Fidèle à son calendrier, Samsung a dévoilé sa nouvelle gamme Galaxy A avec, comme fer de lance, le Galaxy A55 5G. Nous l’avons testé pendant quelques jours.
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Si les Galaxy S (haut de gamme) et Galaxy Z (pliants) font rêver les amateurs de nouvelles technologies, l’essentiel des ventes de smartphones Samsung se concentre sur la gamme Galaxy A. En 2024, le Galaxy A55 enfile le costume du plus haut de gamme des milieux de gamme coréens.
Dans ce segment, la concurrence se veut féroce. Google brille sur la partie photographique avec son Pixel 7a (en attendant le 8a mi-2024) et Nothing vient de lancer un Phone 2(a) au rapport qualité-prix imbattable. Xiaomi, Honor et Motorola sont aussi présents avec des propositions intéressantes.
Commercialisé à partir de 499 euros, le Galaxy A55 se positionne donc dans la tranche haute de ce segment. Ce tarif est-il justifié ? Samsung fait-il du sur-place ? Son A55 figurera-t-il, comme ses prédécesseurs, dans le top des ventes du constructeur ? Réponse après quelques jours de test.
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Le Galaxy A55 est disponible au prix de 499 euros (128 Go) et 549 euros (256 Go). Il se décline en quatre coloris : bleu (notre modèle de test), bleu nuit, lilas et lime (jaune).
Pour le lancement, Samsung propose un bonus de reprise de 50 euros pour tout achat d’un Galaxy A55. Jusqu’au 16 avril 2024, une paire d’écouteur Galaxy Buds FE est offerte.
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Pour concevoir son Galaxy A55, Samsung a choisi des matériaux premium, histoire de faire bonne impression dès l’ouverture de la boîte. Tout de verre vêtu, le A55 est construit autour d’un châssis en aluminium, une première.
Comme les Galaxy S24, le nouveau cru milieu de gamme reprend l’esthétique de ses prédécesseurs : arêtes tranchantes, coins arrondis, écran plat. Surtout, le constructeur porte une attention particulière à l’homogénéité entre ses produits, toutes gammes confondues.
Ainsi, le Galaxy A55 ressemble beaucoup au S24 avec son dos dépourvu de tout artifice et ses trois optiques directement intégrées à la coque. Les dimensions et le poids (161.1 x 77.4 x 8.2 pour 213 g) sont peu ou proue les mêmes que le A54, ce qui n’est pas pour nous déplaire.
Si l’on devait donner une idée du format, nous comparerions le A55 au Galaxy S24+. Il ne figure donc ni parmi les smartphones les plus compacts ni parmi les mastodontes. Un bon compromis entre bonne prise en main et confort d’affichage.
Justement, en mains, le Galaxy A55 se veut très agréable malgré des arêtes un poil trop saillantes. Si l’utilisation à une main reste possible (avec quelques efforts de contorsion), on recommande tout de même des manipulations à deux mains afin d’éliminer tout risque de chute. Son revêtement en verre Gorilla Glass et sa certification IP68 limiteront la casse en cas d’accident, mais la prudence reste préférable.
Enfin – et c’est assez rare pour le souligner – le Galaxy A55 intègre un port microSD pour étendre la mémoire de stockage. Merci Samsung !
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S’il est un domaine dans lequel Samsung surclasse tous ses concurrents, c’est bien celui des écrans. Fort de son expérience de fabricant de dalles (Samsung Display fournit les meilleures technologies d’écran aux ténors du marché, dont Apple), le coréen peut se permettre, grâce à des économies d’échelle, d’intégrer des dalles dernier cri dans ses smartphones plus abordables.
Ainsi, le Galaxy A55 est équipé d’un écran Super AMOLED Full HD+ avec une fréquence de rafraîchissement de 120 Hz. La bonne surprise vient de la taille de la dalle, qui passe à 6,6’’ (contre 6,4’’ pour le A54). Un gain appréciable pour les amateurs de multimédia et de jeu d’autant que Samsung n’a quasiment pas touché aux dimensions du téléphone.
Milieu de gamme oblige, la fréquence de rafraîchissement n’est pas adaptative. Si cela ne change pas grand chose en matière d’affichage, le taux fixe de 120 Hz a une incidence sur l’autonomie (nous y reviendrons).
Très lumineux (jusqu’à 1 000 nits avec l’option Vision Booster), l’écran du Galaxy A55 est sans aucun doute possible son plus bel atout. Si la concurrence s’est beaucoup améliorée sur ce point ces dernières années, Samsung reste la référence en la matière, tous segments confondus. Un pur plaisir au quotidien.
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L’année dernière, le Galaxy A54 ne nous avait pas laissé un souvenir impérissable en photographie. Loin de décevoir, il se montrait inégal et, surtout, moins convaincant que ses concurrents.
Fort de ces critiques partagées par de nombreux testeurs à travers le monde, Samsung a donc… repris exactement la configuration photographique du A54 pour concevoir son Galaxy A55. Ainsi, on retrouve :
Comme l’année dernière, Samsung s’obstine avec un objectif macro inutile, l’ultra grand-angle permettant d’obtenir des résultats tout aussi convaincants. En revanche, toujours pas de téléobjectif qui aurait apporté davantage de polyvalence.
Macro
Le zoom 2x numérique se révèle heureusement convaincant en extérieur. Un lot de consolation bienvenu même si insuffisant pour un modèle vendu 500 euros. L’ultra grand-angle est lui aussi un peu à la peine, la faute à un piqué très moyen et une gestion de la distorsion passable.
© Ultra grand-angle
© Grand-angle
© Zoom 2x
© Zoom 4x
© Zoom 10x
En basse lumière, le Galaxy A55 montre les mêmes faiblesses que son prédécesseur : le bruit numérique est toujours trop présent et la gestion des points lumineux toujours compliquée. Le mode nuit améliore légèrement l’ensemble mais rien de vraiment satisfaisant.
Mode nuit activé
Mode nuit activé
Tout n’est pas à jeter pour autant. La caméra principale sauve en effet l’expérience photographique : en journée, le piqué se révèle convaincant et les couleurs flatteuses propres aux smartphones Samsung (qui tendent à disparaître des modèles premium) font toujours leur effet, notamment sur les réseaux sociaux.
Le Galaxy A55 brille aussi dans la capture de portraits avec un détourage précis et un bokeh maîtrisé. Enfin, la caméra frontale de 32 MP ravira les amateurs de selfies et autoportraits.
Portrait
Portrait
Portrait
Portrait
Selfie
Autoportrait
Le Galaxy A55 tire son épingle du jeu en vidéo. Capable d’enregistrer en 4K à 30 im/s, il se distingue par son excellente stabilisation. Sur ce segment de prix, il ne souffre d’aucune concurrence. On ne peut pas en dire autant sur la partie photographique, domaine dans lequel le Pixel 7a, sorti l’année dernière, reste la référence. En attendant le Pixel 8a, prévu au premier semestre.
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Malgré l’intégration d’une batterie de 5 000 mAh, le Galaxy A55 (comme son prédécesseur) ne brille pas par son autonomie. En cause, un processeur poussif (voir plus bas) qui ne parvient pas à gérer les tâches complexes. La retouche photo, la photographie, la vidéo ou le jeu font fondre la batterie à une vitesse folle.
Sans abuser des bonnes choses, on peut espérer atteindre une journée d’utilisation, voire un peu plus en usant des modes d’économie d’énergie. La plupart du temps, on doit donc recharger le Galaxy A55 tous les soirs. Trop juste pour une référence du milieu de gamme.
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Un système de recharge performant aurait pu compenser partiellement cette autonomie médiocre. Sur son site officiel, Samsung promet d’ailleurs « une charge super rapide ». En réalité, le Galaxy A55 ne peut encaisser qu’une puissance de 25W ce qui, en 2024, n’est plus vraiment rapide, encore moins super.
La batterie de 5 000 mAh récupère toute son énergie en un peu plus de 90 minutes : trop long, même dans cette gamme de prix. Surtout, Samsung n’apporte aucune amélioration par rapport au Galaxy A54 qui affichait exactement les mêmes performances.
Last but not least, le coréen réserve toujours la recharge sans fil à ses modèles premium. Et le bloc de charge n’est pas fourni dans la boîte. Ça commence à faire beaucoup.
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Comme l’année dernière (et les précédentes), Samsung boude Qualcomm et s’appuie sur ses puces maison. Ce choix, qui lui permet de réduire les coûts de fabrication, ne s’est pas révélé convaincant jusqu’à maintenant. Malheureusement, l’Exynos 1480 intégré à cette nouvelle génération s’inscrit dans la même (mauvaise) dynamique.
Ainsi, le Galaxy A55 se montre satisfaisant dans les usages basiques (navigation web, consultation des réseaux sociaux, messagerie etc.) mais s’essouffle assez vite avec les applications plus gourmandes en ressources. La photographie, l’enregistrement vidéo, l’édition ou encore le jeu sont ponctués de ralentissements voire de petits bugs.
Les joueurs sont aussi contraints de choisir entre une bonne qualité graphique et une fluidité des animations avec les jeux 3D les plus avancés (Call of Duty Mobile par exemple) s’ils veulent jouir d’une expérience confortable. Plus ennuyeux encore, le Galaxy A55 monte en température un peu trop vite à notre goût.
Sur ce terrain, Samsung déçoit : nous soulignons déjà ces faiblesses techniques depuis plusieurs années sans qu’il ne corrige sa copie. Attention, la concurrence est féroce.
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C’est l’autre grande déception de ce Galaxy A55. Malgré la présence de la dernière mise à jour One UI 6, les fonctionnalités IA inaugurées en début d’année figurent aux abonnées absentes.
Samsung a en effet décidé de réserver ces outils aux modèles premium pour deux raisons. D’abord parce que Galaxy AI requiert une puce suffisamment puissante pour fonctionner dans le temps. Ensuite, parce qu’il faut bien conserver quelques exclusivités aux modèles plus chers, histoire de justifier la montée en gamme.
L’interface du Galaxy A55 n’en demeure pas moins séduisante. Samsung conserve les ingrédients des versions passées et peaufine sa recette. Hautement personnalisable, One UI brille par sa simplicité, sa lisibilité et sa fluidité. Un plaisir à utiliser au quotidien.
Samsung promet en plus quatre années de mises à jour majeures et un suivi de cinq ans en matière de sécurité. De quoi tenir quelques années avant d’en changer… si le processeur faiblard tient la cadence jusque-là.
Après quelques jours de test, notre conclusion est sans appel : le Galaxy A55 déçoit. Malgré de très bons ingrédients (design premium et écran magnifique), cette nouvelle génération ne parvient pas à nous emballer. En cause, des défauts que nous trouvions déjà dans les modèles précédents et que Samsung n’a pas jugé bon de corriger.
Ainsi, le Galaxy A55 pêche par ses performances et son autonomie moyennes ainsi que son système de recharge qui n’a de rapide que le nom. Soulignons également le manque de panache de Samsung en matière de photographie : le coréen reprend l’exacte même recette que celle du A54, pas vraiment flamboyant.
Sur le même segment, d’autres constructeurs se montrent plus audacieux et/ou proposent un meilleur rapport qualité-prix (Nothing, Xiaomi, Google). Surtout, le Galaxy A55 n’apporte pas grand chose par rapport au Galaxy A54, ce qui fait du modèle de l’année dernière une vraie bonne affaire. Début 2024, on le trouve autour de 300 euros. Il n’y a pas photo.
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