Vous buvez du jus d’orange le matin ? Vous avez plus de risque d’avoir la maladie d’Alzheimer selon cette étude

Mauvaise nouvelle si vous aimez le soda ou le jus de fruit.

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© Pixabay / Pexels 𝕏

Le consensus scientifique est clair sur le sujet : le sucre, à l’excès, est un poison pour notre organisme. Lorsqu’il est consommé en trop grandes quantités, il est stocké sous forme de graisse, ce qui favorise la prise de poids et l’obésité, elle-même facteur de risque pour de nombreuses maladies graves. Diabète de type 2, maladies cardiovasculaires, développement de certains cancers ou stéatose hépatique non alcoolique (NASH). Il favorise également l’inflammation dans notre corps,  l’acné et accélère le processus de vieillissement de nos cellules.

Une recherche issue de l’institut Framingham Heart Study (Framingham, Massachusetts) vient confirmer ce dernier point. Publié sur PubMed, l’étude a été menée auprès de 4 276 participants et les chercheurs ont établi une corrélation nette entre notre consommation de breuvages sucrés et l’intégrité de notre cerveau.

Alzheimer : le sucre en ligne de mire

Ainsi, les individus consommant plus de deux boissons sucrées par jour montrent une diminution notable de leur volume cérébral total de 0,68 %. Pour donner une perspective concrète de cette altération, les chercheurs l’ont comparée au processus naturel de vieillissement cérébral. Cette diminution volumétrique correspond à un vieillissement prématuré de deux années.

Même les jus de fruits sont concernés ; longtemps considérés comme une alternative plus saine aux sodas, ces derniers ont aussi un effet négatif sur notre organe cérébral. Consommés quotidiennement, ils sont associés à une réduction mesurable du volume de l’hippocampe, cette structure cérébrale impliquée dans de nombreux processus vitaux. Mémoire, orientation spatiale, formation de nouveaux souvenirs ou stockage des souvenirs à long terme pour ne citer qu’eux.

L’équipe de recherche a quantifié cet impact : les buveurs réguliers de jus de fruits présentent une altération de l’hippocampe équivalente à un vieillissement accéléré d’un an et demi. Pourquoi cette découverte est préoccupante ? Car cette région est l’une des premières touchées dans le développement de la maladie d’Alzheimer.

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Ces résultats persistent même après avoir considéré de nombreux facteurs confondants potentiels, comme l’âge, le sexe, l’indice de masse corporelle (IMC), ou encore le niveau d’activité physique.

L’impact du sucre sur la mémoire

En plus de ces changements structurels du cerveau, lorsqu’on examine les performances cognitives des participants, il y a également de quoi s’inquiéter. Les grands consommateurs de boissons sucrés sont passés par une batterie de tests neuropsychologiques et les résultats, là aussi, ne sont pas en leur faveur.

La mémoire épisodique ; notre capacité à nous souvenir d’événements personnels vécus dans un contexte précis (date, lieu, émotions ressenties) ; se trouve particulièrement affectée. Chez les personnes consommant plus de deux boissons sucrées par jour, cette capacité mnésique montrait pareillement un vieillissement accéléré, oscillant entre 3,5 et 13 années selon les individus. Si l’on prenait un adulte de 45 ans amateur de soda, sa mémoire fonctionnerait comme celle d’une personne de 58 ans, uniquement en raison de son penchant pour ce type de boisson.

Au niveau des tests de mémoire logique ; celle qui nous sert à retenir et à utiliser des informations pour résoudre des problèmes, tirer des conclusions et prendre des décisions ; leurs résultats sont tout aussi négatifs. Qu’il s’agisse de se remémorer une information immédiatement après l’avoir apprise ou de la restituer après un certain délai, les grands consommateurs affichent systématiquement des performances inférieures.

Le tableau dressé par cette recherche n’est donc pas franchement reluisant et la conclusion s’impose d’elle-même : le sucre, consommé à l’excès, devient un agent neurotoxique. Cet effet dépend évidemment des quantités consommées, mais dans l’Hexagone, nous devrions tout de même nous sentir concernés. L’UFC-Que-Choisir nous rappelle dans cet article : « L’Anses [NDLR : Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail] rappelle que 20 % des adultes, un quart des adolescents et les deux tiers des enfants consomment des quantités excessives de sucre ». Un score dont nous ne pouvons pas être fiers, même s’il y a pire ailleurs.

• Boire plus de deux boissons sucrées par jour réduit le volume du cerveau, accélérant son vieillissement de deux ans.
• Les jus de fruits, souvent perçus comme sains, impactent aussi l’hippocampe, une zone clé de la mémoire.
• Une forte consommation de sucre altère les capacités cognitives, vieillissant la mémoire jusqu’à 13 ans.

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