Il alertait sur la manière dont les IA génératives sont entraînées.
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© Unsplash / Growtika 𝕏
Suchir Balaji, ancien chercheur chez OpenAI, a été retrouvé décédé dans son appartement de San Francisco le 26 novembre dernier, à seulement 26 ans. Il considérait que l’entreprise avait eu recours à des pratiques illégales pour former ses modèles, en les entraînant sur du contenu protégé par le droit d’auteur.
Quatre ans chez OpenAI
Dans l’après-midi du 26 novembre, la police de la ville californienne a été appelée dans un appartement pour procéder à un « contrôle de bien-être ». Ils ont trouvé un homme adulte décédé, et n’ont découvert « aucune preuve d’acte criminel » lors de leur enquête initiale, ont-ils indiqué. « Il a été établi que le décès était dû à un suicide », a pour sa part déclaré David Serrano Sewell, directeur exécutif du bureau du médecin légiste en chef de San Francisco.
« Nous sommes dévastés par cette nouvelle incroyablement triste et nous sommes de tout cœur avec les proches de Suchir en cette période difficile », a réagi un porte-parole d’OpenAI dans un communiqué transmis au Business Insider.
Car Suchir Balaji a passé quatre ans chez l’entreprise qui a créé ChatGPT, avant de quitter son poste en août 2024. Il a notamment recueilli des informations pour le développement de GPT-4, l’un des plus puissants modèles de langage de l’entreprise. Une expérience dont il s’est servi pour véhément critiquer les pratiques employées pour entraîner les intelligence artificielles (IA) génératives.
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Lanceur d’alerte
Dans une interview accordée au New York Times en octobre, il s’en est directement pris à OpenAI, estimant que l’IA apporterait plus de mal que de bien à la société. Selon lui, la manière dont les modèles sont entraînés enfreint directement les lois sur le droit d’auteur. « Les modèles génératifs sont conçus pour imiter les données en ligne afin de pouvoir remplacer “pratiquement tout” sur Internet, des articles d’actualité aux forums en ligne ».
Il estimait que l’exploitation massive de données gratuitement collectées sur Internet pourrait compromettre la durabilité des communautés en ligne productrices de connaissances. À tel point que les agents conversationnels comme ChatGPT présenteraient un risque réel de fragiliser le modèle économique des créateurs de contenus originaux.
« Si vous croyez ce que je crois, vous devez simplement quitter l’entreprise », a-t-il lancé lors de son entretien avec le média américain.
OpenAI vs le New York Times
Pour rappel, OpenAI est actuellement poursuivie en justice par le New York Times, qui l’accuse d’avoir illégalement utilisé ses articles afin d’entraîner ses modèles.
« Nous construisons nos modèles d’IA en utilisant des données accessibles au public, d’une manière protégée par le principe de l’utilisation équitable et les principes connexes, et soutenue par des précédents juridiques de longue date et largement acceptés. Nous considérons que ce principe est juste pour les créateurs, nécessaire pour les innovateurs et essentiel pour la compétitivité des États-Unis », avait alors expliqué la startup.
- Suchir Balaji, ancien chercheur chez OpenAI, a été retrouvé décédé dans son appartement de San Francisco le 26 novembre dernier.
- Il a passé quatre ans chez OpenAI, où il a notamment recueilli des informations pour le développement de GPT-4.
- Il considérait que les agents conversationnels comme ChatGPT présentaient un risque réel de fragiliser le modèle économique des créateurs de contenus originaux.
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