredi 24 janvier, après 2 h 30 de délibérations, Sandrine Pissarra a été condamnée à la peine maximale, la perpétuité assortie d’une peine de sûreté de vingt ans. Jean-Michel Cros, son compagnon à 20 ans de réclusion. Ils sont coupables d’avoir commis des actes de torture et de barbarie, des privations de soins qui ont entraîné la mort d’Amandine, 13 ans, le 6 août 2020 à Montblanc.
Ce vendredi 24 janvier, après cinq journées de débats, Sandrine Pissarra a été condamnée à la réclusion à perpétuité assortie d’une peine de sûreté de vingt ans par la cour d’assises de l’Hérault. Jean-Michel Cros, son compagnon, est, lui condamné à vingt ans de réclusion. Ils sont jugés coupables de la mort d’Amandine, le 6 juin 2020, à Montblanc. La petite adolescente, qui a vécu un martyre, privée de nourriture, frappée, humiliée, abandonnée de tous les siens pendant et après le confinement du Covid. “Elle aurait pu être sauvée”, selon le légiste qui a examiné le corps, “si on lui avait prodigué des soins à temps. Cela s’est joué à 24 ou 48 heures.”
Le silence, durant cette semaine de procès, finalement tout le monde s’y était habitué, notamment de la part des accusés, incapables de s’expliquer. À l’énoncé du verdict, une partie des enfants de Sandrine Pissarra est sortie en larmes de la salle d’audience de la cour d’assises de Montpellier. Pas un mot. Pas un regard pour leur père, Frédéric Flores, juste devant eux, mais les yeux tournés vers le box des accusés d’où sortait hagard Jean-Michel Cros le “papa” ( comme l’appelait les enfants, NDLR) meurtrier et Sandrine Pissarra la mère, laissant apparaître un rictus au coin de la bouche.
Dans le même temps, la mère de Jean-Michel Cros, effondrée, en larmes, elle prenait, elle aussi, le chemin de la salle des pas perdus. Aidée des siens, elle a été un temps installée sur un banc afin qu’elle puisse se remettre de ses émotions et de la condamnation de son fils, de sa douleur. Une avocate des parties civiles dira : “Ils ont été condamnés, mais cela ne fait pas eux des monstres.”
Un des enfants a esquissé une réaction, sans vouloir être cité. “Jean-Michel ne mérite pas ça. C’était un beau-père aimant qui n’a pas su s’imposer face à ma mère. Ils sont coupables, mais nous les aimerons toujours.” Tous les autres ont catégoriquement refusé de prononcer le moindre mot. Mais dans la salle des pas perdus c’était l’effervescence pour connaître les projets des deux condamnés. Mes Darrigade et Dolez, qui défendaient Sandrine Pissarra condamnée à la réclusion à perpétuité, ont insisté tout de suite : “Notre cliente ne fera pas appel de sa condamnation. Elle accepte. Elle s’est enfermée pendant des années dans le déni et commence à s’ouvrir. Nous avons fait une avancée considérable. Elle a avoué l’inavouable. Elle s’est attribué un qualificatif qui ne correspond pas à la réalité. Elle avancera.”
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Pour Jean-Michel Cros qui devra effectuer 20 ans de prison, Mes Mercier et Bermond ne se sont pas encore prononcés sur l’appel de leur client. Ils verront cela avec lui dans la semaine. “Des arguments que nous avons avancés ont été entendus. Certainement pas tout compte tenu de la condamnation. Les réquisitions étaient équilibrées, mais nous nous attendions à ce que la peine soit alourdie (Le procureur général avait requis 18 ans contre Jean-Michel Cros, NDLR). Quant aux outrances dont il a été victime tout le long de ce procès, cela fait plus de trois qu’elles durent nous nous étions malheureusement habitués. (Jean-Michel Cros a été traité de Collabo, au cœur d’une dictature familiale.)
Frédéric Flores, le père d’Amandine s’est dit “soulagé d’en finir. Toute cette semaine a été une longue épreuve pour moi. Je m’étais préparé, mais je ne m’attendais pas à une telle intensité. Je ne m’attendais pas à une telle douleur. Je suis soulagé de leur condamnation, oui. Mais pour Amandine avant tout. Amandine a souffert. Amandine a été torturée. Elle a été affamée. Ils vont payer leur faute. Je m’arrête là. Ces condamnations sont pour moi comme un hommage que l’on rend à ma petite.”
Me Medico qui l’a défendu avec Me Abratkiewicz livre son sentiment : “Mme Pissarra n’a eu de cesse de manipuler les gens, de diluer sa responsabilité. Les deux responsables du supplice d’Amandine étaient bien dans le box cette semaine. C’est un soulagement d’envisager qu’il n’y aura pas d’appel car pour mon client, ce procès a été très éprouvant, très difficile à vivre. Il a supporté les cris de sa fille, les photos, le silence des coaccusés. Nous sommes condamnés à ce silence et ces questions.”
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