Prize-money mirobolant, 25 kilos d’écart, Zelensky s’en mêle, face-à-face de 11 minutes… Ce qu’il faut savoir du combat Fury-Usyk

Tyson Fury a été pesé à 127 kg contre 102 kg pour Oleksandr Usyk, soit un avantage de 25 kilos pour le Britannique, vendredi à la veille de leur combat revanche à Ryad, disputé ce samedi 21 décembre à partir de 23h30.

Fury, qui pèse 9 kilos de plus que lors de leur premier combat en mai, affiche donc le poids le plus lourd de sa carrière.

Sept mois après le match aller, Fury et Usyk se retrouvent samedi dans la capitale saoudienne pour une revanche. Le 19 mai dernier, au terme d’un combat qui avait tenu toutes ses promesses, Usyk était devenu le premier champion incontesté des poids lourds depuis Lennox Lewis en 1999.

‘Ukrainien, déclaré vainqueur par décision partagée, unifiait alors les quatre ceintures de la catégorie des lourds.

Depuis, Usyk a renoncé à son titre IBF, récupéré entre temps par le Britannique Daniel Dubois. Le “rematch” de samedi, l’événement de boxe le plus attendu de cette fin d’année, aura donc pour enjeu les trois autres ceintures.

Fury, ancien champion WBC, doit battre Usyk samedi s’il veut faire oublier la seule défaite de sa carrière.

“Quand un homme de 127 kilos vous frappe la mâchoire…”

Lors de la pesée, qui s’est déroulée dans le parc d’attractions Boulevard World de Ryad, le Britannique n’a prononcé qu’un seul mot – “guerre” – à l’intervieweur avant de quitter la scène.

“Quand un homme de 127 kilos vous frappe à la mâchoire, comparé à un homme de 108 kilos, c’est un peu différent”, avait-il déclaré plus tôt à la chaîne Sky Sports.

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Jeudi, la tension était montée d’un cran lors de la conférence de presse, marquée par un intense face-à-face de 11 minutes. Vendredi, ils se sont fait face pendant seulement quelques secondes avant de se séprer.

Usyk, 37 ans, est invaincu (22-0, 14 KO), tandis que Fury, 2,06 m, soit 15 cm de plus que l’Ukrainien, affiche un bilan de 34 victoires pour un nul et une défaite.

“Ne le frappe pas trop fort”, dit Zelensky

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a fait un trait d’humour en demandant à sa star de ménager son rival britannique, pour ne pas mettre en péril l’aide militaire de Londres à l’Ukraine.

“Tous les Ukrainiens sont de votre côté”, a dit Zelensky vendredi dans une vidéo diffusée sur Telegram et adressée au boxeur ukrainien.

“Bien sûr, la Grande-Bretagne aide l’Ukraine dans sa lutte contre la Russie”, a-t-il cependant remarqué.

“C’est pourquoi, quand tu battras Fury, ne le frappe pas trop fort, parce que nous ne voulons pas qu’ils interdisent Storm Shadow”, a-t-il poursuivi, évoquant le nom britannique d’un missile de croisière franco-britannique fourni par Londres à Kiev.

Les médias britanniques ont rapporté le mois dernier que l’Ukraine avait tiré des missiles Storm Shadow sur la Russie pour la première fois après que Londres lui a donné le feu vert pour de telles frappes.

Le gouvernement britannique a refusé de confirmer ou d’infirmer ces informations.

180 millions d’euros

L’Arabie saoudite, premier exportateur mondial de pétrole, investit massivement dans le sport pour rehausser son image, lui valant d’être régulièrement accusée de “sport-washing”, c’est-à-dire d’utiliser le sport pour détourner l’attention de son bilan en matière de droits humains.

Malgré ces critiques, le pays est en train de devenir l’incontestée capitale de la boxe mondiale, à coups de bourses monumentales et de productions digne d’Hollywood. Pour le combat de samedi, les médias britanniques ont ainsi fait état d’une bourse de 150 millions de livres (180 millions d’euros), dont Usyk devrait se tailler la part du lion, contrairement à ce qui s’était passé en mai, lorsque Fury avait selon les médias perçu 70% de la somme.