Ils ne sont pas très ragoûtants, mais sont, en revanche, parfaitement inoffensifs.
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© Emiliano Arano / Pexels 𝕏
Les scientifiques travaillant à bord du bateau Falkor (too), un navire de recherche appartenant au Schmidt Ocean Institute, sont tombés des nues lors de leur exploration. Partis pour collecter des échantillons dans la Dorsale est-pacifique, leur expédition a finalement été plus intéressante que prévue.
Ils y ont découvert des vers tubicoles géants (Riftia pachyptila) prospérant dans un environnement assez extrême, puisque cette zone est très active d’un point de vue volcanique. Les résultats de leurs observations ont été compilées dans la revue Nature Communications.
C’est grâce au véhicule submersible Subastian (un sous-marin télécommandé), envoyé à 2 500 mètres de profondeur, qu’ils ont trouvé ces vers, peuplant des cavités naturelles à dix centimètres sous la croûte océanique.
Toutefois, ces organismes marins, pouvant atteindre la taille stupéfiante de trois mètres, ne sont pas de simples vers. Leur corps abrite un système digestif atrophié, remplacé par un organe spécialisé appelé trophosome. Cette adaptation unique leur permet d’héberger des milliards de bactéries symbiotiques qui constituent leur seule source de nutrition.
200% Deposit Bonus up to €3,000 180% First Deposit Bonus up to $20,000Dans ces cavités où la température atteint 25°C, les bactéries réalisent un processus appelé chimiosynthèse. Elles utilisent l’hydrogène sulfuré présent dans les fluides hydrothermaux (eaux chaudes et minéralisées qui circulent dans la croûte terrestre), le transformant en composés organiques essentiels à la survie des vers. Cette relation symbiotique sophistiquée permet aux Riftia de vivre sans aucune dépendance à la lumière solaire ou à la photosynthèse.
Les scientifiques ont découvert que ces communautés font partie d’un réseau écologique complexe connectant trois niveaux : l’océan ouvert, le plancher marin et le sous-sol océanique. Les larves microscopiques de ces vers, transportées par les courants hydrothermaux, colonisent progressivement ces habitats souterrains, créant ainsi une “couche de biomasse“.
Cette couche, nous la connaissions déjà, mais jamais les scientifiques ne pensaient qu’elle pouvait héberger des écosystèmes si complexes. Cela signifie qu’elle reste encore à étudier pleinement. Celle-ci pourrait potentiellement abriter des milliers d’espèces encore inconnues et jouer un rôle important dans la protection des fonds marins.
Malheureusement, cette découverte est assombrie par une menace imminente : les projets d’exploitation minière en eaux profondes. Ces activités industrielles, visant à extraire des minéraux précieux des fonds marins, risquent de perturber gravement, voire de détruire, cet écosystème. Les dragages, les rejets de sédiments et les nuisances sonores associés à ces opérations pourraient avoir des conséquences désastreuses sur cet environnement. Il est donc urgent de prendre conscience de l’importance de la protéger afin qu’elle ne connaisse pas le même sort que la Grande barrière de corail.
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