Rocío Molina au Festival Flamenco de Nîmes, autoportrait avec trois guitares

Dans le premier volet de la trilogie, Rocío Molina dans une intimité pleine de tendresse avec Rafael Riqueni. – Pierre Meuriot

Dans le premier volet de la trilogie, Rocío Molina dans une intimité pleine de tendresse avec Rafael Riqueni. – Pierre Meuriot

Dans le premier volet de la trilogie, Rocío Molina dans une intimité pleine de tendresse avec Rafael Riqueni. – Pierre Meuriot

Avec Oscar Lago et Yerai Cortes, pour un deuxième volet virtuose. – Pierre Meuriot

Avec Oscar Lago et Yerai Cortes, pour un deuxième volet virtuose. – Pierre Meuriot

Avec Oscar Lago et Yerai Cortes, pour un deuxième volet virtuose. – Pierre Meuriot

Avec Oscar Lago et Yerai Cortes, pour un deuxième volet virtuose. – Pierre Meuriot

“Vuelta a uno”, une troisième volet plein de liberté, d’humour et de sucre pétillant. – Pierre Meuriot

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“Vuelta a uno”, une troisième volet plein de liberté, d’humour et de sucre pétillant. – Pierre Meuriot

“Vuelta a uno”, une troisième volet plein de liberté, d’humour et de sucre pétillant. – Pierre Meuriot

“Vuelta a uno”, une troisième volet plein de liberté, d’humour et de sucre pétillant. – Pierre Meuriot

“Vuelta a uno”, une troisième volet plein de liberté, d’humour et de sucre pétillant. – Pierre Meuriot

Ce dimanche 12 janvier, au théâtre de Nîmes, Rocío Molina a enchaîné les trois époques de sa "Trilogía sobre la guitarra", une fresque tendre, virtuose et inventive.

Rocío Molina aime les expériences extrêmes et le public nîmois l’aime extrêmement. En 2020, dans la petite salle de l’Odéon, elle se lançait dans une recherche autour de la guitare qui allait devenir une trilogie. Ce dimanche, après Séville et Barcelone, elle dansait les trois épisodes pour une folle journée de danse, acclamée par trois salles pleines au théâtre de Nîmes. Dans cet autoportrait intense, elle se dévoile dans un dialogue avec des guitaristes aux styles différents. Enchaîner les trois épisodes permet de la suivre dans son passionnant cheminement artistique.

Dans l’intimité avec Rafael Riqueni

Avec Inicio (uno), que les Nîmois n’avaient pas vu dans sa version définitive, voici l’éveil, la naissance de Venus, dans une émotion, une intimité et une douceur permanentes. La niña, souriante presque de bout en bout, apparaît mutine, légère, facétieuse, dans une complicité pleine de tendresse avec l’aîné Rafael Riqueni, ne donnant presque aucun coup de talon. En contact avec l’eau, symbole de vie, elle découvre la joie du mouvement, la liberté, la sensualité, jusqu’à faire corps physiquement avec la scène même.

Dans le premier volet de la trilogie, Rocío Molina dans une intimité pleine de tendresse avec Rafael Riqueni.

Puis vient Al Fondo Riela (Lo Otro del Uno) et apparaît la Rocío virtuose, avec une performance époustouflante. Les guitares d’Oscar Lago et Yerai Cortes sonnent de façon plus jeune et la danseuse joue avec eux dans un rapport de séduction. Avec l’insolence que seul permet le talent, elle montre toutes les possibilités du flamenco, dansant avec la robe traditionnelle à longue traîne ou invisible, enveloppée de couleurs. Le public est ensorcelé par l’inventivité, la précision, la puissance poétique et onirique de chaque geste.

Virtuose et affranchie

La performance s’achève avec Vuelta a Uno, dans une franche complicité avec Yerai Cortés, des chewing-gums et du sucre pétillant. Affranchie, émancipée, avec un humour décapant, elle se moque tant des canons que des illusions de la modernité. Sa maîtrise absolue lui permet, avec gourmandise, de repousser toutes les limites. Avec plaisir, en transe, provocatrice, elle s’invente, se réinvente. La niña est devenue une Amazone.

“Vuelta a uno”, une troisième volet plein de liberté, d’humour et de sucre pétillant.

Ce lundi, à 18 h 30, les fans de Rocío Molina pourront la retrouver au cinéma Le Sémaphore pour une rencontre autour du film La gran mentira de la muerte, en compagnie de la réalisatrice Wu Tsang.