Categories: Auto

Test du Xiaomi 14 Ultra : un appareil photo qui peut aussi téléphoner

Spread the love

Présenté au MWC de Barcelone, le Xiaomi 14 Ultra représente le nec plus ultra des smartphones de la marque. Nous l’avons testé pendant plusieurs semaines.

0 𝕏

© Presse-citron 0 𝕏

Navire amiral de Xiaomi pour 2024, le 14 Ultra est un concentré de technologie. Le constructeur met en avant sa phénoménale puissance, la perfection de son écran, une excellente autonomie ainsi qu’une vitesse de charge ultrarapide. Sans oublier bien sûr sa qualité irréprochable en matière de photo et de vidéo. Et si on vérifiait tout cela avec un bon vieux test ?

Bonne ergonomie, construction soignée

Le 14 Ultra ressemble comme un frère au 13 Ultra, vedette de l’an dernier. Il reprend à quelques poussières près ses dimensions (161,4 x 75,3 x 9,2 mm, contre 163,2 x 74,6 x 9,1 mm pour le 13 Ultra) et perd aussi quelques grammes au passage (219,8 grammes contre 227). Sa face arrière est recouverte d’un « cuir végan » noir ou blanc et abrite une imposante caméra logée dans une excroissance circulaire.

L’avantage du « cuir végan » (en fait un plastique renommé par les services marketing) est qu’il est nettement moins sensible aux traces de doigt et autres salissures. Pour le protéger un peu plus, on pourra utiliser la coque en plastique transparent fournie avec l’appareil. On apprécie d’autant plus cette délicate attention qu’elle ne se substitue pas au chargeur ultrarapide, lui aussi fourni en standard.

© Marc Mitrani pour Presse-citron

© Marc Mitrani pour Presse-citron

© Marc Mitrani pour Presse-citron

© Marc Mitrani pour Presse-citron

Pour le reste, rien de vraiment notable. Le châssis en aluminium bénéficie d’un usinage irréprochable, les touches de commande mécaniques prennent place sur le flanc droit tandis que le tiroir pour cartes SIM et le port USB-C se trouvent sur la face inférieure. Haut de gamme oblige, le 14 Ultra bénéficie d’une certification d’étanchéité IP68.

© Marc Mitrani pour Presse-citron

En utilisation quotidienne, le 14 Ultra s’avère très agréable si l’on oublie toute velléité d’utilisation d’une seule main. Il faut croire que ce n’est pas vraiment un problème, les constructeurs abandonnant les uns après les autres les appareils compacts.

Un équipement haut de gamme

Une fois de plus, Xiaomi ne mégote pas sur l’équipement de son haut de gamme. Il est ainsi construit autour d’un SoC Snapdragon 8 Gen 3 et de 16 Go de RAM LPDDR5X. Le stockage interne de type UFS 4.0, non amovible, a une capacité de 512 Go. Pas mal du tout puisque ces caractéristiques ne dépareilleraient pas sur un notebook de bonne qualité.

Performances au top

On ne va pas vous assommer avec des chiffres et des statistiques de performances. Retenez simplement que le 14 Ultra est un monstre de puissance auquel aucune tâche ne résiste. Qu’il s’agisse de jeu 3D, de montage vidéo ou de s’adonner aux joies simples de la réalité augmentée, il ne faiblira jamais.

La quantité impressionnante de RAM assure une grande fluidité en multitâches (écran partagé et multifenêtrage). Le mécanisme de dissipation thermique fonctionne très correctement : s’il chauffe en utilisation intensive, il ne ralentit quasiment pas. Une jolie réussit technique, donc.

© Marc Mitrani pour Presse-citron

La batterie de 5000 mAh lui confère une autonomie plus que correcte, à défaut d’être extraordinaire. En utilisation normale — celle où l’on n’abuse pas des bonnes choses — elle tient un peu plus d’un jour et demi.

L’autonomie tombe à une journée si l’on abuse du jeu vidéo, de la captation d’images fixes ou animées, ou encore du streaming vidéo. Il est bien entendu possible d’ajuster certains paramètres afin de la prolonger. Pour cela, on fera un tour dans les réglages de batterie où l’on trouvera différents modes de fonctionnement.

La charge rapide mérite bien son nom : d’après Xiaomi, elle autorise un passage de 0 à 100 % en 33 minutes si l’on active le mode Turbo. Nos tests confirment ce chiffre puisqu’il nous a fallu entre 32 et 35 minutes pour atteindre 100 %.

Le constructeur affirme qu’il faut 46 minutes pour en faire de même en passant par le chargeur à induction 80 Watts conçu pour l’occasion. Impossible de vérifier cela puisque nous n’avons pas réussi à nous le procurer.

Ecran fabuleux

Last but not least, l’écran du 14 Ultra vaut le détour. Xiaomi l’a conçu autour d’une dalle AMOLED LPTO de 6,73 ’’ aux bords incurvés (waterfall). Elle affiche 1440 x 3200 pixels en format 20:9, gère 68 milliards de teintes et dispose d’une fréquence de rafraîchissement variant entre 1 Hz et 120 Hz. Sa luminosité de 1000 nits (3000 nits en pic HDR) la rend lisible en plein soleil.

© Marc Mitrani pour Presse-citron

L’écran HDR Pro supporte l’UltraHDR tout en bénéficiant des certifications Dolby Vision et HDR10+. Excusez du peu ! L’image produite avec les paramètres par défaut s’avère tout bonnement excellente. Selon ses goûts, on pourra adapter le rendu colorimétrique, les réglages offrant une belle latitude en la matière.

HyperOS : pas hyper convaincant

L’an dernier, Xiaomi a annoncé mettre à la retraite l’OS maison MIUI après treize ans de bons et loyaux services. Il le remplace par HyperOS, que le constructeur présente comme étant mieux adapté aux nouvelles technologies et notamment à l’IA. Il dispose par exemple d’une « intelligence proactive » (encore beta) censée devancer les désirs de l’utilisateur.

L’IA petit à petit

L’intelligence artificielle selon Xiaomi n’est pour l’instant pas aussi spectaculaire que le Galaxy AI de Samsung et s’installe petit à petit dans l’interface. On la remarque essentiellement dans les fonctions de retouche d’image ou de prise de vue. Questionné à ce sujet, Xiaomi précise que son implémentation sera progressive et que le déploiement, déjà commencé en Chine, s’effectuera au fil des mises à jour. À suivre, donc.

© Marc Mitrani pour Presse-citron

Certaines des nouveautés d’HyperOS 1.0.5.0, qui équipait notre exemplaire de test, nous laissent songeurs. C’est par exemple le cas du « coffre d’applications » qui remplace purement et simplement les widgets d’Android. Ceux-ci deviennent difficiles à mettre en place et nous avons dû chercher un petit bout de temps comment les appliquer. Exit aussi la création de profils d’utilisateurs, pourtant possible par défaut avec Android 14.

La personnalisation de l’interface peut passer par l’app « Themes » et son marketplace intégré. En dehors d’elle, point de salut et il faut faire une croix les packs d’icônes achetés sur le Play Store, incompatibles avec HyperOS. Dommage.

Ce qui ne change pas, malheureusement, est la présence de logiciels non désirés et installés arbitrairement par Xiaomi (les bloatwares de sinistre réputation). Certes, on peut les désinstaller un par un, mais cela devient vite lassant. Le gros point négatif reste la présence de publicité un peu partout dans les applications Xiaomi.

© Marc Mitrani pour Presse-citron

Les pires en la matière sont sans aucun doute celles qui gangrènent le lecteur Mi Vidéo, ou qui apparaissent parmi les articles de presse — souvent inintéressants — du centre de contrôle. Tous deux ne peuvent évidemment pas être complètement désinstallés, le lecteur vidéo démarrant par défaut dès que l’on sélectionne un fichier qu’il peut ouvrir. Heureusement, quelques manœuvres pas très orthodoxes peuvent corriger cela. On les trouve facilement en utilisant un moteur de recherche.

Si l’on peut à la limite comprendre la présence de bloatwares et de publicités sur un smartphone vendu à bas prix, cela devient inacceptable sur un produit à 1500 euros. Espérons que Xiaomi s’en rendra compte (oui, on sait : nous sommes d’un naturel très optimiste !).

Une merveille photographique

Heureusement, ces désagréments logiciels se font rapidement oublier dès que l’on commence à shooter des images fixes ou animées. Xiaomi s’est allié avec Leica, spécialiste allemand de la photographie, afin de co-concevoir les caméras du 14 Ultra.

200% Deposit Bonus up to €3,000 180% First Deposit Bonus up to $20,000

© Marc Mitrani pour Presse-citron

Celle située à l’arrière embarque quatre modules :

  • Module principal : capteur 50 Mpxl 1″, photosite 1,6 µm ; objectif 23 mm f/1,63- 4 ; OIS
  • Téléobjectif 1 : capteur 50 Mpxl 1/2,51″ ; objectif 75 mm f/1,8 ; OIS
  • Téléobjectif 2 : capteur 50 Mpxl 1/2,51″ ; objectif périscopique 120 mm f/2,5 ; OIS
  • Ultra grand-angle : capteur 50 Mpxl 1/2,51″ ; objectif 12 mm f/1,8 ; OIS

La caméra frontale dispose d’un capteur 1/3,14″ de 32 Mpxl et d’un objectif ouvrant à f/2 (champ de vision de 90°).

© Marc Mitrani pour Presse-citron

On le voit, Xiaomi ne plaisante pas dès qu’il s’agit de photographie. Précisons au passage que les objectifs sont de type Summilux, c’est-à-dire réputés pour leur rendu colorimétrique, la netteté des images produites et leur luminosité. De quoi mettre l’eau à la bouche de tout photographe exigeant.

© Marc Mitrani pour Presse-citron

Très bien, mais ça donne quoi sur le terrain ? En un mot comme en mille, le 14 Ultra est une pure merveille. Il est quasiment impossible de prendre en défaut tant que l’on n’abuse pas du zoom numérique.

© Marc Mitrani pour Presse-citron

© Marc Mitrani pour Presse-citron

© Marc Mitrani pour Presse-citron

L’app de prise de vue donne le choix entre deux rendus : Leica Authentique et Leica Vibrant. Le premier reproduit les teintes subtiles des appareils photo du constructeur et conviendra aux photographes amateurs. Le second booste un peu les couleurs afin de rendre l’image plus vive : il vous plaira si vous êtes venus à la photographie par l’utilisation d’un smartphone.

© Marc Mitrani pour Presse-citron

En forte et moyenne luminosité, le 14 Ultra produit des clichés d’excellente qualité sur la plage focale 12 – 240 mm (équivalent 35 mm), soit de l’ultra grand-angle 0,5x jusqu’au zoom 10x. Le résultat reste très bon en 720 mm (zoom 30x), notamment en luminosité diurne. Afin de percevoir un léger manque de piqué, il faut examiner l’image sur un moniteur informatique en grossissement 100 %.

Ultra grand-angle

Module principal

Zoom 2x

Zoom 3,2x

Zoom 5x

Zoom 10x

Zoom 30x

Zoom 60x

Zoom 120x

En 1440 mm (zoom 60x), l’image s’avère encore exploitable à condition de ne pas trop la recadrer ni de l’imprimer en grande taille. Au-delà, l’IA fait ce qu’elle peut afin de proposer une image décente jusqu’en 2880 mm (zoom 120x) : elle y arrive presque, malgré un voile flou semblant recouvrir la scène. L’image reste tout à fait correcte pour une exploitation sur les réseaux sociaux, mais nettement moins satisfaisante pour une impression.

Mode nocturne © Marc Mitrani pour Presse-citron

En faible luminosité ou en mode nocturne, l’image s’avère de très bonne tenue en ultra grand-angle et jusqu’en 5x (120 mm). Il faudra tout de même faire attention au flou de bougé qui peut apparaître assez facilement au-delà ainsi qu’à la perte de détail. Celle-ci devient gênante au-delà du zoom 10x (240 mm).

Le mode portrait permet d’intensifier le bokeh

Photo réalisée en mode “Super Moon” à main levée

L’utilisation d’un grand capteur et d’un objectif à grande ouverture permet d’obtenir un flou d’arrière-plan naturel sans passer par le mode portrait. Celui-ci peut être activé afin de produire un bokeh et bénéficier d’un traitement plus poussé par l’intelligence artificielle : on testera les deux possibilités et on choisira en fonction de ses goûts.

Macrophotographie

© Marc Mitrani pour Presse-citron

Bon point aussi pour les filtres créatifs estampillés Leica qui autorisent un excellent monochrome. On apprécie également le mode Pro qui donne une grande latitude créative aux photographes expérimentés. La macrophotographie est elle aussi de la partie : le mode dédié produit de très belles images à faible distance du sujet. Enfin, l’autofocus s’avère redoutablement précis et efficace quel que soit le module utilisé.

Un Pack Photo Pro utile, mais pas donné

Notre unité de test était accompagnée du Pack Photo Pro optionnel. Celui-ci se compose d’une coque, d’un grip, d’une dragonne, de deux bagues d’objectif et d’un support de filtres. L’idée est d’offrir au 14 Ultra une ergonomie plus proche d’un boîtier photo traditionnel.

© Marc Mitrani pour Presse-citron

Pour cela, le grip dispose de deux touches de déclenchement (photo et vidéo), d’une molette personnalisable et d’une commande de zoom. Xiaomi lui a aussi ajouté une batterie de 1500 mAh qui offre au 14 Ultra jusqu’à deux heures d’autonomie supplémentaires. Le grip se connecte directement au port USB-C et dispose d’un mécanisme de verrouillage afin de le maintenir en place.

L’ensemble s’avère très agréable à utiliser et offre effectivement une meilleure ergonomie pour la prise de vue. Le support fileté de 67 mm accepte les filtres standards pour objectif, ce qui pourra s’avérer utile dans certains cas (filtres polarisés, par exemple).

© Marc Mitrani pour Presse-citron

Le Pack Photo Pro est sans doute possible très utile pour les photographes habitués à l’ergonomie des boîtiers traditionnels. On ne lui fera en définitive qu’un seul reproche : son prix de 200 €, que nous jugeons prohibitif. Pour clore le sujet, ajoutons que les veinards qui ont précommandé le smartphone ont la possibilité de le recevoir gratuitement.

Xiaomi 14 Ultra : notre avis

Le 13 Ultra était excellent en matière photographique, le 14 Ultra est encore meilleur ! Il faut dire qu’en s’alliant avec Leica, le constructeur a une longueur d’avance sur nombre de ses concurrents. Les images produites sont tout bonnement excellentes et nous devons reconnaître que l’on tutoie les performances d’un boîtier traditionnel, notamment en plein jour.

Cette excellence photographique n’est pas son seul atout. Le 14 Ultra offre d’excellentes performances globales, dispose d’un écran que nous trouvons quasiment-parfait et d’une autonomie très correcte.

Aussi réussi soit-il, le 14 Ultra n’est pas encore parfait. Outre un prix himalayesque (1500 euros !), on lui reproche aussi les quelques lacunes du tout nouvel HyperOS, de la surcharge en bloatwares et surtout l’intolérable présence de publicités. Si elles peuvent être presque toutes éliminées par une ou deux bidouilles, il n’en reste pas moins qu’elles font tâche sur un produit de ce prix.

Teilor Stone

Teilor Stone has been a reporter on the news desk since 2013. Before that she wrote about young adolescence and family dynamics for Styles and was the legal affairs correspondent for the Metro desk. Before joining Thesaxon , Teilor Stone worked as a staff writer at the Village Voice and a freelancer for Newsday, The Wall Street Journal, GQ and Mirabella. To get in touch, contact me through my teilor@nizhtimes.com 1-800-268-7116

Share
Published by
Teilor Stone

Recent Posts

On December 24, in Nîmes, the Legion will exhibit its nativity scenes in the churches of the city center

The companies will present the nativity scenes to visitors. Illustration - C.S. Several churches in…

3 minutes ago

This drug increases the risk of tumors: what is Colprone, the progestin in the sights of health authorities ?

In recent weeks, several women who have used the drug Colprone have received a letter…

3 minutes ago

Alexis and Félix Lebrun in the quarter-finals of the Champions League: ANMTT continues its adventure after its victory in Austria

Félix Lebrun et l’ANMTT vont poursuivre l’aventure en Coupe d’Europe. Midi Libre - SYLVIE CAMBON…

3 minutes ago

MHR: How the Montpellier scrum has become a reference in the Top 14 in recent weeks ?

The scrum has been MHR's strong point since the start of the season. It torments…

3 minutes ago

After Gaza, Lebanon and Iran, Yemen: Netanyahu promises Houthis to suffer the same fate as Hezbollah

Les Houtis prennent régulièrement Israël pour cible. MAXPPP - IMAGO/Hamza Ali Israel has targeted several…

3 minutes ago

On December 24, in Nîmes, the Legion will exhibit its nativity scenes in the churches of the city center

The companies will present the nativity scenes to visitors. Illustration - C.S. Several churches in…

3 minutes ago