De Seattle à Paris nous avons plongé pendant plusieurs semaines dans les méandres des PC IA. Au-delà d’un premier bilan, le but est avant tout de comprendre ce qui se trame derrière cette « révolution » tant annoncée.
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Satya Nadella lors de la Microsoft Build 2024. @Microsoft 0 𝕏
À la manière du film « Memento » de Christopher Nolan, sorti en 2000, optons pour une chronologie inversée. Autrement dit, commençons par la fin : non, la révolution des PC IA n’est pas en marche. En tout cas pas pour 2024.
Lors de l’officialisation en mai dernier des premiers ordinateurs estampillés Copilot+, il régnait pourtant dans l’air un parfum d’enthousiasme. Ces produits embarquant des fonctionnalités d’IA devaient relancer un marché en berne depuis la fin de la pandémie du Covid. Hélas, en cette fin d’année, les constructeurs font grise mine.
Selon les chiffres des cabinets Gartner et IDC, le nombre de PC vendus dans le monde a baissé de 2,4% au troisième semestre 2024 et de 8,8% depuis le début de l’année. Récemment, Dell a annoncé un chiffre d’affaires en baisse de 1% en valeur sur son activité PC depuis l’an dernier, tandis que les ventes en volume ont reculé de 4%.
Son concurrent HP ne se porte guère mieux avec, certes, une augmentation des ventes de 2% sur le dernier semestre, mais une baisse de 0,4% sur un an. Surtout, même si augmentation infime il y a, elle est bien en deçà des estimations annoncées pour le géant américain.
Dans cette morosité, seul Lenovo, le leader mondial avec 24% de part de marché, semble ne pas faillir. L’entreprise asiatique affiche une croissance de 3% au troisième trimestre entre 2023 et 2024. Mais cette augmentation est aussi à pondérer.
© IDC
Ces chiffres de ventes sont indifférenciés. Sans les PC IA, la firme chinoise aurait-elle quand même progressé légèrement ? Très certainement, notamment parce que l’année 2023 a été catastrophique pour toutes les marques. Rien qu’en France, Lenovo avait vu ses ventes reculer de 14% sur toute l’année 2023.
Peut-on s’en étonner ? Pas vraiment. Un virage technologique aussi soudain ne prend pas en l’espace de quelques mois. Pourtant, derrière cette situation se cache un enjeu plus profond. Le secteur des ordinateurs portables est actuellement à un moment charnière de son histoire. Et ses acteurs semblent pour le moment loin d’être unis pour l’affronter.
Pour bien cerner les enjeux d’une révolution, il faut d’abord savoir précisément de quoi on parle. Et c’est bien là, le premier problème. Dans l’univers des PC, c’est actuellement la chienlit.
De manière générale, nous avons d’un côté des PC qui se revendiquent IA friendly. Ces derniers sont capables d’accélérer les traitements IA dans certains logiciels (Adobe Creative, Cisco Webex ou encore Zoom) et dans les jeux vidéo. C’est notamment le cas des PC équipés d’un Intel Core Ultra (Meteor Lake) de 14e génération ou d’une puce “Ryzen AI” d’AMD.
Dès 2023, de nombreux modèles étaient déjà équipés d’un NPU. Et donc considérés comme des PC IA. @AMD
Dévoilés au compte-goutte depuis la fin 2023, ces PC IA disposent également dans leur architecture d’une « Neural Processing Unit », le fameux NPU. Sa principale tâche consiste à proposer des capacités d’apprentissage automatique et d’IA. La grosse nouveauté est qu’une partie de ces calculs peuvent s’effectuer en local, sans avoir besoin d’avoir accès constamment à des serveurs à distance.
En mai dernier, Microsoft a dégainé sa propre définition d’un PC IA, à travers le terme générique : PC Copilot +. Une sorte de label selon lequel un PC se doit d’avoir au minimum les caractéristiques matérielles suivantes : 16 Go de mémoire vive, un SSD de 250 Go et un NPU de 40 TOPS (Tera Operations per Second). Dit ainsi, plusieurs choses doivent être clarifiées. Tout d’abord, tous les PC estampillés Copilot+ sont des PC IA, mais pas nécessairement l’inverse.
Satya Nadella lors de la Microsoft Build 2024. @Microsoft
De plus, il ne faut pas ici confondre un PC IA Copilot + avec l’assistant d’IA Copilot de Microsoft. Ce dernier est accessible à tous, depuis un navigateur web ou sous forme d’appli iOS et Android. Tout cela gratuitement. Il ne faut pas non plus s’emmêler les pinceaux avec Copilot Pro, un service d’abonnement qui permet, entre autres, d’avoir une intégration d’outils IA dans la suite Microsoft 365, histoire de gagner en productivité sur Word ou encore sur des mises en page de présentations PowerPoint.
Enfin, tous les nouveaux PC depuis moins d’un an se voient dotés d’une nouvelle touche spécifique « Copilot ». Situé à côté de la barre d’espace, cette dernière permet de lancer directement le service éponyme, plutôt que de passer via un ongle web. Pour autant, seuls les produits avec une puce Qualcomm peuvent pour le moment bénéficier des fonctionnalités d’IA locales développés par Microsoft.
© Presse-citron
Par exemple, l’Asus Zenbook S16 que nous avons testés cet été possède cette touche. Cependant, il ne peut pas accéder aux même fonctionnalités d’IA, pour le moment, que le Lenovo Yoga Slim 7x que nous avons eu sous la main pour notre en reportage. Vous êtes perdus ? C’est normal.
Concrètement, un PC estampillé Copilot+ est capable de proposer les fonctionnalités d’IA suivantes : des outils de création dans les applis Paint et Photo, de la traduction instantanée de vidéo et des nouveaux effets vidéos dans Windows Studio Effects.
On ne va pas y aller par quatre chemins, il n’y a pas grand-chose à sauver là-dedans. Commençons par le moins pire. Le mode co-création de Paint permet de transformer rapidement un gribouillis en un contenu (aquarelle, animé, pixel art, photo réaliste…). Cela fonctionne bien, mais c’est amusant pendant 30 minutes, pas plus.
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Dans l’application native Photo, un outil basé sur Dall-E 3 d’Open IA permet également de laisser libre cours à votre imagination en créant des images. Ou alors en les retouchant rapidement. Ici aussi, si l’exécution n’est pas à blâmer, l’utilité est encore discutable. Tout comme pour le mode co-création de Paint, il est possible de réaliser ces tâches en ligne gratuitement sur…Dall-E, justement, sur la version gratuite de Canvas ou encore sur Craiyon.
Alors à quoi bon ? La grande promesse de Microsoft était que ces fonctionnalités pouvaient fonctionner en local, et donc sans connexion Internet. Ce n’est pas encore tout le temps le cas. Par exemple, le mode co-création sur Paint ne peut pas s’utiliser hors-ligne. Et que dire de la traduction en temps réel. Elle ne fonctionne qu’une fois sur quatre. Et puis, elle a, elle aussi, un air de déjà-vu. À l’heure actuelle, bon nombre de solutions existent déjà et proposent la même chose( YouTube, Zoom et même sur Teams).
Que valent ces « nouveaux » effets de webcam sur Windows Studio Effects ? Un PC Copilot+ a besoin d’un NPU pour proposer du recadrage automatique ou un nouveau mode flou. De qui se moque Microsoft ?
© Preesse-citron
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Il reste bien la fameuse touche qui permet de lancer Copilot sans avoir à jongler avec vos onglets. Pour le moment, les interactions n’ont pas une réelle valeur ajoutée par rapport à l’interface web. Il n’est par exemple pas possible de gérer des choses aussi basiques que la luminosité ou le son de son PC. Encore une promesse non tenue par Microsoft, pour le moment.
Seule la fonctionnalité Recall, qui devrait permettre de retracer son activité complète sur son PC, apportait un peu de nouveautés à ces produits. Hélas, face aux controverses, compréhensibles, sur l’accès à de telles données privées, Recall est (au moment où nous écrivons ces lignes) encore indisponible dans sa version finale.
Notre rudesse vis-à-vis de ces « nouveautés » n’a d’égale que la manière dont Microsoft les a mises en avant. Pour le moment, les PC Copilot+ n’ont rien de révolutionnaire en matière d’IA pure, ni en matière d’interaction. C’est un simple branding.
Bien évidemment, ce n’est que le début, et la hotte de promesse de Microsoft est encore pleine. La firme promet par exemple une plus grande intégration de Copilot dans l’OS ou encore une possibilité d’échanger en direct vocalement avec son ordinateur sur une activité spécifique. Comme lors d’une partie de jeux-vidéo.
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Si le résultat est alléchant sur la démo, il est préférable avec Microsoft de faire comme Saint-Thomas. Autrement dit, de voir, avant de croire. De ce fait, nous ne pouvons pas vous conseiller de foncer sur un PC IA Copilot+. En tout cas, pas pour le moment.
C’est fortement dommageable, car cela jette l’opprobre sur les produits estampillés PC Copilot+. Alors qu’ils sont loin d’être tous mauvais. Surtout, leurs nouvelles architectures sont une petite révolution de palais dans le monde des PC Windows.
En effet, la toute la première vague de PC Copilot + qui sont arrivées depuis quelques semaines dans nos rayons sont tous alimentés par des chipset Snapdragon X Elite ou X Plus. La firme de Redmond ayant conclu pour ce début une sorte d’exclusivité avec Qualcomm. C’est le cas des modèles comme l’XPS 13 de Dell (1 299 €), l’Asus Vivobook S15 Oled (1299 €), l’Acer Swift 14 AI (1099 €) ou encore dotre modèle de test, le Lenovo Yoga Slim 7x (1599 €).
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Oui et alors ? Vous n’êtes pas sans savoir que Qualcomm produit des processeurs ARM et non x86 comme le duopole Intel et AMD. Et bien que ce ne soit pas la première tentative de faire tourner l’OS de Microsoft sous ARM, cette position (temporaire) de force de Qualcomm est relativement éclairante.
Microsoft semble croire que le trio ARM/Windows/IA lui permettra de prendre sa revanche sur Apple et ses MacBook. De là, à avoir une feuille de route cachée avec le développement interne d’une puce ARM « maison » ? Et pourquoi pas… Apple l’a bien fait avec le succès qu’on connaît.
Toutefois, cette exclusivité de Qualcomm n’est pas inscrite dans le marbre. En septembre, Microsoft a annoncé que les prochains ordinateurs équipés des nouveaux processeurs x86 d’Intel (Lunar Lake) et AMD (Strix Point) bénéficieront, eux aussi, des expériences d’IA de Copilot+.
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Pour en revenir à ce Lenovo Yoga Slim 7x, oui il est sous Copilot+ et oui, c’est un très bon PC portable. Il possède toutes les qualités requises pour un étudiant ayant besoin de faire tourner des logiciels de création ou pour un travailleur indépendant. Son écran OLED de 14,5 pouces est de toute beauté, son clavier agréable à utiliser et son design réussi. Facile à transporter, il n’est épais que de 1,3 cm, tandis que son poids plume est plus qu’appréciable, 1,28 Kg. C’est « seulement » 4 grammes de plus qu’un MacBook Air M3.
Enfin, et c’est aussi l’un des gros avantages d’une architecture ARM, son autonomie est dantesque : presque 16 heures. Sur ce terrain aussi, il fait presque aussi bien qu’un MacBook Air. Seule petite déception, sa connectique trop chiche (3 ports USB-C).
Pour approfondir notre analyse des soubresauts qui agitent ce secteur, nous avons mis le cap en octobre sur Seattle afin d’assister au Lenovo Tech World 2024. Une grande messe annuelle organisée par le constructeur lors de laquelle il dévoile ses ambitions et ses nouveautés. Et ce, autant à destination du grand public que pour le secteur des entreprises.
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Lors de la plénière de cet événement, Yuanqing Yang, CEO de Lenovo, a évidemment répété les poncifs chers à tous bons dirigeants d’un géant de la tech. « Nous sommes convaincus que chaque entreprise deviendra une entreprise d’IA et que chaque personne avec un PC aura le pouvoir de l’IA à portée de main. »Avant de poursuivre :
Un sujet qui fait pourtant terriblement défaut aux premiers PC IA Copilot+.
Yuanqing Yang, CEO de Lenovo lors Tech World 2024 © Lenovo
Pour corroborer ses dires, le CEO y est même allé de son annonce exclusive. Lenovo a officialisé le lancement de son propre chatbot AI Now. Utilisant un LLM local basé sur Llama 3.1 de Meta, ce dernier apporte une interaction ultra-personnalisée en temps réel en se basant sur les connaissances personnelles de l’utilisateur. Le tout, sans dépendre du cloud.
Totalement développé en interne, il sera disponible début 2025 sur une sélection de PC IA de Lenovo. Des produits qui tourneront avec des architectures AMD et Intel, puisque l’entreprise chinoise les a choisis comme partenaires technologiques clés pour ce nouvel outil. D’ailleurs, l’ex PDG d’Intel, Pat Gelsinger était présent, tout comme, Lisa Su, la CEO d’AMD et la chef d’entreprise de l’année 2024 selon le magazine Times.
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© Time
L’occasion pour eux de lâcher également une autre bombe. La mise en place d’un partenariat historique. Ces anciens frères ennemis ont annoncé la création d’un comité de consultation autour de l’écosystème x86. L’idée étant de faire évoluer cette architecture afin de lui redonner un avantage compétitif face à l’avancée inexorable de l’ARM. Et au vu des entreprises impliquées, il est facile de comprendre que l’heure n’est pas à la rigolade : Google, Meta, Dell, Oracle, HP, Hewlett Packard, Lenovo bien sûr, mais également… Microsoft.
D’ailleurs, lors de ce Lenovo Tech World 2024, une absence sur scène fut plutôt remarquée. Et elle a quelque peu fait jaser dans les tribunes. Celle de Satya Nadella, PDG de Microsoft. Ce dernier n’étant intervenu que par un message vidéo enregistré, alors que les locaux de la firme se situent à Redmond, soit à quelques encablures à peine de Seattle. Y aurait-il de l’eau dans le gaz ? Pas officiellement.
L’annonce d’AI Now par Lenovo est intéressante à plusieurs égards. Tout d’abord, ce chatbot sera disponible sur des PC IA Copilot+. Gestion de documents et d’agenda, transcription de visioconférences, modifications en temps réel des réglages du PC… Il apporte donc, tout du moins dans sur le papier, une valeur ajoutée similaire à l’interface de la touche Copilot.
Selon nous, c’est un indice qui montre que le premier vendeur de PC au monde ne semble pas vouloir se faire dicter son agenda d’IA exclusivement par Microsoft. En coulisses, c’est également cette interprétation qui faisait l’unanimité au sein de la presse mondiale. La bataille de l’IA dans l’informatique n’en est qu’à ses prémisses. Si personne ne sait encore qui en sortira vainqueur, il paraît prudent pour Lenovo de ne pas mettre tous ses œufs dans le panier de Microsoft.
Un aperçu de la homepage du chatbot AI Now de Lenovo – © Lenovo
Lenovo semble également avoir bien compris que cette bataille de l’IA ne pourra se gagner sans montrer patte blanche sur la protection des données personnelles. C’est un impératif. Il suffit de voir le tollé qu’a provoqué en première instance la fonctionnalité Recall de Microsoft.
C’est d’ailleurs pour cette raison qu’en complément de son utilisation en locale, son chatbot AI Now pourra donner accès à des services basés dans le cloud. Pour cela, les utilisateurs auront, selon les dires de Lenovo, « un contrôle total sur cet accès et un consentement explicite sera requis à chaque fois ».
Enfin, ce nouveau chatbot s’inscrit plus largement dans la stratégie « from pocket to cloud » de Lenovo. À savoir devenir dans le futur le premier fournisseur d’IA au monde à travers ses PC, ses smartphones, ses tablettes et ses serveurs. À ce titre, le secteur professionnel sera logiquement la locomotive principale dans cette transition.
© Lenovo
Selon les prévisions de Gartner et Canalys, qui sont pour une fois d’accord à la virgule près, la totalité des PC achetés par les entreprises en 2026 seront des PC IA. Pour ces cabinets d’analyse, le secteur professionnel ne se posera alors plus la question “dois-je investir dans des PC IA ?” mais se demanderont plutôt vers quels PC IA se tourner, un x86 ou un ARM ?
Car, si tous les PC IA ne sont actuellement pas tous des PC Copilot+, il est évident que Microsoft usera de son influence à l’avenir pour qu’ils passent tous sous ce label. Pour autant, chaque constructeur pourra, comme Lenovo, apporter à l’intérieur sa propre strate d’IA. Seront-elles utiles au quotidien ? Nous avons posé la question à Seattle à Daryl Cromer, VP et CTO des PC et des appareils connectés au sein du groupe Lenovo :
Daryl Cromer, à gauche, VP et CTO des PC et des appareils connectés © Lenovo
Bien évidemment, l’homme n’est pas dupe. Du haut de ses 23 ans d’expérience dans la tech (15 ans chez Lenovo et 7 ans chez IBM) il sait pertinemment que certains embrasseront ces outils et d’autres resteront réfractaires ou ne les utiliseront qu’à la marge. « Et ce n’est pas grave en soi, nous glisse-t-il tout sourire. Tout notre enjeu est de réduire la complexité de l’IA pour qu’elle nous aide au quotidien sans que nous ayons à y penser ».
Finalement, même si les PC IA Copilot+ ne déchaînent pas les foules pour le moment, tout porte à croire que leur adoption sera tout de même effective. Très lente, mais effective.
De retour à Paris, nous avons fait un détour par l’immense Fnac située à Châtelet, histoire de jeter un coup d’œil au rayon informatique. Si les publicités s’affichent partout pour vanter les mérites des PC Copilot+, ces derniers se font plutôt rares en rayon.
© Presse-citron
Sur les 55 modèles exposés, ils ne sont que 10, dont 3 PC Copilot+ Surface de Microsoft. De plus, ils sont quelque peu mélangés. Par exemple, sur les 9 ordinateurs de la photo ci-dessous, deux sont des PC Copilot+, et les autres des PC classiques. Pas simple de s’y retrouver…
Sur les 9 ordinateurs présents sur cette table, “seulement” deux sont des PC Copilot+ © Presse-citron
De surcroît, à demi-mot, un vendeur nous explique qu’aucune force de vente additionnelle n’a été prévue de la part de Microsoft pour les week-ends précédant Noël. C’est pourtant une période cruciale pour les utilisateurs, qui se déplacent souvent pour s’informer des nouveautés en magasin. Dans cette confusion, ce n’est bien évidemment pas vraiment la Fnac qu’il faut blâmer…
Dès juin 2024, le cabinet IDC mettait déjà en garde les constructeurs sur une nécessaire pédagogie. En indiquant que, malgré une migration progressive des particuliers vers les PC équipés de NPU, « il ne sera pas facile d’éduquer les utilisateurs sur les avantages de l’IA en local par rapport aux solutions basées dans le cloud ». Ce qui sous-entend que la majorité des gens s’équiperont d’un PC IA plus puissant pour faire, en tout cas au début, la même chose qu’il pouvait faire avec leurs anciens modèles. Dans ce même rapport, IDC indiquait noir sur blanc la chose suivante :
Et oui. En 2024, le prix moyen d’un PC s’établit aux alentours de 730 euros. De leur côté, les PC IA Copilot+ sont pour le moment des produits haut de gamme. Avec un tarif oscillant entre 1200 et 2500 euros…
Qui ne tente rien…© Presse-citron
Deux questions restent donc en suspens. Que se trame-t-il entre Microsoft et les constructeurs de PC et de puces ? Tous ces acteurs sont-ils prêts à suivre corps et âme le géant américain dans sa stratégie d’IA vers le grand public ?
Quoiqu’il se joue actuellement en coulisses, Microsoft a tout intérêt à ne pas se faire surprendre par une amnésie antérograde. Tout comme Leonard Shelby, le héros du film Memento de Christopher Nolan. Après avoir raté le virage des smartphones (par isolement et entêtement) gare à une nouvelle sortie de route.
Tous les soirs à 20 h 30, retrouvez l’essentiel de l’actualité en région sur midilibre.fr. Tous les…
Un groupe de sept skieurs évoluant en hors-piste dans le secteur de l’Aiguille Rouge, à…
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