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"Quand on est sur le canot, on ne sent pas le froid !": six Français dont un Sétois dans une course de l’extrême par – 30C° au Canada

Les Français sur leur canot en plein milieu du Saint-Laurent gelé pour la course de l’Isle aux Coudres au Canada. DR

Une équipe de Français prendra le départ du championnat du circuit international de canot à glace canadien à partir du 1er février. Un Sétois sera à bord.

Rimouski, l’Isle aux Coudres. Ces noms ne vous parlent peut-être pas mais ils sont pourtant très connus dans le monde de la course de canot à glace. Ils désignent les lieux où se déroule chaque année l’un des plus importants rendez-vous de cette discipline de l’extrême au Canada.

Depuis une vingtaine d’années, des Français, dont un Sétois, enfilent leur combinaison de lycra, leurs chaussettes de néoprène et leurs chaussures à crampons, destination le championnat du circuit international de canot à glace canadien. Cinq courses en deux semaines sur le Saint-Laurent gelé, par – 30°C certaines années. “Quand on est sur le canot, on ne sent pas le froid !”, assure Eric Bonijoly, secrétaire du club sétois Cettarames et arrière-tribord pour l’équipage français.

"Quand on est sur le canot, on ne sent pas le froid !": six Français dont un Sétois dans une course de l’extrême par – 30C° au Canada

Les Français, dont des membres de Cettarames à Sète, participent à l’aventure depuis une vingtaine d’années. DR

Se frayer un chemin dans la “sloche”

Cette année, ils seront six dans l’équipe française qui prendra le départ de trois courses sur cinq (dont celle du carnaval à Québec), dès le 1er février 2025. Parmi eux, Didier Voindrot, le capitaine toulousain (qui s’est lancé le premier dans l’aventure avec la présidente de Cettarames, Annick Artaud), Thierry Barthes du Grau du Roi, Gaël Ledu de Nantes, Richard Tremoles de Blois et Thomas Campion de Montpellier. Moyenne d’âge : la quarantaine.”Nous ne sommes pas une équipe de France, on n’a pas passé de sélection pour constituer notre groupe”, rappelle ce rameur hors pair. Mais le groupe combine à coup sûr de grandes qualités à la fois de pagayeurs et de pousseurs. Indispensables pour parvenir à se frayer un chemin dans la “sloche”, cette neige humide et très fondante.

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Elle s’était entraînée dans les frigos de la criée”

"Quand on est sur le canot, on ne sent pas le froid !": six Français dont un Sétois dans une course de l’extrême par – 30C° au Canada

Le Sétois, Eric Bonijoly, membre de Cettarames, a pris le virus de la course à canot en 2019. Hélène Amiraux

Rameur sur les barques sur tous les tournois de joutes de Sète, Eric Bonijoly, 54 ans, ne se prédestinait pas à ce type de défi lorsqu’il a intégré le club sétois en 2007-2008. “Un jour en 2009, j’ai reçu un message de la présidente Annick Artaud à 3 h du matin. Elle me demandait si ça me disait de participer. À 3 h 01 j’ai dit oui ! Quand j’ai signé je ne me suis pas préoccupé du froid. Quand mon jean s’est figé de froid à l’aéroport, j’ai réalisé”, sourit Eric. Avec les petits nouveaux, l’équipe a un petit rituel : “Quand on arrive, on inspire une bouffée glacée”, histoire de conjurer les morsures du froid. Pour se mettre en condition, “la première année, Annick Artaud avait voulu faire la course, elle s’était entraînée dans les frigos de la criée”, raconte Eric Bonijoly.

“On peut aller jusqu’à 60 km/h”

Aujourd’hui les équipiers s’entraînent chacun dans leurs clubs respectifs, sur des avirons, des barques de rame ou de simples ergomètres (rameurs). C’est une fois sur place que les concurrents apprivoisent le canot à glace (une coque de kevlar et carbone longue de 8 mètres, et pesant seulement 90 kg) et travaillent en groupe les transitions très techniques dites de glace (de pousse) et de rame. “Cette année, on se connaît tous bien et on sait à quoi s’attendre. On va pouvoir se lancer tout de suite dans la course.” Comprenez : peu importe le jet-lag. L’épreuve de l’Isle au Coudres suit le trajet du traversier reliant l’île à Saint-Joseph de la Rive. Elle peut durer 45 minutes ou plus de trois heures : “Cela dépend des courants, de la formation de la glace, du vent, physiquement c’est dur et ça peut être très dangereux. Quand la glace est une patinoire on peut aller jusqu’à 60 km/h.” A leurs pieds des chaussures de rugby équipées de pointes fixées en général sur les motoneiges. “C’est une idée que les Canadiens ont même repris”, livre le Sétois.

Sponsor canadien

Les Français, fous de glisse, ont été “adoptés” par l’Isle aux Coudres, située au nord de Québec. Ils y ont d’ailleurs trouvé leur sponsor, la cidrerie Pedneault. Un soutien indéfectible depuis cinq ans. “Ils nous payent le canot, son assistance et prennent en charge les déplacements entre les courses“. L’équipe y retrouve aussi et avant tout des Canadiens, devenus leurs amis.

Teilor Stone

By Teilor Stone

Teilor Stone has been a reporter on the news desk since 2013. Before that she wrote about young adolescence and family dynamics for Styles and was the legal affairs correspondent for the Metro desk. Before joining Thesaxon , Teilor Stone worked as a staff writer at the Village Voice and a freelancer for Newsday, The Wall Street Journal, GQ and Mirabella. To get in touch, contact me through my teilor@nizhtimes.com 1-800-268-7116