Un océan sur Vénus ? Les nouvelles révélations des scientifiques

Des découvertes brûlantes sur notre voisine la plus proche !

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© Image générée par l’IA DALL-E pour Presse-citron 𝕏

L’histoire climatique de Vénus constitue l’une des énigmes les plus persistantes de la planétologie moderne. Pendant des décennies, les scientifiques ont oscillé entre deux visions radicalement opposées de son passé : celle d’une planète ayant abrité des océans d’eau liquide durant des milliards d’années, à l’instar de la Terre primitive, et celle d’un monde condamné dès sa formation à une aridité perpétuelle.

Une nouvelle étude publiée dans Nature Astronomy vient apporter des éléments de réponses à cette question fondamentale. En étudiant les taux de destruction et de renouvellement de différentes espèces chimiques dans l’atmosphère actuelle de Vénus, les chercheurs ont pu remonter le fil du temps pour reconstituer l’histoire hydrique de la planète.

L’intérieur vénusien : l’aridité primordiale

L’étude révèle une caractéristique spécifique de la structure interne de Vénus : une sécheresse extrême de son manteau, la couche intermédiaire située entre la croûte, la partie la plus externe, et le noyau, la partie la plus interne. Les analyses des émanations volcaniques actuelles démontrent une teneur en eau ne dépassant pas 6 % des molécules émises, un taux drastiquement inférieur à celui des magmas terrestres dans des conditions analogues.

Cette composition particulière ne peut s’expliquer par une simple évolution graduelle : elle témoigne d’une dessiccation précoce et profonde, survenue lors de la phase primitive d’océan de magma de la planète. Vénus aurait peut-être connu un événement cataclysmique soudain qui s’est produit très tôt dans son histoire, alors que la planète était encore en formation. Cet événement a entraîné une perte d’eau massive et irréversible, donnant à Vénus son aspect désertique actuel. Vents solaires, effet de serre galopant ou impact géant avec un corps céleste massif, plusieurs hypothèses sont envisageables.

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Le rapport deutérium/hydrogène de l’atmosphère vénusienne, 150 fois supérieur à celui de la Terre, avait longtemps été interprété comme la preuve irréfutable d’anciens océans disparus.

Cependant, les nouveaux calculs démontrent qu’un tel ratio peut s’expliquer par un équilibre d’approvisionnement constant, où les pertes atmosphériques sont compensées par un dégazage volcanique continu d’un manteau intrinsèquement sec. Cette découverte fondamentale remet complètement en question l’ensemble de nos hypothèses sur l’évolution primitive de Vénus.

Vénus : une fournaise dès l’origine

Comme expliqué précédemment, la communauté scientifique se trouvait jusqu’alors divisée entre deux paradigmes évolutifs. Le premier, largement influencé par notre compréhension de l’histoire terrestre, envisageait une Vénus primitive tempérée, dotée d’océans liquides pendant plusieurs milliards d’années. Cette vision s’appuyait notamment sur des modèles de circulation générale ( représentation mathématique simplifiée du système climatique d’une planète) démontrant la possibilité théorique d’un tel état, maintenu par un système complexe de nuages se formant sur la face diurne de la planète.

Le second scénario, plus radical, postulait une planète perpétuellement torride, dont les conditions initiales auraient empêché toute condensation d’eau en surface. Les nouvelles données géochimiques corroborent donc fortement cette seconde hypothèse. La composition des gaz volcaniques actuels suggère que la planète a conservé les stigmates d’une phase primitive particulièrement chaude, durant laquelle l’atmosphère de vapeur d’eau aurait persisté suffisamment longtemps pour permettre une déshydratation complète du manteau planétaire.

Les données recueillies permettent désormais d’écarter définitivement l’hypothèse d’océans primitifs sur Vénus. La nature aride du manteau vénusien actuel ne peut s’expliquer que par une histoire primitive particulière : celle d’une planète n’ayant jamais connu la condensation d’eau liquide à sa surface. Les prochaines missions spatiales vers Vénus, comme VERITAS en 2031 et DAVINCI+ dans les années 2030, devraient nous aider à mieux comprendre les processus géologiques et climatiques qui ont façonné cette planète infernale.

• Vénus n’a jamais connu d’océans liquides, son manteau est sec depuis ses débuts.
• Les pertes d’eau ont été compensées par un dégazage volcanique, confirmant ainsi une sécheresse précoce.
• Les conditions initiales de Vénus ont empêché toute condensation d’eau, rendant la planète torride dès sa formation.

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