Rénovation énergétique : ce qui change en 2025 avec MaPrimeRenov’

Le gouvernement assouplit les conditions d’accès à MaPrimeRenov’ et prolonge les mesures d’aide jusqu’à fin 2025. Une bouffée d’oxygène pour les propriétaires de passoires thermiques qui pourront continuer à bénéficier du dispositif.

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© Pexels Jeshoots 𝕏

L’année 2024 avait démarré avec des restrictions importantes pour l’obtention de MaPrimeRenov’. Face à la chute brutale des demandes, le gouvernement fait machine arrière et prolonge les assouplissements initialement prévus jusqu’à fin 2024. Un décret et un arrêté publiés le 5 décembre dernier détaillent ces nouvelles dispositions qui modifient en profondeur le paysage de la rénovation énergétique pour 2025.

Les propriétaires de passoires thermiques retrouvent leur accès aux aides

La nouvelle la plus attendue concerne les propriétaires de logements classés F et G. Alors qu’ils devaient initialement se lancer dans une rénovation globale pour obtenir des aides, ils pourront désormais bénéficier de MaPrimeRenov’ pour des travaux isolés jusqu’au 31 décembre 2025. Cette décision reflète une prise de conscience des difficultés rencontrées par de nombreux ménages pour financer des rénovations d’ampleur, souvent très coûteuses.

Le DPE (Diagnostic de Performance Énergétique) ne sera plus obligatoire pour constituer un dossier avant 2026. Une simplification administrative qui devrait accélérer le processus pour de nombreux propriétaires. Cette mesure témoigne d’une volonté de flexibilité face aux contraintes techniques et financières des travaux de rénovation.

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Des changements significatifs dans le financement des projets

Le dispositif évolue également sur le plan financier. Les ménages aux ressources « très modestes » verront le montant maximum des avances passer de 70 % à 50 % dans le cadre des rénovations par geste. Une modification qui pourrait impacter la capacité de certains foyers à démarrer leurs travaux.

Les ménages aux revenus supérieurs ne sont pas épargnés par ces ajustements. Le « Parcours Accompagné » subit une réduction importante de ses taux d’aide. Pour un gain de deux classes énergétiques, le taux passe de 30 % à 10 %. Les projets permettant un gain de trois classes verront leur aide diminuer de 35 % à 15 %. Même constat pour les rénovations les plus ambitieuses (gain de quatre classes ou plus) où le taux chute de 35 % à 20 %.

Du côté des équipements de chauffage, les installations fonctionnant au bois ou à la biomasse subissent une baisse moyenne de 30 % des forfaits. Cette réduction s’inscrit dans une logique de réorientation des aides vers d’autres solutions de chauffage plus en phase avec les objectifs environnementaux tels que l’utilisation de l’électricité

Une ouverture vers les travaux induits

L’année 2025 apporte aussi son lot de bonnes nouvelles avec la prise en charge des travaux induits. Cette évolution majeure permet désormais de financer les interventions nécessaires à la réalisation des travaux principaux de rénovation énergétique.

Concrètement, lors de l’installation d’une pompe à chaleur géothermique, les opérations de forage et de terrassement pourront être incluses dans le calcul de l’aide. Cette mesure, détaillée dans le Bulletin officiel des finances publiques, répond à une demande récurrente des professionnels et des particuliers. Elle permet une meilleure prise en compte de la réalité du terrain et des coûts globaux des projets de rénovation.

• Les logements classés F et G conservent leur accès à MaPrimeRenov’ pour des travaux isolés jusqu’à fin 2025
• Les avances et taux d’aide sont revus à la baisse pour plusieurs catégories de ménages
• Les travaux induits (terrassement, forage…) deviennent éligibles au dispositif, élargissant significativement le champ des dépenses couvertes

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