Pendant une semaine, nous avons rejoint le “Flip side” en compagnie du Galaxy Z Flip5, dernier smartphone pliant à clapet signé Samsung. On vous dit ce qu’on a aimé et moins aimé de ce smartphone si atypique.
2 𝕏
© Presse-citron 2 𝕏
« Join the Flip Side ». Lors de la conférence de présentation de ses nouveaux smartphones pliants, le président de Samsung Mobile nous invitait plein d’entrain à rejoindre le côté pliant. Bien élevés que nous sommes, nous avons accepté son invitation.
Voilà une semaine que nous avons remplacé notre téléphone principal par le Galaxy Z Flip5, nouveau smartphone pliant à clapet du sud-coréen. Sur le papier, Samsung semble avoir corrigé tout ce que l’on reprochait aux générations précédentes.
Nouvelle charnière, nouvel écran externe plus grand, nouvelle puce… Samsung présente son Z Flip5 comme son meilleur smartphone pliant grand public, aussi performant qu’élégant, aussi époustouflant que compact. Le futur déjà là.
Voilà maintenant cinq ans que la promesse de produits d’un nouveau genre nous a été présentée, sans jamais vraiment nous convaincre, au delà de la prouesse technique. Ni le public d’ailleurs. Le marché des smartphones pliants reste une niche qui attire les geeks, fortunés, ou les deux. L’année dernière, le Galaxy Z Flip4 se rapprochait un peu plus d’un modèle taillé pour le grand public. Samsung n’a d’ailleurs pas hésité à matraquer les consommateurs de campagnes de publicités dont il a le secret.
En 2023, le Galaxy Z Flip5 est censé marquer un tournant. Celui de la maturité. Un pari réussi ? Après une semaine d’utilisation, nous sommes en mesure de vous dévoiler les tops et les flops de ce Galaxy Z Flip5.
Fiche technique du Galaxy Z Flip5
Galaxy Z Flip5 | |
---|---|
Dimensions | NC |
Poids | 187 g |
Étanchéité | IPX8 |
Écrans | Interne : Dynamic AMOLED 2X 6,7” OLED 6,7” (2640 x 1080 pixels) HDR 10+ Luminosité max 1200 nits Couverture DCI-P3 Externe : Super AMOLED 3,4” (748 x 720 pixels) / Gorilla Glass Victus+ |
Audio | Pas de jack 3,5 mm Deux haut-parleurs stéréo Tuned by AKG |
Puce | Snapdragon 8 Gen2 |
Stockage | 128 Go, 256 Go, 512 Go |
RAM | 8 ou 12 Go LPDDR5X |
Batterie | 3700 mAh |
Recharge | Charge rapide 25 W (chargeur non fourni) Charge sans fil 10 W |
Biométrie | Empreintes digitales (sous bouton d’alimentation) |
Appareil photo | – Grand-angle 24 mm (f/1,8) avec capteur 12 MP (1/1,76″, 1,8µm), Dual Pixel PDAF, OIS
– Ultra grand-angle 123° (f/2,2) avec capteur 12 MP (1,12 µm) |
Caméra frontale | Grand-angle 26 mm (f/2,4) avec capteur de 10 MP (1,22 µm) |
OS | Android 13 + One UI 5.1.1 |
Connectivité | 5G Wi‑Fi 6 (802.11ax) avec MIMO 2×2 Bluetooth 5.3 Puce Ultra Wideband NFC |
DAS | NC |
Coloris | Graphite, vert d’eau, crème, lavande |
Date de sortie | 11 août 2023 (précommandes 26 juillet 2023) |
Prix | À partir de 1 199 €
753,99 € chez Amazon |
Ce qu’on a aimé du Galaxy Z Flip5
Son nouvel écran externe
© Presse-citron
© Presse-citron
Commençons par ce que l’on voit en premier. Oui, la principale amélioration du Galaxy Z Flip5 par rapport à son prédécesseur est son écran externe. 272% plus grand que celui du Galaxy Z Flip4, l’écran externe s’étire sur 3,4’’. À l’instar du Razr40 Ultra de Motorola, le Galaxy Z Flip5 se manipule plus souvent directement depuis l’écran externe.
Samsung a optimisé ses applications maison ainsi que les applications Google et celles de quelques partenaires pour qu’elles s’adaptent à cet écran. Dommage qu’il n’ait pas pensé à proposer une fonction permettant de forcer l’affichage de n’importe quelle application sur cet écran. Car en l’état, l’ensemble est un peu chiche et retire tout l’intérêt d’une dalle aussi confortable.
© Presse-citron
© Presse-citron
On se plaît toutefois à consulter ses notifications à la volée, à regarder les prochains rendez-vous sur son calendrier, vérifier la météo ou encore contrôler sa musique sans avoir à ouvrir l’appareil. Ce plus grand écran permet aussi d’améliorer encore l’expérience photo (nous y reviendrons).
Grâce aux technologies de pointe utilisées par Samsung (dalle OLED, affichage Full HD et tutti quanti), l’écran externe est tout aussi réussi que l’écran interne, époustouflant. Il est selon nous l’élément clé qu’il manquait aux générations précédentes pour que le format pliant à clapet prenne tout son sens. Ainsi, le Galaxy Z Flip5 est sans doute le modèle de la maturité.
Sa conception impeccable
© Presse-citron
© Presse-citron
© Presse-citron
© Presse-citron
Cette maturité, il la doit aussi beaucoup à sa nouvelle charnière. Samsung corrige l’un des défauts esthétiques les plus cités par les critiques : le vide entre les deux côtés de l’écran interne une fois replié. Grâce à une nouvelle charnière en goutte d’eau, cet espace n’existe plus. Posé, le Galaxy Z Flip5 est donc parfaitement plat. Revers de la médaille : la pliure sur l’écran interne est un poil plus visible. On ne peut pas tout avoir, pour le moment.
Cette nouveauté participe à l’esthétique impeccable de ce smartphone à clapet. Si le Razr40 Ultra nous avait tapé dans l’oeil, le Galaxy Z Flip5 nous fait complètement craquer. Tout de verre vêtu, il brille par son élégance et ses coloris toujours très bien choisis (notre modèle vert d’eau est notre chouchou).
© Presse-citron
© Presse-citron
Fin et léger, le Galaxy Z Flip5 se range dans n’importe quelle poche, n’importe quel sac et se fait oublier. En mains, il se révèle confortable même si son ratio 21:9 une fois ouvert ne plaira pas à tout le monde.
Alors, oui, tout n’est pas parfait. On regrette par exemple l’absence de certification contre la poussière, comme sur tous les smartphones pliants. Mais la certification IPX8 (jusqu’à 1,5 m dans l’eau douce pendant 30 mn) rassure et renforce encore cette impression de maturité.
Le Galaxy Z Flip5 est beau. Plus qu’un simple produit technologique, il incarne et assume à merveille son statut de produit de mode. Presque de luxe.
Ses performances
© Presse-citron
Qui dit nouvelle génération dit nouvelle puce. Le Galaxy Z Flip5 hérite cette année du meilleur SoC de Qualcomm, le Snapdragon 8 Gen 2. Inutile de s’attarder sur des données techniques futiles, le Galaxy Z Flip5 se classe parmi les smartphones les plus performants du marché.
200% Deposit Bonus up to €3,000 180% First Deposit Bonus up to $20,000Il peut donc faire tourner toutes les applications et jeux les plus gourmands en ressources et assumer une charge de travail importante grâce aux 8 ou 12 Go de RAM LPDDR5X intégrés.
Nous n’avons donc rien à reprocher au Galaxy Z Flip5 sur le terrain des performances si ce n’est une tendance rapide à la chauffe, notamment lors de sessions de jeu un peu longues. Un défaut que l’on observait déjà sur le Galaxy Z Flip4, dû principalement au châssis très fin du téléphone. Le nouveau système de refroidissement ne corrige donc pas vraiment le problème.
Concrètement, cela n’est pas vraiment handicapant au quotidien, le Galaxy Z Flip5 ayant vocation à être un smartphone polyvalent et non un spécialiste du gaming. Pour les joueurs invétérés, d’autres modèles, notamment le Galaxy Z Fold5, sont plus recommandés.
Ce qu’on a moins aimé du Galaxy Z Flip5
Sa qualité photo à peine améliorée
© Presse-citron
On pouvait s’en douter à la lecture de la fiche technique (le Galaxy Z Flip5 conserve les deux mêmes capteurs de 12 Mpxl que son prédécesseur), Samsung se repose sur ses lauriers en matière de photographie. Seul changement technique au programme : un capteur frontal un peu plus grand que celui du Z Flip4. C’est peu. Trop peu.
Samsung a beau arguer que la nouvelle puce permet de perfectionner les algorithmes et ainsi améliorer la qualité photographique, il n’en est rien. Ainsi, dans toutes les configurations, difficile de faire la différence entre une photo shooté au Galaxy Z Flip5 d’une capturée au Galaxy Z Flip4.
Ultra grand-angle
Grand-angle
Zoom 2x
Zoom 4x
Zoom 10x
Ultra grand-angle
Grand-angle
Ultra grand-angle
Grand-angle
Portrait
De manière générale, les photos sont très correctes, aussi bien de jour que de nuit, même si Samsung a toujours tendance à forcer un peu la saturation des couleurs. Les portraits sont aussi de bonne qualité. Mais comme le Z Flip4 l’année dernière, le Z Flip5 n’atteint jamais le niveau d’un modèle premium.
On comprend les contraintes d’espace ayant obligé Samsung à ne pas intégrer de téléobjectif, on comprend moins que le constructeur n’ait pas poussé les ingénieurs à obtenir un résultat aussi réussi qu’avec un Galaxy S23.
© Presse-citron
Cette petite déception est compensée par une expérience photographique unique, rendue possible par le format pliant du Z Flip5. Cette année, l’écran externe plus grand permet de repousser encore les limites de la créativité.
Ainsi, on peut positionner le Z Flip5 un peu partout grâce au Flex View, se shooter à distance (on peut déclencher en affichant la paume de sa main face à l’écran), ou tourner des vidéos avec des angles originaux. La flexibilité du Galaxy Z Flip5 s’étend donc aussi à la pratique de la photographie et de la vidéo, pour notre plus grand plaisir.
Son autonomie trop juste et sa charge trop lente
© Presse-citron
Techniquement, le Galaxy Z Flip5 dispose des mêmes outils que son prédécesseur : une batterie de 3 700 mAh, une charge filaire de 25 W maximum (dite rapide mais pas vraiment) et une charge sans fil de 10 W. La nouvelle puce Snapdragon 8 Gen 2, annoncée comme moins énergivore promettait sur le papier une meilleure autonomie.
Cela était d’autant plus probable que Samsung a choisi d’intégrer un écran externe plus grand évitant ainsi d’ouvrir le téléphone à chaque interaction. Un bon moyen d’économiser de l’énergie, l’écran étant l’un des composants les plus gourmands. Après tout, Motorola a su optimiser son Razr40 Ultra pour qu’il passe allègrement la journée d’utilisation, alors pourquoi pas Samsung ?
Grand mal nous a pris de nous montrer si optimistes. Car l’autonomie du Galaxy Z Flip5 est tout aussi décevante que celle de ses prédécesseurs. Atteindre la journée d’utilisation pour les plus connectés d’entre vous sera difficile. Pour une utilisation polyvalente, on pourra espérer atteindre ce seuil psychologique, mais pas plus. L’autonomie n’est donc pas catastrophique mais reste très moyenne. En tout cas très loin de ce que l’on attend d’un smartphone pensé pour être trimballé partout.
On aurait pu se consoler avec la charge annoncée comme « rapide » par Samsung. Hélas, l’absence de bloc de charge dans la boîte (pour des pseudo-raisons écologiques) ainsi que la puissance de charge limitée à 25 W finissent de nous achever. Comptez 40 minutes pour récupérer 50% d’énergie plus d’1h15 pour atteindre les 100%. Pour une batterie de 3 700 mAh c’est… très… lent.
Son prix élevé
© Presse-citron
L’année dernière, le Galaxy Z Flip4 avait été lancé au prix de 1 109 euros. Mais pour ce tarif, Samsung proposait un stockage de 128 Go. Pour s’offrir le modèle 256 Go (le minimum disponible pour le Galaxy Z Flip5), il fallait débourser 1 169 euros.
Disponible à partir de 1 199 euros, le Galaxy Z Flip5 ne subit une augmentation que de 30 euros. Une hausse contenue dans la mesure où la plupart des constructeurs (y compris Samsung sur sa gamme Galaxy S) ont tendance à gonfler en la justifiant par l’inflation.
Pour autant, nous regrettons le positionnement tarifaire du Galaxy Z Flip5, que nous estimons encore trop cher, et ce pour plusieurs raisons.
D’abord parce qu’après cinq années d’existence, les tarifs des smartphones pliants n’ont pas baissé, bien au contraire. Or, les investissements en R&D et la réutilisation de nombreux composants permettent aux constructeurs de réduire les coûts. Cela est d’autant plus vrai pour Samsung qui, grâce à sa branche semi-conducteurs et sa division Display, facture ses innovations technologiques à ses concurrents (le Razr40 Ultra de Motorola par exemple embarque une dalle flexible coréenne).
Ensuite parce que les évolutions par rapport à la génération précédente ne sont pas légions. En dehors d’un écran externe plus grand, de la mise à jour de la puce et d’une nouvelle charnière, le Galaxy Z Flip5 a tout d’un Galaxy Z Flip4.
© Presse-citron
D’aucuns diront que ces innovations ont sans doute nécessité des investissements en R&D. C’est vrai. Mais concrètement, l’expérience n’est pas vraiment bouleversante par rapport à celle proposée par un Galaxy Z Flip4. Samsung améliore la technique mais pas l’usage (en dehors de l’écran externe plus confortable). Or, à l’heure où le Galaxy Z Flip5 sort, le Galaxy Z Flip4 est affiché à un tarif quasiment divisé par deux.
Notre avis sur le Galaxy Z Flip5
Difficile de cacher notre engouement autour de ce Galaxy Z Flip5. Samsung confirme son savoir-faire en livrant son smartphone pliant à clapet le plus abouti à ce jour. Ses atouts, il les tire de son nouvel écran, plus grand, qui change complètement l’utilisation au quotidien.
La nouvelle charnière permet aussi au coréen de corriger l’un des défauts esthétiques les plus importants des générations précédentes. Ajoutons à cela des écrans toujours aussi époustouflants, des performances de haut vol et une expérience photographique toujours aussi ludique.
Malgré tout, le Galaxy Z Flip5 souffre encore de quelques faiblesses qui pourraient le disqualifier d’office au regard de son prix XXL (1 199 euros tout de même). Son autonomie, d’abord, est loin de ce que l’on attend d’un modèle aussi onéreux, la qualité photo a tout juste été améliorée par rapport à la génération précédente et le système de recharge est très lent (et Samsung ne fournit pas le chargeur).
Ces défauts pourraient être acceptables si le prix du Galaxy Z Flip5 n’atteignait pas ces sommets, ou s’il était le seul modèle disponible. Or, le Galaxy Z Flip4 se trouve à un tarif quasiment deux fois inférieur et propose (en dehors de l’écran externe et de la charnière) la même expérience.
Surtout, Motorola a frappé fort avec le Razr40 Ultra, un smartphone pliant à clapet vendu au même tarif à sa sortie. De quoi rendre le choix difficile.