“Le Comte de Monte Cristo” a séduit tous les publics.
Les bons chiffres de fréquentation dans les salles de cinéma se retrouvent au niveau local à Nîmes.
“2024 fait partie des belles années, mais cela aurait pu être mieux”, résume Evrard Zaouche, directeur du cinéma CGR, à l’issue d’une année étrange, avec un premier semestre difficile, “surtout en février”, mais “rattrapé sur la deuxième partie de l’année, avec la sortie d’Un petit truc en plus en mai, puis du Comte de Monte-Cristo“. “Les premiers mois ont été impactés par le manque de sorties américaines, après la grève des scénaristes”, note également Audrey Rieb, à la tête du Kinépolis, pour qui 2024 reste tout de même “une belle année”. Au Sémaphore, la fréquentation a été plus lisse sur l’année, avec une chute durant l’été.
“On aurait pu mieux faire”
Au niveau national, le Centre national du cinéma affiche des chiffres florissants, avec près de 182 millions d’entrées et une part de films français dépassant les 44 %. La tendance se retrouve localement. Le CGR a accueilli environ 300 000 cinéphiles, dépassant les chiffres de 2019, année de référence pour les salles, plus encore pour le cinéma nîmois qui avait ouvert juste avant le Covid… Le Sémaphore, malgré des travaux dans le quartier, a accueilli 200 000 spectateurs, soit 3 000 de plus que l’an dernier. “Mais on aurait pu mieux faire”, regrette Jean-Sylvain Minssen, pointant à la fois les travaux liés au palais des congrès et le problème de stationnement.
200% Deposit Bonus up to €3,000 180% First Deposit Bonus up to $20,000Dans les multiplexes, les films qui ont le plus rassemblé sont ceux qui se hissent en haut du box-office au niveau national. Au Kinépolis, qui ne communique ses chiffres de fréquentation, le top 5 montre un public clairement familial. Sur le podium, Un p’tit truc en plus, Vice-versa 2, Le Comte de Monte-Cristo, Vaiana 2, le carton de cette fin d’année et Moi, moche et méchant 4. Au CGR, le palmarès est proche avec en haut de l’affiche, Un p’tit truc en plus, puis Le Comte de Monte-Cristo, Vaiana 2, Vice-Versa 2 et L’Amour ouf. Cinéma d’art et essai, le Sémaphore affiche un palmarès assez différent, avec de jolies surprises. Dans le top 5, En fanfare, Emilia Perez, le film d’animation Flow, puis Le Comte de Monte Cristo et Quand vient l’automne.
Des problèmes d’accessibilité au centre-ville
Malgré ces bons chiffres et un “cinéma français qui a le vent en poupe” comme se félicite Audrey Rieb, les cinémas restent vigilants. Au CGR, la fréquentation est bonne en journée mais chute le soir. Evrard Zaouche souhaiterait séduire une clientèle de centre-ville en proposant plus de films d’auteur et des projections en VO. Par exemple, il aurait aimé projeter des films comme Emilia Perez ou The Apprentice. À l’inverse, le Sémaphore se plaint de n’avoir pu accueillir L’Amour ouf et n’a pas eu de copies du Comte de Monte-Cristo ou de Monsieur Aznavour dès la première semaine d’exploitation. Le cinéma parie sur la multiplication d’événements et de partenariats. Le week-end Semaph’fête en septembre a ouvert un bel automne, lançant la carrière de films comme Flow, Vingt Dieux ou En fanfare. “Je languis que les travaux soient finis. Le quartier va être plus beau et on va investir la rue”, soupire le directeur, avec la “multiplication de moments festifs” et la création d’une terrasse de la cafète.
Une chose est sûre, 2025 sera très différente de 2024 avec de grosses sorties dès ce début d’année, tant pour le cinéma d’auteur avec des films d’Almodovar ou de Guédiguian que pour les grosses productions avec un mois de février, “qui sera une revanche sur 2024” selon Audrey Rieb, où vont s’aligner en quelques semaines la suite des Tuche et de Bridget Jones ainsi qu’un retour des productions Marvel, avec Captain America.