Le 25 décembre 2024, le ministre de la Justice Gérald Darmanin a plaidé pour la création de "prisons à taille humaine". En quoi consiste ce genre d’établissement dédié aux courtes peines ?
Des prisons, il en voudrait “à taille humaine, un peu partout sur le territoire”. Récemment nommé Garde des Sceaux, l’ancien ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin a annoncé qu’il voulait développer un genre très spécifique d’établissements pénitentiaires. On vous explique ce à quoi cela pourrait ressembler.
Le concept se rapproche des “prisons ouvertes”, bien connues ailleurs en Europe. Le but est d’une part, de ne pas mélanger les détenus les moins dangereux avec les plus à risque. Et d’autre part d’optimiser la réinsertion.
En créant des établissements spécifiques pour les courtes peines, le ministre de la Justice voudrait par ailleurs désengorger les prisons françaises, en proie à une surpopulation carcérale alarmante.
“Pour autant, dire qu’on va construire des prisons sans miradors et sans barbelés, on ne va peut-être pas s’emballer non plus, une prison reste une prison”, nuance auprès de France Info Wilfried Fonck, secrétaire national de l’Union fédérale autonome pénitentiaire Unsa Justice.
200% Deposit Bonus up to €3,000 180% First Deposit Bonus up to $20,000Le but de ce modèle carcéral est “d’adapter la prise en charge” de chaque détenu. “Arrêtons de faire des grandes structures, de vouloir prendre en charge l’ensemble de la population pénale de manière unique”, martèle-t-il.
En Dordogne, le centre de détention semi-ouvert de Mauzac n’accueille que des auteurs d’infractions à caractère sexuel, note France 3. Inauguré par Robert Badinter, il est conçu comme un petit village et vise à développer une vie sociale à l’intérieur et une ouverture sur l’extérieur. Un grillage a remplacé le traditionnel mur d’enceinte et les cellules ne sont pas fermées en journée, permettant aux détenus de vaquer à leurs activités.
Même chose en Haute-Corse, à Aléria, une prison sans barreaux ni œilleton. Les détenus ont les clés de leur cellule, détaille France 3. Les trois quarts sont des délinquants sexuels qui purgent la fin de leur peine, à titre volontaire.
Selon Dominique Simonnot, la contrôleuse générale des lieux de privation de liberté, il serait bon de s’inspirer de modèles européens. À l’image des Pays-Bas, qui misent sur une “approche centrée sur la personne”. Partant du principe qu’un “détenu qui se retrouve sans travail, sans logement et avec des dettes après sa détention est plus susceptible de commettre des erreurs qu’une personne qui a ses affaires en ordre”.
Sur le site du ministère de la Justice, le gouvernement néerlandais explique que les détenus réalisent leur peine en trois étapes. Ils commencent par une détention “classique” et restent dans leur cellule hors des heures d’activités auxquelles ils ont droit. Deuxièmement, sous réserve d’un bon comportement, ils peuvent participer à d’autres activités qui rentrent dans le cadre de la réinsertion. Vers la fin de leurs peines, ils peuvent bénéficier de sorties à l’extérieur.
D’autres pays mettent en avant ces approches plus modernes. C’est le cas de la Finlande, dont treize des vingt-huit prisons existantes sont ouvertes. De quoi relancer un éternel débat : enferme-t-on pour punir ou bien pour protéger ?
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