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L’intelligence artificielle s’est imposée comme un outil incontournable dans notre quotidien. Pourtant, un scandale médiatique aux États-Unis vient nous rappeler ses limites, particulièrement en matière de recherche d’information.

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Pourquoi vous devriez arrêter de faire vos recherches en ligne avec l'IA

© Primakov / Shutterstock.com 𝕏

Peut-on faire une confiance aveugle aux intelligences artificielles ? En matière de recherche d’information, il semblerait que non. C’est en tout cas la leçon que l’on peut tirer suite au scandale médiatique survenu aux Etats-Unis il y a quelques jours.

Tout a commencé sur CNN qui tentait d’énoncer des précédents historiques de grâces présidentielles familiales (en référence à Joe Biden qui a gracié son fils alors qu’il avait assuré qu’il ne le ferait jamais). Ana Navarro-Cardenas, figure bien connue de la chaîne, a évoqué avec assurance la grâce accordée par le président Woodrow Wilson à son prétendu beau-frère, un certain Hunter deButts. Cette information, reprise par plusieurs médias, s’est rapidement propagée sur les réseaux sociaux.

Confrontée à des questions sur ses sources, la commentatrice a répondu sans détour : “Prenez-vous en à ChatGPT”. Une réponse qui a déclenché une enquête approfondie, révélant non seulement que Hunter deButts n’avait jamais existé, mais aussi que d’autres “faits historiques” largement relayés étaient tout aussi fictifs. Parmi eux, la prétendue grâce de George H.W. Bush à son fils Neil, ou encore celle de Jimmy Carter à son frère Billy.

Ne pas croire l’IA

Cette affaire n’est que la partie émergée de l’iceberg. Les recherches montrent que les outils d’IA générative comme ChatGPT commettent des erreurs dans plus de trois quarts des cas lorsqu’il s’agit de citer des sources précises. Un constat alarmant quand on sait que ces outils sont de plus en plus utilisés par les journalistes, chercheurs et étudiants.

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Le cas de Jeff Hancock, fondateur du Stanford Social Media Lab et expert reconnu en désinformation, est particulièrement révélateur. Lui-même s’est fait piéger en utilisant GPT-4 pour générer une liste de références bibliographiques, se retrouvant avec des citations inexistantes dans un document officiel. Si même les experts peuvent tomber dans le piège, qu’en est-il du grand public ?

Un problème systémique qui menace l’information

La différence fondamentale entre les moteurs de recherche traditionnels et les “moteurs de réponse” basés sur l’IA réside dans leur approche. Google Search classique renvoie vers des sources primaires que l’utilisateur peut consulter et vérifier. En revanche, les IA génératives produisent des réponses qui semblent cohérentes mais sont souvent impossibles à vérifier.

Cette nouvelle réalité pose un problème majeur : la facilité d’utilisation de ces outils encourage la paresse intellectuelle. Pourquoi passer du temps à vérifier des sources quand une IA nous donne une réponse immédiate et apparemment crédible ? Cette tendance contribue à la dégradation générale de notre environnement informationnel, déjà mis à mal par la désinformation sur les réseaux sociaux.

Les conséquences se font sentir bien au-delà du monde académique. Des erreurs apparemment anodines, comme l’IA de Google affirmant que les renards mâles sont monogames, aux graves méprises sur des événements d’actualité, c’est toute notre capacité à distinguer le vrai du faux qui est menacée. Alors en attendant que ChatGPT s’améliore, mieux vaut se fier à ce bon vieux Google et à votre capacité à croiser les informations.

  • Une cascade de fausses informations sur des grâces présidentielles américaines a révélé les dangers de la dépendance aux IA génératives pour la recherche d’information.
  • Les outils comme ChatGPT se trompent dans plus de 75% des cas lorsqu’il s’agit de citer des sources, même les experts en sont victimes.
  • Contrairement aux moteurs de recherche traditionnels, les IA génératives ne permettent pas de remonter aux sources primaires, créant un dangereux précédent pour notre capacité à vérifier l’information.

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Teilor Stone

By Teilor Stone

Teilor Stone has been a reporter on the news desk since 2013. Before that she wrote about young adolescence and family dynamics for Styles and was the legal affairs correspondent for the Metro desk. Before joining Thesaxon , Teilor Stone worked as a staff writer at the Village Voice and a freelancer for Newsday, The Wall Street Journal, GQ and Mirabella. To get in touch, contact me through my teilor@nizhtimes.com 1-800-268-7116