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Si votre chat avait des pouces opposables, seriez-vous encore en sécurité ?

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Votre chat est-il un psychopathe ? Des scientifiques ont créé un test pour le savoir

© Inge Wallumrød / Pexels 𝕏

Le comportement félin fascine l’humanité depuis des siècles : ils semblent vivre selon leurs propres règles, leur comportement est parfois délicat à décrypter et leur lien avec l’Homme est particulier. Si de nombreuses études ont été menées pour mieux le comprendre, une équipe de chercheurs britanniques s’est aventurée sur un terrain inexploré dans cette étude parue en décembre dans la revue Journal of Research in Personality. Pourquoi ne pas analyser leurs traits de personnalité à travers le prisme de la psychopathie ?

La psychopathie est une forme plus sévère et plus complexe du trouble de la personnalité antisociale que le Manuel MSD définit ainsi : « un motif persistant de mépris pour les conséquences et les droits des autres ». Elle se caractérise par une combinaison de traits émotionnels (manque d’empathie, de culpabilité, de remords) et comportementaux (manipulation, impulsivité, tendance à parasiter autrui). Alors, votre chat aurait-il tout d’un Hannibal Lecter sur quatre pattes ?

Les trois piliers de la personnalité féline

Le modèle triarchique de la psychopathie, initialement conçu pour l’étude du comportement humain, révèle une certaine pertinence dans l’analyse du tempérament félin. Cette approche s’articule autour de trois dimensions fondamentales : l’audace, caractérisée par une propension à l’exploration et une résilience face au stress ; la malveillance, qui se manifeste par des comportements potentiellement agressifs ou manipulateurs ; et la désinhibition, reflétant une tendance à agir de manière impulsive et à rechercher la stimulation.

Rebecca Evans, psychologue à l’Université de Liverpool, apporte son avis personnel sur cette étude : « Nos chats et leurs différences de personnalité nous ont naturellement conduits vers cette voie de recherche ». Son propre chat, Gumball, illustre parfaitement la dimension de désinhibition, manifestant un besoin constant d’attention et une expressivité vocale très marquée.

Décrypter le comportement félin

L’étude s’appuie sur un échantillon considérable de 2 042 relations chat-propriétaire, permettant une analyse statistique robuste des patterns comportementaux. Le questionnaire qui en résulte, baptisé CAT-Tri+, comprend 46 items soigneusement calibrés, explorant un large spectre de comportements : les stratégies d’exploration territoriale, les réactions face aux situations de danger, les dynamiques sociales avec les congénères, les besoins de stimulation environnementale et l’adaptation aux règles domestiques.

Les propriétaires ont dû évaluer leurs animaux sur une échelle graduée, allant de « ne correspond pas à mon chat » à « correspond parfaitement à mon chat ». Cette approche quantitative permet de capturer correctement les nuances du comportement félin, tout en maintenant une rigueur méthodologique essentielle.

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C’est comme si on utilisait une règle pour mesurer un objet : on obtient des résultats plus fiables que si on estimait simplement « grand » ou « petit ». L’utilisation d’une telle échelle réduit également les biais personnels. Deux personnes différentes qui utilisent la même échelle pour évaluer un même chat auront tendance à donner des résultats similaires.

L’évaluation intègre par ailleurs des facteurs de sociabilité envers les humains et les autres animaux, offrant par conséquent une vision holistique de la personnalité des chats analysés.

La face cachée de nos chats

Selon les résultats de l’étude : les traits associés à la psychopathie auraient constitué un avantage adaptatif pour les ancêtres de nos chats domestiques. Comme l’explique Evans, ces caractéristiques facilitaient l’acquisition de ressources essentielles : territoires, nourriture et opportunités de reproduction.

Les corrélations identifiées par l’équipe de recherche défient les intuitions communes : la désinhibition et une certaine distance vis-à-vis des autres animaux prédisent paradoxalement une relation plus harmonieuse avec le propriétaire. À l’inverse, l’audace et la malveillance annoncent des dynamiques relationnelles plus complexes et un chat potentiellement plus difficile à appréhender.

Cette perspective évolutive éclaire d’un jour nouveau les comportements parfois déroutants de nos compagnons domestiques. Par exemple, un chat qui semble indifférent à ses congénères pourrait avoir hérité d’un comportement qui lui permettait de mieux survivre en milieu sauvage.

Prenons un exemple pour illustrer ; si votre chat a tendance à cacher sa nourriture, ce n’est pas un hasard. Ce comportement peut paraître étrange, voire mesquin, pour un humain. Cependant, si l’on sait que les ancêtres de votre animal de compagnie étaient des chasseurs solitaires qui devaient souvent faire face à la compétition pour se nourrir, il devient plus facile de comprendre pourquoi ce comportement a pu être sélectionné au cours de l’évolution. Cacher sa nourriture lui permettait d’assurer sa survie en évitant que d’autres animaux ne lui volent sa proie.

En considérant ces comportements comme le résultat d’un processus d’évolution, nous voilà moins enclins à les juger négativement. On comprend dès lors que ces traits, bien qu’ils puissent nous paraître désagréables, ont pu être avantageux dans un contexte différent. Non, votre chat, même s’il a l’air parfois de vous snober ou de vous regarder d’un mauvais œil, n’est pas un être imparfait ou déviant : il est simplement une créature complexe, façonnée par des milliers d’années d’évolution. Il n’est pas non plus psychopathe au sens clinique du terme. Cette étude met en évidence des corrélations entre certains traits et certains comportements, mais elle n’établit en aucun cas des liens de causalité. Vous pouvez donc être rassurés, votre chat ne complote pas dans votre dos, même s’il passe ses nuits à griffonner des schémas complexes sur votre beau canapé en cuir.

  • Une étude a analysé la personnalité des chats en s’inspirant du modèle de la psychopathie humaine.
  • Les traits comme l’audace, l’impulsivité et l’agressivité ont été étudiés via un questionnaire auprès de propriétaires.
  • Ces comportements trouvent leurs racines dans l’évolution de cet animal, mais ne signifient pas qu’il est psychopathe.

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Teilor Stone

By Teilor Stone

Teilor Stone has been a reporter on the news desk since 2013. Before that she wrote about young adolescence and family dynamics for Styles and was the legal affairs correspondent for the Metro desk. Before joining Thesaxon , Teilor Stone worked as a staff writer at the Village Voice and a freelancer for Newsday, The Wall Street Journal, GQ and Mirabella. To get in touch, contact me through my teilor@nizhtimes.com 1-800-268-7116