Retraitée décapitée à Agde : l’ancien boxeur Jean-Michel Moulun condamné à la réclusion criminelle à perpétuité

Jean-Michel Moulun a été boxeur professionnel et candidat FN en 2015 dans le Nord. MIDI LIBRE – Aline Champsaur

Le bâtonnier Josy-Jean Bousquet et Me Anthony Caniez, en défense de Jean-Michel Moulun. MIDI LIBRE – François Barrère

Jean-Michel Moulun, 54 ans, un ancien boxeur originaire du Nord a assassiné le 13 octobre 2021 dans sa villa d’Agde Evelyne, une institutrice retraitée de 77 ans. Après avoir nié les faits pendant trois ans, l’accusé a fini par les reconnaître mardi après-midi.

Après une heure de délibéré, la cour d’assises de l’Hérault a condamné ce mercredi matin Jean-Michel Moulun, un ancien boxeur de 54 ans, à la réclusion criminelle à perpétuité pour avoir décapité le 13 octobre 2021 Evelyne, une institutrice retraitée dans sa villa d’Agde, un crime que l’accusé avait fini par reconnaître au deuxième jour de son procès, après l’avoir nié pendant trois ans.

L’avocat général avait requis la veille cette peine : “C’est une peine très lourde, je le reconnais, mais ce n’est pas un crime ordinaire” avait expliqué Georges Gutierrez.

Un appel à la clémence lancé par ses avocats

En défense, ses avocats Me Anthony Caniez et le bâtonnier Josy-Jean Bousquet avaient appelé la cour et les jurés à une certaine clémence et à prendre en compte ses aveux à l’audience. “Je vais vous demander d’ouvrir la porte, de laisser un espoir, qu’il ne finisse pas sa vie en détention” a souligné Me Caniez, rappelant que les psychiatres excluaient tout risque de récidive.

Cet homme qui a subit toute une série d’échecs, alors qu’il avait des ambitions de réussite sportive dans la boxe et dans la politique semble avoir focalisé toute sa rancœur contre sa victime, chez qui il avait travaillé plusieurs années comme jardinier, tandis que son épouse y était aide à domicile. Un an avant les faits, la retraitée les avait limogés, après avoir constaté des vols de bijoux et d’argent dans la villa.

“Je pense que si on avait encore la peine de mort l’avocat général l’aurait requise et que, paradoxe, il serait mort décapité” comme sa victime a relevé Me Bousquet. “Il a encore à faire sur cette terre, il doit expier le crime qu’il a commis.”