Les moutons dans les rangs de vignes, les chèvres dans les bordures, où elles nettoient les ronciers. MIDI LIBRE – OLIVIER RAYNAUD
Des sols “rasés” de près par des moutons avides de plantes vertes et grasses. MIDI LIBRE – OLIVIER RAYNAUD
200% Deposit Bonus up to €3,000 180% First Deposit Bonus up to $20,000Le domaine de l’Octroi accueille cet hiver encore le troupeau de Béranger Miras.
Ces dernières semaines, sur la route entre Agde et Marseillan, leur présence dans les vignes avait sans doute attiré votre attention. Renseignement pris, ce troupeau de moutons de 300 têtes, escorté de 150 chèvres, a pris ses quartiers d’hiver sur les terres du domaine de l’Octroi, de la famille Delort. “C’est déjà la troisième année que l’on teste le dispositif”, explique Mathieu, l’un des deux frangins à la tête de l’exploitation.
Usage en baisse de désherbant et d’engrais
Berger à Caux, Béranger Miras a donc installé ses bêtes de novembre à février (voire un peu plus) dans les vignes du domaine, où les moutons trouvent de l’herbe grasse en abondance, dans cette plaine agathoise gorgée d’humidité. “Ils nous sont en échange très utiles car ils mangent la prêle, une herbe que l’on trouve en quantité dans nos vignes situées en plaine et qui reste difficile à combattre. Les moutons adorent ça ! ”, apprécie le viticulteur, qui voit l’usage de désherbant se réduire au fil des années, tout comme celui des engrais. “Les déjections des moutons et des chèvres amendent les sols progressivement. Nous mesurerons dans quelques années le véritable bénéfice de la présence du troupeau.”
Et que dire du travail des chèvres ! Jamais les dernières à grimper dans les arbustes qui entourent les vignes, elles abattent un travail de nettoyage colossal. Comme sur ce terrain situé route de Florensac, “où l’on ne pouvait plus mettre les pieds”, reconnaît Mathieu Delort. “Elles se sont attaquées aux ronces, aux arbustes et on y voit déjà plus clair. À terme, cela va aussi permettre de retrouver d’anciens fossés et de les entretenir à nouveau, notamment pour l’irrigation.”
Lors de notre passage dans les vignes, nous avons croisé Pierre Pourthié, propriétaire du domaine du même nom, qui reconnaît lui aussi que le passage des moutons dans l’une de ses vignes avait porté ses fruits pour combattre la prêle. Comme quoi, ce qui pouvait apparaître comme farfelu il y a quelques années encore, pourrait bien être la norme dans un futur pas si lointain.