Quelle augmentation de salaire demander en 2025 ? Nos conseils pour bien négocier

Les experts prévoient des augmentations de salaire plus modérées en 2025, mais certains secteurs comme la tech et le climat pourraient voir des hausses bien plus importantes. Voici comment maximiser vos chances d’obtenir la meilleure valorisation possible.

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L’inflation ralentit, mais les salariés gardent de grandes attentes pour leurs augmentations. Les cabinets de conseil en ressources humaines ont publié leurs prévisions pour 2025, et le constat est clair : après deux années de fortes hausses, les entreprises serrent la vis. Pourtant, avec les bonnes stratégies et une préparation solide, vous pouvez tirer votre épingle du jeu.

Les chiffres clés à connaître avant d’entrer en négociation

Le contexte économique pèsera lourd dans les discussions salariales de 2025. Selon Mercer, qui a interrogé plus de 850 entreprises françaises, le budget moyen consacré aux augmentations atteindra 3 %. Un chiffre en net recul par rapport aux années précédentes : 4,95 % en 2023 et 4 % en 2024. Le cabinet LHH confirme cette tendance avec une prévision de 2,8 %, tandis que PageGroup se montre plus pessimiste en tablant sur une fourchette de 1,5 % à 2 %.

Cette modération s’explique principalement par le ralentissement de l’inflation. Le FMI prévoit un taux de 1,6 % pour 2025, bien loin des 5,2 % de 2022. Laurent Blanchard, directeur général de PageGroup France, parle d’un « retour à une forme de normalité » après des années exceptionnelles. Mais attention : seuls deux tiers des salariés devraient bénéficier d’une augmentation. Les entreprises privilégient désormais les revalorisations individuelles plutôt que collectives.

Les secteurs qui tireront leur épingle du jeu

La tech continue de dominer le classement des augmentations. Les spécialistes en cybersécurité peuvent espérer des hausses allant jusqu’à 12 %. L’intelligence artificielle, le cloud et la data génèrent une forte demande, avec 76 200 recrutements de cadres prévus d’ici fin 2024.

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Les métiers liés au climat et à l’environnement connaissent aussi une belle dynamique. Les responsables RSE peuvent viser des augmentations de 8 à 10 %. La nouvelle directive européenne CSRD, entrée en vigueur en janvier 2024, pousse les entreprises à investir massivement dans ces compétences. Les fonctions support ne sont pas en reste : les office managers ont vu leurs salaires bondir de 20,5 % en 2024.

En revanche, certains secteurs devront se contenter d’augmentations plus modestes. La production industrielle table sur des hausses de 3 à 5 %. Les métiers de la finance, qui avaient bénéficié de fortes revalorisations ces dernières années, connaîtront un ralentissement.

Comment maximiser ses chances d’obtenir une bonne augmentation

La première règle d’or consiste à bien choisir son moment. « Ce n’est pas une discussion à avoir dans un couloir entre deux portes », prévient Dany El Jallad, vice-président de Robert Half. L’entretien annuel constitue généralement le moment idéal. Sophie de Heer, consultante chez Mercer France, insiste sur l’importance de la préparation : « La performance individuelle reste un point essentiel pour obtenir une augmentation significative. »

Un calcul simple peut vous aider à définir votre demande : prenez le taux d’inflation prévu (1,6 % pour 2025) et ajoutez-y un point. Cette base de négociation correspond à la pratique observée dans la plupart des entreprises. Mais ne vous arrêtez pas là : renseignez-vous sur les salaires pratiqués dans votre secteur. Les sites spécialisés et les études de rémunération constituent de précieuses sources d’information.

Pendant l’entretien, mettez en avant vos réalisations concrètes. Chiffrez vos succès, documentez votre montée en compétences, et n’hésitez pas à mentionner les projets stratégiques sur lesquels vous travaillez. En cas de refus, gardez votre calme et demandez des explications. Vous pouvez aussi négocier d’autres avantages : prime exceptionnelle, formation qualifiante, ou plus de flexibilité dans l’organisation du travail.

• Les augmentations moyennes seront de 3 % en 2025, mais varieront fortement selon les secteurs
• La tech et les métiers du climat offriront les meilleures perspectives, avec des hausses jusqu’à 12 %
• Pour réussir votre négociation, préparez des arguments chiffrés et restez ouvert aux compensations alternatives

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