Cette stratégie pourrait bien se retourner contre les entreprises qui l’emploient.
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© PeopleImages.com – Yuri A / Shutterstock.com 𝕏
Tout juste nommé à la tête du mystérieux Department of Government Efficiency (DOGE), Elon Musk a bien l’intention de tailler dans les effectifs de la fonction publique. Parmi les stratégies qu’il compte bien employer, nous retrouvons le retour au bureau forcé des employés en télétravail en vue de les pousser à démissionner. C’est pourtant une des pires idées qui soit si l’on se fie à une étude menée par des chercheurs de l’Université de Pittsburgh.
Une fuite des talents
Pour y voir plus clair, les scientifiques ont rassemblé les données de 57 entreprises américaines appartenant au S&P 500 (les 500 plus grandes sociétés cotées en Bourse). Ils ont ensuite scruté 3 millions de profils LinkedIn pour voir qui a quitté ces compagnies suite aux mesures forçant un retour sur site.
200% Deposit Bonus up to €3,000 180% First Deposit Bonus up to $20,000Dans le détail, on note une augmentation de 14 % du taux de départ, ce qui ne devrait pas déplaire à Elon Musk. En revanche, les personnes qui quittent le plus ces entreprises sont bien plus susceptibles d’être des cadres moyens à supérieurs et des personnes qui ont mentionné le plus de compétences sur leurs profils.
Les auteurs expliquent justement que ces derniers ont bien plus d’opportunités que les autres employés et qu’ils ne vont donc pas se gêner pour aller voir ailleurs si un choix mis en place par leur hiérarchie leur déplaît.
En découle, une perte de talents pour ces organisations et une énorme perte de temps pour recruter de nouveaux profils. Dans certains cas, elles ne parviennent d’ailleurs même pas à remplacer ces postes, ce qui peut clairement gêner l’activité.
Des chiffres complémentaires
Ce n’est d’ailleurs pas la première fois que les limites de ces retours forcés au bureau sont démontrées. Ainsi, des analystes de la startup Scoop ont épluché les données du Flex Index, une analyse qui compile des informations telles que les politiques de travail à distance d’une entreprise et son chiffre d’affaires entre 2020 et 2022.
Et justement, les sociétés qui permettent à leurs employés de choisir librement leur lieu de travail ou qui sont entièrement à distance ont obtenu une croissance de leur chiffre d’affaires de 21 %. À l’inverse, celles qui exigent que leurs équipes viennent passer certains jours de la semaine au bureau obtiennent une croissance de seulement 5 %. La tolérance et l’esprit de confiance vis-à-vis des collaborateurs semblent donc les encourager. Pour en savoir plus sur cette recherche, c’est par ici.
Êtes-vous surpris par les résultats de ces deux études ? Dites-le-nous dans les commentaires.
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