L’équipe féminine jouait pour la première fois sur le stade synthétique Marcel-Rouvière. Illustration Midi Libre – MiKAEL ANISSET
Les incidents ont eu lieu au stade Marcel-Rouvière, à Nîmes, lors du match opposant les U15 de Nîmes foot féminin (NFF) face à l’équipe de la Jeune Entente Toulousaine (JET), ce samedi 25 janvier.
“J’ai vu un homme descendre avec du sang sur le visage”. Le coach de l’équipe féminine des U15 de Nîmes (NFF) est à la fois bouleversé et remonté face aux actes inacceptables qui se sont déroulés ce samedi 25 janvier, lors de la 12e journée du championnat Élite U15 F au stade Marcel-Rouvière, dans le quartier Pissevin.
200% Deposit Bonus up to €3,000 180% First Deposit Bonus up to $20,000Propos sexistes à l’encontre de l’équipe adverse
Cet après-midi-là, alors que l’équipe nîmoise accueille ses adversaires toulousaines, des jeunes extérieurs à la rencontre sportive se mettent à lancer des cailloux en direction des tribunes, vers la fin de la première mi-temps. “Il y a eu plusieurs jets de pierres. Les parents, venus voir leurs filles jouer, ont dû se mettre à l’abri. Un homme a été particulièrement blessé”, précise Sophie Betton, l’une des mamans et fille de Jean-Pierre Betton, grand défenseur qui avait porté les couleurs des Crocos de 1964 à 1974. “Si mon père était encore là, il ne l’aurait jamais accepté”, ajoute-t-elle.
La partie s’est malgré tout poursuivie. Si les jets de projectile ont cessé, ils ont cependant été remplacés par des propos sexistes à l’encontre des joueuses : “Va faire la cuisine”, “Qu’est-ce que tu fous sur le terrain ? !”. “Tout le monde est dépité et désolé pour la partie adverse, qui a été encore plus visée par ces propos…”, rapporte la maman, qui se dit également inquiète pour la sécurité de sa fille. “Cette discrimination est constante au niveau du foot quand on joue dans les quartiers défavorisés”, regrette-t-elle.
“Pour les matchs à venir, je ne veux plus évoluer sur les terrains de Nîmes”
Pour le coach des Nîmoises, cet épisode est la goutte de trop. “Ce que je regrette, c’est l’insécurité sur les stades à Nîmes. Le lundi et mercredi, on s’entraîne sur le stade annexe des Costières. Il y a des sacs-poubelles qui traînent, des portails qui ne ferment plus, c’est vétuste. Quand on reçoit les équipes de haut niveau, j’ai honte de les accueillir dans ces conditions”, expose-t-il. Lorsqu’il apprend que ses joueuses pourront disputer le match de samedi sur la pelouse synthétique de Marcel-Rouvière, c’est d’abord une bonne nouvelle… jusqu’à cette intervention des jeunes. Pour lui, la seule solution aujourd’hui, est d’entraîner son équipe en dehors de la ville. “Je l’ai dit à mon président de club, pour les matchs à venir, je ne veux plus évoluer sur les terrains de Nîmes”, souligne-t-il.
Un incident qui n’a cependant pas terni la joie de l’équipe féminine des U15 de Nîmes, qui a remporté le match 3-0. Il ne leur reste plus qu’une rencontre, samedi 8 février, face à l’US Plaisance du Touch, pour finir championne de la première phase d’Elite. En espérant que ce le soit dans de meilleures conditions…
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